- Laïcs catholiques
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Clercs et laïcs de l'Église catholique romaine
Le droit canon de 1983 de l'Église catholique romaine définit précisément ces deux catégories (canon 207 §1) :
« Par institution divine, il y a dans l'Église, parmi les fidèles, les ministres sacrés qui en droit sont aussi appelés clercs, et les autres qui sont aussi appelés laïcs. »En 1997, le Saint Siège explique :
« Alors que le sacerdoce commun des fidèles se réalise dans le déploiement de la grâce baptismale, vie de foi, d'espérance et de charité, vie selon l'Esprit, le sacerdoce ministériel est au service du sacerdoce commun, il est relatif au déploiement de la grâce baptismale de tous les chrétiens[1]. »Sommaire
Ordination et sacerdoce
Par la réception du baptême et de la confirmation, tous les catholiques participent au sacerdoce commun des fidèles qui les fait « prêtres, prophètes et rois ». En outre, le sacrement de l'ordre donne à certains de ses membres un sacerdoce ministériel. Ces deux sacerdoces sont différents et complémentaires.
En outre, en vertu de certains vœux, certains baptisés s'engagent de façon particulière au service de Dieu, de l'Église et du monde, notamment dans les ordres religieux.
On distingue ainsi:
- les ministres ordonnés,
- les baptisés laïcs,
- les consacrés, qui peuvent être soit clercs, soit laïcs.
Les ministres ordonnés
Les ministres ordonnés sont évêques, prêtres ou diacres. Tous ont été appelés par Dieu et par l'Église et sont ordonnés par un évêque. Ils ont pour rôle de veiller sur l'Église en priant, en enseignant, en conférant les sacrements et en vivant de manière évangélique. Les prêtres et les diacres agissent toujours en communion avec leur évêque.
Depuis 1079, le célibat est exigé des prêtres dans les églises catholiques romaines de rite latin. Le rite catholique oriental autorise l'ordination des hommes mariés ; cependant, des prêtres célibataires ou veufs ne peuvent se marier, et seuls les célibataires peuvent être nommés évêques.
Le diaconat permanent a été rétabli lors du concile de Vatican II. Les diacres permanents peuvent être mariés, mais ne peuvent plus se marier une fois qu'ils sont ordonnés.
Sont exemptés de célibat les prêtres anglicans de la haute Église qui ont rallié récemment l'Église romaine sur la question du sacerdoce féminin et les pasteurs protestants quand ils rallient l'Église catholique romaine et sont admis au sacerdoce.
Pour des motifs clairement définis dans le droit canon de l'Église, un clerc peut être suspendu a divinis, ce qui signifie qu'il ne peut plus administrer les sacrements. C'est en général la conséquence d'un délit selon de droit, voir Jean Kamp, Eugen Drewermann ou encore Marcel Lefebvre. Voir aussi le cas de Ludmila Javorova, femme "ordonnée prêtre" dans l'Église catholique romaine, en Tchécoslovaquie, en 1970.[2].
Baptisés laïcs
Ils témoignent de la foi qui leur donne la vie par leur vie dans le monde. Ils participent aussi à la tâche de l'Église en participant à la catéchèse et à la liturgie (lecture, chant, musique, décoration florale).
Les baptisés mariés veillent sur leur Église domestique.
Baptisés consacrés
Ils consacrent leur vie à Dieu, à l'Église et au monde en s'engageant par des vœux à vivre selon l'Évangile. Ils les vivent seuls (ermites) ou en communautés (cénobites). Ces vœux comportent souvent les vœux de pauvreté, d'obéissance et de chasteté. En particulier, les ordres et congrégations religieux, constitués de moines et moniales et de religieux et religieuses obéissent à une règle. Les clercs de ces instituts constituent le clergé régulier.
La montée du laïcat
L'idée que le laïc doit assumer un rôle dans l'Église catholique romaine et n'est pas un sujet passif ne se fait jour qu'en 1920, prend une place avec les associations d'éducation populaire d'immédiate après-guerre que sont la JOC et la JAC (créées pour faire pendant aux mouvements communistes correspondants), et se développe sous l'impulsion de ceux qui seront les artisans du Concile Vatican II. Elle vient à point nommé au moment où cette église subit de plein fouet une crise des vocations (actuellement moins d'une ordination par département et par an, par exemple, en France).
Le droit canon de 1983 reconnaît pleinement le droit d'association de fidèles au sein de l'Église. Ces associations peuvent être soit privées, soit publiques si ces dernières agissent au nom de l'Église. Les associations privées de fidèles peuvent faire reconnaître ou approuver leurs statuts par l'évêque diocésain, qui peut en outre leur accorder la personnalité juridique au sein de l'Église. Le Titre V du Livre II du droit canonique de l'Église est entièrement consacré aux associations de fidèles (canons 298 à 329).
Article détaillé : Catholiques réformateurs.Notes et références
Voir aussi
Catégorie : Religieux catholique
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