- Le Corps de mon ennemi
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Le Corps de mon ennemi
Données clés Réalisation Henri Verneuil Scénario Henri Verneuil
Michel Audiard
Félicien MarceauActeurs principaux Jean-Paul Belmondo
Bernard Blier
Marie-France PisierSociétés de production Cerito Films Pays d’origine France Genre Policier Sortie 1976 Durée 120 min Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Le Corps de mon ennemi est un film français réalisé par Henri Verneuil sorti le 13 octobre 1976 en France.
Le film est un film d'enquête sur fond classique de politique, d'affaires et de drogue. Il se distingue par une sévère satire de la vie bourgeoise provinciale qui constitue en réalité la vraie trame du film. Sa forme est originale par ses fréquents « flashback », clarifiant au fur et à mesure l'action du héros du film, François Leclercq. Ce n'est qu'à la fin du film que l'on sait avec exactitude les circonstances du crime, et par là même l'innocence du héros.
Jean-Paul Belmondo et Marie-France Pisier se donnent pour la première fois la réplique dans cette septième collaboration entre Belmondo et Verneuil.
Sommaire
Synopsis
Après avoir purgé une peine de sept ans de réclusion pour un double meurtre qu'il n'a pas commis, François Leclerc revient dans sa ville, Cournai[n 1]. Il veut tirer au clair cette sombre affaire et connaître ceux qui ont tiré les ficelles de cette machination. Il se rappelle sa fulgurante ascension sociale dans la ville, jusqu'à cette sombre affaire qui le mena devant les assises[1],[2].
Fiche technique
- Titre : Le Corps de mon ennemi
- Réalisation : Henri Verneuil
- Scénario : Henri Verneuil, Michel Audiard et Félicien Marceau, d'après l'œuvre de Félicien Marceau
- Production : Cerito Films
- Directeur de production : Jacques Juranville
- Musique : Francis Lai
- Arrangement : Christian Gaubert
- Directeur de la photographie : Jean Penzer
- Photographie : Vincent Rossel
- Chef décorateur : François de Lamothe
- Ingénieur du son : Jacques Maumont
- Montage : Pierre Gillette
- Chargé de presse : René Chateau
- 1er assistant réalisateur : Claude Clément
- 2e assistant réalisateur : Valérie Moncorge
- Scripte : Lucile Costa
- Caméraman : Charles-Henri Montel
- Casting : Catherine Vernoux
- Décorateurs : Jacques Brizzo, Jean Forestier
- Lieu de Tournage : Tourcoing, Roubaix, Lille (Nord) et leurs environs
- Ensemblier : Robett Christides
- Chef maquilleur : Charly Koubesserian
- Régisseur général : Dominique Rigaux
- Administrateur de production : Louis Trinquier
- Accessoiriste de plateau : René Albouze
- Chef Costumière : Paulette Breil
- Créatrice de Costumes : Jacqueline Moreau
- Monteuse sonore : Michèle Boehm
- Pays d'origine : France
- Assistantes monteuses : Monique André, Michèle Amsellem, Gladys Piocelle
- Assistant sonore : Marcel Corvaisier
- Effet Sonores : Daniel Couteau
- Numéro de striptease réglé par : Raymond Revuerba
- Format : 1,66:1
- Genre : policier
- Durée : 115 minutes
- Date de sortie : 13 octobre 1976
Distribution
- Jean-Paul Belmondo : François Leclercq
- Bernard Blier : Jean-Baptiste Beaumont-Liégard
- François Perrot : Raphaël Di Massa
- Marie-France Pisier : Gilberte Beaumont-Liégard
- Daniel Ivernel : Victor Verbruck (le maire)
- Claude Brosset : Oscar (le videur-gigolo)
- Yvonne Gaudeau : Madame Beaumont-Liégard
- René Lefèvre : Pierre Leclercq
- Michel Beaune : l'ami d'enfance
- Nicole Garcia : Hélène Mauve
- Élisabeth Margoni : Karine Lechard
- Jacques David : l'avocat général
- André Reybaz : le président Kelfer
- Charles Gérard : le chauffeur de taxi
- Jean Turlier : La Roche-Bernard
- Jean Dasté : le gardien du chantier
- Suzy Prim : Marquise de Chaulmes
- Bernard-Pierre Donnadieu : truand blond
- Monique Mélinand : Germaine Mauve
- Pierre Forget : le directeur de l'hôtel du Commerce
- Gabriel Jabbour : Blome
- François Timmerman : Louis de Saint-Prix
- Maurice Jacquemont : René
- Françoise Bertin : sa femme
- André Thorent : le directeur de la prison
- Charles Charras : le portier de l'hôtel du Commerce
- Gaston Vacchia : Lombreux
- Jacques Lalande : avocat de François
- Jean Sylvère : commerçant
- Serena : « Frida de Dusseldorf », la strip-teaseuse
- Henri Verneuil : voix off de l'annonceur à la gare
- Vibeke Knudsen : hôtesse du Number One
- Nane Germon : Mme Kelfer
- Lucie Arnold : Miss Remington
- Fernand Berset : témoin
- Marc Arian : assesseur
- Maurice Auzel : projectionniste
- Daniel Breton : agitateur
- Henri Attal : agitateur
- Lionel Vitrant : agitateur
- Christiane Delorme : une spectatrice au meeting
- Louba Guertchikoff
- Maurice Dorléac
- Nadia Veryn
- Florence Cayrol
- Leo Peltier
- André Begards
- Anne Delsalle
- Isabelle Desprey
- Carol Labrie-Rose
- Lucie Visser
Production
Tournage
Ce film a été entièrement tourné dans la métropole lilloise. De nombreux sites sont toujours reconnaissables aujourd'hui, comme l'emplacement du Diplodocus, dans le film Un énorme trou dans le sol.
Cet énorme trou rempli d'eau était le chantier d'un complexe immobilier occupé aujourd'hui par des bureaux, des commerces et le Palais du Nouveau Siècle et du parking qui se trouve en son sous-sol, dans le Vieux-Lille. Pour l'anecdote, on l'appelait « le trou de Mauroy », en référence à Pierre Mauroy, élu maire de Lille pour la 1re fois en 1973, et qui avait présidé à ce projet qui pouvait paraître pharaonique à l'époque. On y reconnait aussi, hormis quelques rues (assez tristes dans les années 1970) du Vieux-Lille, une entrée de l'immeuble Le Forum situé à l'angle des rues Charles-Saint-Venant et Gustave-Delory. On y reconnait également la gare de Tourcoing appelée gare de Cournai dans le film, ainsi que la rue de l'Épine.
Plusieurs scènes se déroulent dans les rues de Roubaix Grand'Rue, rue d'Avelghem ...
La boîte de nuit, dont le logo visible dans le film est toujours en place aujourd'hui, est la discothèque Le macumba à Englos, petit village situé à 5 km de Lille. On y voit aussi l'ancien abattoir de Roubaix (la scène devant la prison, où la foule veut lyncher l'accusé) détruit depuis (à l'emplacement du lycée Jean-Rostand, rue de Lavoisier).
Une scène permet aussi de retrouver le stade Grimonprez-Jooris, que le héros parcourt seul dans la tribune découverte. Les plans cumulés de cette séquence atteignent près d’une minute.
Réception
Accueil du public
Sorti en octobre 1976, Le Corps de mon ennemi fait un score honorable, mais inférieur aux précédents films avec Jean-Paul Belmondo : Peur sur la ville et L'Incorrigible.
À sa première semaine d'exploitation à Paris, le film fait 143 208 entrées et se classe à la première place, que le long-métrage gardera la semaine suivante, avant de chuter pour finir son exploitation parisienne avec 528 354 entrées[3], mieux que le précédent film de l'acteur, L'Alpagueur, qui récolte 445 281 entrées à Paris[4] mais moins bien que Peur sur la ville avec ses 964 658 entrées parisiennes toutes exploitations[5] et L'Incorrigible avec ses 767 000 entrées parisiennes[6].
En France, Le Corps de mon ennemi termine son exploitation sur l'hexagone avec 1 771 161 entrées[3], score presque similaire à celui de L'Alpagueur (1 533 183 entrées[4]) et inférieur à Peur sur la ville (3 948 000 entrées[5]) et L'Incorrigible (2 572 000 entrées[6])
Exploitation ultérieure
- Le Corps de mon ennemi édition Universal Music DVD sorti le 28 février 2000
Anecdotes
- Le film se termine par une citation de William Blake : "Au matin je vis avec joie, le corps de mon ennemi gisant sous l'arbre"
Notes et références
Notes
Références
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Film français
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- Film tourné dans le Nord
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