- Le Cheval de Troie (revue, 1990)
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Le Cheval de Troie Pays France Langue Français Périodicité Semestrielle Date de fondation 1990 Date du dernier numéro 1996 ISSN 1146-1691 Le Cheval de Troie (ISSN 1146-1691) est une revue semestrielle consacrée aux littératures et aux cultures méditerranéennes, dont quatorze numéros ont été publiés entre 1990 et 1996. Directement diffusée pour l'essentiel, elle a compté plusieurs milliers de lecteurs et plus de trois cents abonnés réguliers. Selon les numéros, le tirage a varié entre 500 et 700 exemplaires.
Sommaire
Description générale
Elle a été fondée en 1990 à Bordeaux[1]. Les contributeurs, cent cinquante environ, furent tous bénévoles. Plusieurs signatures émanent de grands auteurs ou d'écrivains et essayistes connus (voir ci-dessous). Pour autant, à part la réédition notable de textes introuvables avec la participation active de tous les ayants-droit, tous les articles étaient inédits, au moins en français, et furent écrits ou traduits spécialement pour la revue. Au fil des parutions, elle a publié aussi de nombreuses notes de lectures. Chacun des numéros était accompagné, pour les abonnés, d'une estampe hors commerce, signée et numérotée. Chacune des quatorze couvertures et la quatrième de couverture du dernier numéro étaient ornées d'une estampe du graveur sur bois, graphiste et typographe Maximilien Vox. Ces images ont été publiées avec l'autorisation de son fils, l'angliciste et universitaire Sylvère Monod. L'ensemble de la collection de cette revue porte dédicace à l'éditeur Maurice Nadeau. L'impression de la revue était assurée par les ateliers des éditions Le Temps qu'il fait.
Exposé des motifs : sa quatrième de couverture
« Cette revue semestrielle sert la Méditerranée, ses écrivains, ses artistes, ses penseurs, en leurs lieux.
Champ important par le nombre et la diversité de pays, de cultures, d'arts qu'il embrasse aujourd'hui, avec ses solidarités et ses antagonismes. Europe du Sud, Carpates et Balkans, de Gibraltar à la Mer Noire, Maghreb et Moyen-Orient offrent une richesse à découvrir et un public à fédérer. Nous croyons que ce qui intéresse un de ces peuples rejoint nécessairement le souci des autres. D'emblée internationale, la revue travaille avec des collaborateurs de tous les horizons, et fait de ce monde sa zone naturelle de perspective et de diffusion.
L'histoire et le présent en font un point névralgique où se décide bonne part de notre avenir. Ses événements et ses enjeux, les écrivains et les artistes les comprennent et les pressentent à leur façon, avec leurs bonheurs et leurs inquiétudes. Il faut donc aussi offrir ce regard porté sur elle, et ces œuvres qu'ailleurs la Méditerranée féconde.
Dernier pari, celui de la francophonie : une revue pour la France certes, mais qui compte sur notre langue pour faire circuler et partager ses écrits. »Ses livraisons
On peut retrouver les sommaires détaillés et un certain nombre de ces textes et de notes de lectures dans le site Ralentir travaux, dans les pages consacrée à cette revue[2].
- Carlo Emilio Gadda, mars 1990, 96 pages.
- Don Quichotte, septembre 1990, 104 pages.
- Moïse, mars 1991, 104 pages.
- La littérature orale (Djoha — Ch’ha — Giufà) Arabes, Juifs et Siciliens, septembre 1991, 112 pages.
- Miguel Torga, mars 1992, 104 pages.
- L’Inquisition, septembre 1992, 104 pages.
- Etna, mars 1993, 104 pages.
- Anglais en Méditerranée, septembre 1993, 112 pages.
- Rome, janvier 1994, 128 pages.
- Abd el-Kader, septembre 1994, 128 pages.
- Le nombre en Méditerranée, janvier 1995, 124 pages.
- Jean Giono, septembre 1995, 136 pages.
- Andalousies, janvier 1996, 128 pages.
- Le Taureau, mars 1996, 136 pages.
De 1990 à 1995, les abonnés ont reçu une estampe tirée à part avec chaque livraison et six hors-commerce de Noël numérotés, comportant des textes inédits illustrés par l'œuvre expresse d'un artiste, 16 pages.
Auteurs et contributeurs
Sur les cent quarante-six auteurs de contributions expresses, de textes traduits pour la première fois, ou de documents devenus introuvables :
- Abd el-Kader, Azorín, René Basset, Guy Bedouelle, Rabah Belamri, Marcel Bénabou, Bartolomé Bennassar, Fethi Benslama, Hubert Bonin, Jacques Borel, Jorge Luis Borges, Albert Camus, Miguel de Cervantes, Michel Chodkiewicz, Vincenzo Consolo, Eugène Daumas, Charles Dobzynski, Hans Magnus Enzensberger, Jacques Ellul, Érasme de Rotterdam, Bruno Étienne, Federico Fellini, Carlo Emilio Gadda, Max Gallo, Louis Gillet, Jean Giono, Juan Goytisolo, Gérard Haddad, Charles Juliet, Nacer Khémir, David Herbert Lawrence, Emmanuel Le Roy Ladurie, Yeshayahou Leibowitz, Alain de Libera, Nicole Loraux, Bernard Manciet, Albert Memmi, Maurice Molho, Arnaldo Momigliano, Sylvère Monod, Auguste Mouliéras, André Nouschi, José Ortega y Gasset, Pascal Paoli, Goffredo Parise, Pier Paolo Pasolini, Giuseppe Pitrè, Mario Praz, Hermann Rauschning, Jean-Pierre Richard, Édouard Herbert Roditi, Emmanuel Rodocanachi, Jordi Savall, Leonardo Sciascia, Haïm Vidal Séphiha, Matilde Serao, André Suarès, Haroun Tazieff, Emmanuel Terray, Miguel Torga, Touchatout, Le Trombinoscope, Pierre Tucoo-Chala, Pierre Veilletet, Maximilien Vox.
- le poète et critique littéraire Arturo Graf (1848-1913)[3], le philosophe et théologien Sergio Quinzio (1927-1996)[4], l'historien et érudit Gian Carlo Roscioni ;
- les psychanalystes français Laurence Kahn, historienne et helléniste, Patrick Lacoste et Marie Moscovici ;
- les professeurs : l'épistémologue Jean Cassinet, le préhistorien Jacques Cauvin, l'érudit du folklore et des traditions populaires Claude Gaignebet, le philosophe, sociologue et arabisant Dominique Urvoy, les italianistes Giovanni Clerico, Jean-Paul Manganaro, Jean-Charles Vegliante et Jean-Claude Zancarini; le spécialiste de la littérature maghrébine de langue française Jean Déjeux (1921-1993), et l'intellectuel protestant Olivier Hatzfeld (1916-2007), qui fut l'un des premiers professeurs du Collège Cévenol.
- l'écrivain anglais George Gissing (1857-1903)[5].
Notes et références
- Sud-Ouest Dimanche, du 17 avril 1994: « Semestrielle, la revue, bien que disponible dans quelques librairies bordelaises et parisiennes, est essentiellement vendue par abonnements. [...] L'originalité du Cheval de Troie tient d'une part à sa vocation internationale, d'autre part à la qualité des textes, enfin à la publication d'inédits. On ne trouvera pas la signature du rédacteur en chef en feuilletant sa revue; d'emblée, il a décidé de s'en tenir à son rôle de chercheur-concepteur ». Sur un tiers de page du journal, l'article présente rapidement les neuf premières livraisons.
- Le Cheval de Troie (1990-1996) : Revue des littératures et cultures méditerranéennes sur Ralentir travaux. Consulté le 25 août 2009.
- notice Wikipedia en italien. Consulté le 7 septembre 2009. Arturo Graf,
- notice Wikipedia en italien. Consulté le 7 septembre 2009. Sergio Quinzio,
- notice Wikipedia en anglais. Consulté le 7 septembre 2009. George Gissing,
Catégories :- Revue littéraire française
- Titre de presse créé en 1990
- Titre de presse disparu en 1996
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