Larix decidua

Larix decidua

Mélèze d'Europe

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Mélèze d'Europe
 Larix decidua
Larix decidua
Classification classique
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Coniferophyta
Classe Pinopsida
Ordre Pinales
Famille Pinaceae
Genre Larix
Nom binominal
Larix decidua
Mill., 1768
Classification phylogénétique
Ordre Pinales
Famille Pinaceae
Statut de conservation IUCN :

LC  : Préoccupation mineure
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

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Le mélèze d'Europe, ou mélèze commun (Larix decidua) est une espèce d'arbre du genre Larix et de la famille des Pinaceae.

Sommaire

Description

Quelques mélèzes en été, dans le sud-est de la France

Les mélèzes se différencient des autres genres de Pinaceae par ses feuilles caduques[1] aciculaires, insérées en rosette sur les rameaux courts ou isolément sur les rameaux longs, et par ses cônes bruns, petits (15 à 40 mm), ovoïdes, restant longtemps attachés sur l'arbre. Larix est le nom de cet arbre en latin classique. Mélèze serait d'origine dauphinoise. L'arbre atteint une taille comprise entre 30 et 40 mètres de haut[1].

Les plus grandes formations naturelles se situent en Europe centrale[1]. Le mélèze croît dans les Alpes entre 1400 et 2400 m et entre 300 et 1500 mètres dans l'est de l'Europe[1]. En France, on le trouve surtout dans le Briançonnais, le Queyras, l'Ubaye, le Dévoluy, le Mercantour, introduit en dehors des Alpes où il est endémique ; il s'accompagne du pin sylvestre en dessous de 1400 m en adret, du pin cembro au-dessus de 2000 m en ubac et de l'épicéa, et çà et là du sorbier des oiseaux et de l'érable champêtre.

c'est une espèce pionnière (elle se développe sur des sols pauvres qu'elle contribue à enrichir). Elle est une espèce largement répendue dans les alpes du sud où elle doit son développement au pastoralisme qui durant des siècles a façonné les alpages. en effet le melezein, est caractérisé par la richesse de son sous bois.

L'arbre a commencé à être cultivé en Grande-Bretagne en 1629[1].

Particularités

Mélèze en automne

Depuis plus d’un siècle[précision nécessaire], les forestiers ont montré un intérêt tout particulier pour le mélèze (Larix sp.)[précision nécessaire] et l’utilisent en reboisement hors de son aire naturelle. Cette essence présente en effet de très nombreux atouts liés, entre autres, à sa rusticité, à son fort potentiel de croissance et à sa valeur paysagère mais surtout à la qualité de son bois. Parmi les bois de conifères, le bois de mélèze est original à deux égards : forte durabilité naturelle et excellentes propriétés mécaniques le font apprécier pour ses usages en structure et en conditions extérieures. C’est pour cela qu’il est fréquemment appelé le « chêne des montagnes » (Collardet et Besset, 1988)[précision nécessaire].

Les mélèzes sont les seuls conifères d'Europe qui perdent leurs aiguilles en hiver. Alors que les épicéas, les pins et les sapins les conservent en hiver, le mélèze copie les feuillus en les faisant roussir à l'automne et chuter pour l'hiver.

Ce mélèze aime le froid et la conquête ! Dans les montagnes où le pastoralisme a détruit toute végétation plus grande que la pelouse alpine, le mélèze revient peu à peu, et ouvre la voie aux autres conifères. On parle d'espèce "pionnière". Souvent sur le versant nord des montagnes (en ubac) il aime avoir les pieds au frais et la tête au soleil.

Le bois de mélèze est imputrescible et son bois de cœur est de bonne qualité[1]. De ce fait, il est utilisé pour faire des toits de maison (en bardeaux de mélèze) ou encore des gouttières. Ainsi, dans les villages entourés de mélézins, traditionnellement les toits et les granges étaient faits en mélèze. Les aiguilles se concentrent par touffes composées de 35 à 40 aiguilles le long des rameaux[1].


Histoire et Facteur climatique du mélèze (3)

L'importance, au regard des conditions écologiques, des mélèzes provient du surpaturage antérieur à 1830-1850. Ces peuplements étaient alors très lâches et l'érosion intense. La constitution de boisement productifs est la conséquence directe d'un fort exode. Mais les conditions qui ont favorisé le mélèze, d'abord des boisements très clair, surpaturés et érodés puis une émigration brutale sont historiques. Dès lors, la régénération du mélèze est complexe car nous voulons à la fois un peuplement riche, limiter l'érosion et conserver une essence pionnière dont l'extension est écologiquement anormale. N'étant pas une formation climacique, il exige une intervention constante et active, faute de quoi il disparaitrait au profit d'autre associations végétales plus stable, mais d'un intérêt écologique bien moindre.

- pluviosité : Le mélèze est très tolérant à ce point de vue : il prospère aussi bien dans l'humide vallée de Chamonix que dans le sec briançonnais; mais une trop grande pluviosité lui est défavorable, si elle n'est pas compensée par un état hygrométrique peu élevé : d'où son absence dans les préalpes du nord (trop humide) et sa préférence pour le climat subalpin (air sec et ensoleillé). Inversement, il semble limité en direction du midi par les sécheresses d'été trop prononcées (alimentation en eau insuffisante lorsque l'arbre est feuillé).

- température : Le mélèze tolère des variations thermiques brusques et accentuées (fréquentes à l'étage subalpin où l'on note facilement des écarts journaliers s'entendant sur 30° à 50°). Il admet des minima fort bas et des maxima très élevés (ces derniers à condition d'une alimentation en eau suffisante).

- vent : Le mélèze supporte sans dommage les vents les plus violents (rareté des chablis dans les mélézins).

Système de reproduction

Chaton femelle

Au printemps, le mélèze commence par fabriquer ses aiguilles puis, quand le printemps se termine, on commence à voir des chatons. Ces chatons sont l'équivalent des fleurs.

Les chatons mâles sont jaunes, petits, nombreux et pendent au-dessous des branches. Ils distribuent leur pollen au gré du vent et des insectes qui vont polliniser les chatons femelles. Ces derniers sont moins nombreux, un peu plus grands (de l’ordre de deux centimètres), rouges-verts et regardent vers le ciel. Avec un peu d’imagination, on peut voir le futur cône quand on regarde le chaton femelle.

L’été fini, les cônes libèrent leurs graines brunes (3 à 4 mm[1]) pour faire de futurs petits mélèzes, ils sont souvent aidés par les écureuils, les pics (pic épeiche ou pic vert) ou encore les becs-croisés.

Les travaux de recherche pour le développement du mélèze

Depuis plus d’un siècle, les forestiers ont montré un intérêt tout particulier pour le mélèze (Larix sp.) et l’utilisent en reboisement hors de son aire naturelle. Cette essence présente en effet de très nombreux atouts liés, entre autres, à sa rusticité, à son fort potentiel de croissance et à sa valeur paysagère mais surtout à la qualité de son bois. Parmi les bois de conifères, le bois de mélèze est original à deux égards : forte durabilité naturelle et excellentes propriétés mécaniques le font apprécier pour ses usages en structure et en conditions extérieures. C’est pour cela qu’il est fréquemment appelé le « chêne des montagnes » (Collardet et Besset, 1988).

Toutes ces raisons ont poussé les forestiers à « sortir » le mélèze de son aire naturelle montagnarde (Alpes, Sudètes, Tatras) et à l’introduire en régions de plaine et de collines, parfois très loin de son aire naturelle. En effet, il n’est pas rare de le rencontrer en France dans le Limousin ou en Bretagne et dans les Ardennes belges; il est abondant dans les plaines et collines du nord de l’Allemagne, au Pays de Galles et en Écosse au Royaume-Uni, en Irlande, au Danemark et dans les pays d’Europe Centrale. Ce transfert ne s’est cependant pas fait sans difficulté, car les plantations de plaine, réalisées à partir d’origines alpines mal adaptées, ont souffert de problèmes sanitaires sévères liés au chancre. Il a fallu attendre les premiers résultats des travaux des améliorateurs forestiers dans les années cinquante, pour voir s’utiliser en reboisement des espèces, races et variétés mieux adaptées à ces nouvelles conditions écologiques. Désormais, une grande partie de la ressource en bois de mélèze est localisée en régions de basses altitudes, loin de la ressource traditionnelle du massif alpin. À l’échelle de l’Europe, ce nouveau mélézin est déjà au moins deux à trois fois plus vaste que le mélézin alpin et il est caractérisé par un très grand potentiel de production : à titre d’exemple, en France, la production annuelle totale de bois en plaine est en moyenne équivalente à celle produite dans les Alpes mais sur une surface plus de trois fois moindre !

Cette nouvelle ressource est produite et exploitée dans des conditions beaucoup plus favorables que la ressource alpine de montagne : conditions écologiques moins sévères, boisement à partir de variétés issues du progrès génétique (hybrides interspécifiques, races de mélèze d’Europe, d’Europe centrale), sylviculture plus intensive et meilleure accessibilité lors de l’exploitation. Cette nouvelle ressource apparaît donc a priori comme une réponse à la pénurie de bois en provenance des zones de montagne. Malheureusement, cette ressource est peu ou mal connue tant des utilisateurs traditionnels du mélèze dans son aire naturelle que des utilisateurs potentiels installés en plaine. L’un et l’autre se montrent méfiants face à une ressource « étrangère » ou à une essence « nouvelle » dont ils ne connaissent pas les propriétés. De plus, en plaine, les reboiseurs, pourtant très enthousiastes quant aux qualités biologiques et sylvicoles de cette essence, hésitent à étendre davantage leurs plantations, craignant que ce nouveau matériau à forte croissance ne trouve pas un débouché suffisamment rémunérateur.

En réponse à ces interrogations, la recherche forestière a décidé de multiplier ses efforts, soutenue en cela par l’Union européenne dans le cadre du programme FAIR 1. Un projet-filière, appelé « Towards a European larch wood chain » a été créé autour de quatre thèmes principaux de recherche incluant « Technologie du bois », « Sylviculture », « Génétique et Amélioration » et « Technique de production en masse des variétés améliorées ». Dix instituts de recherche et trois partenaires industriels de neuf pays différents (Allemagne, Autriche, Belgique, France, Grande-Bretagne, Irlande, Italie, République tchèque, Suède) participent à ce projet coordonné par l’Institut National de la Recherche Agronomique d’Orléans. L’objectif général est de promouvoir le mélèze et son bois et de participer à son extension en Europe en améliorant les connaissances sur sa biologie, ses exigences écologiques et sur son bois.[2]

Liens externes

Sources

  1. a , b , c , d , e , f , g  et h (fr) Arbres - Jaromir Pokorny - p.42 - (ISBN 2-7000-1818-4) - Éditions Gründ - 1987
  2. Partenaires du projet « GROUPE TECHNOLOGIE DU BOIS » : Coordinateurs et auteurs :
    • L.E. Paques et P. Rozenberg, INRA,
    • Unité d’amélioration, de génétique et de physiologie des arbres forestiers, 45160 Ardon.
    Laboratoires de recherches :
    • INRA, Unité d’amélioration, de génétique et de physiologie des arbres forestiers, Laboratoire de qualité du bois, avenue de la pomme de pin, BP 20619, 45166 Olivet cedex.
    • Station de recherches forestières, avenue Maréchal Juin, 23, B-5030 Gembloux (Belgique).
    • Universität für Bodenkultur Wien, Institut de Botanique, Gregor Mendel Straße 33, A-1180 Wien (Autriche).
    Partenaires industriels :
    • Bonelli Spa, Via Torino, 270, I-12038 Savigliano (Italie).
    • Lamcol Sud Charpente SA, Parc industriel, B-6900 Marche-en-Famenne (Belgique).
    • STIA Holzindustrie GmbH, A-8911 Admont (Autriche).
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