- La haine
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La Haine
La Haine Titre original La Haine Réalisation Mathieu Kassovitz Acteurs principaux Saïd Taghmaoui
Hubert Koundé
Vincent CasselScénario Mathieu Kassovitz
Saïd TaghmaouiMusique Assassin Photographie Pierre Aïm Montage Mathieu Kassovitz
Scott StevensonProduction Christophe Rossignon Budget 2,59 millions d'euros. 15 millions de francs Durée 96 minutes Sortie 31 mai 1995 La Haine Titre original La Haine Réalisation Mathieu Kassovitz Acteurs principaux Saïd Taghmaoui
Hubert Koundé
Vincent CasselScénario Mathieu Kassovitz et Saïd Taghmaoui Musique Assassin Photographie Pierre Aïm Montage Mathieu Kassovitz
Scott StevensonProduction Christophe Rossignon Budget 2,59 millions d'euros. 15 millions de francs Durée 96 minutes Sortie 31 mai 1995 La Haine est un film français emblématique sur la banlieue réalisé par Mathieu Kassovitz et sorti en 1995.
Sommaire
Synopsis
Au lendemain d'émeutes dans la cité des Muguets à Chanteloup-les-Vignes (78) faisant suite à la bavure d'un inspecteur du commissariat qui avait sévèrement blessé un jeune habitant, Abdel Ichaha, lors d'une garde à vue deux jours plus tôt. Trois jeunes amis Vinz, Saïd et Hubert, qui traînent leurs ennuis et leurs frustrations, vont vivre la journée la plus importante de leur vie, car aujourd'hui, ils ne sont plus trois mais quatre. Vinz a trouvé le revolver qu'un policier a perdu lors des émeutes.
Fiche technique
- Titre : La Haine
- Réalisation : Mathieu Kassovitz
- Scénario : Mathieu Kassovitz et Saïd Taghmaoui
- Production : Christophe Rossignon pour Lazennec Productions, La Sept Cinéma, StudioCanal et Kasso inc. Productions
- Directeur de la photographie : Pierre Aïm
- Ingenieur du son : Vincent Tulli
- Montage : Mathieu Kassovitz et Scott Stevenson
- Date de sortie en France : 31 mai 1995
- Film français
- Format : Noir et blanc - 1,85:1 - son Dolby numérique - 35 mm
- Lieu du tournage : Chanteloup-les-Vignes, Cité de la Noé
- Genre : Comédie dramatique
- Durée : 95 minutes
- Box-office France : 2 042 070 entrées
- Budget : 2,59 millions d'euros. 15 millions de francs
- Film interdit aux moins de 12 ans lors de sa sortie en salle
Distribution
- Vincent Cassel : Vinz
- Saïd Taghmaoui : Saïd
- Hubert Koundé : Hubert
- Karim Belkhadra : Samir
- François Levantal : Astérix
- Edouard Montoute : Darty
- Nabil Ben Mhamed : le garçon qui raconte la blague
- Benoît Magimel : Benoît
- Vincent Lindon : l'homme saoul
- Karin Viard : une fille à la galerie
- Christophe Rossignon : le chauffeur de taxi (Taxi Driver)
- Peter Kassovitz : le patron de la galerie
- Mathieu Kassovitz : le jeune skinhead'
- Philippe Nahon : le chef de la police
- Zinedine Soualem : le flic qui maltraite Hubert et Said
- Héloïse Rauth : Sarah
- Bernie Bonvoisin : l'officier de police en civil
- Marc Duret : l'inspecteur "Notre Dame"
- Félicité Wouassi : la mère d'Hubert
- Cut Killer : le DJ
- Andrée Damant : le concierge
Commentaires
Le film met en scène la vie de jeunes hommes de banlieues autour de la haine pour les forces de maintien de l'ordre, ce qui fut à l'origine d'un débat d'opinions concernant son influence, en tant qu'œuvre cinématographique, sur la société.
Le contexte lié à la sortie de ce film faisait suite à quinze années de perturbations croissantes dans les zones urbaines périphériques, qui ont considérablement choqué l'opinion et modifié sa perception. La mort de Malik Oussekine est citée dans le film également.
Le film a été tourné en couleur, mais mis en noir et blanc au montage. En cas de non succès, il serait re-sorti en couleur. Le scénario a la structure d'une tragédie ; deux caractéristiques qui donnent une patte classique à un sujet qui d'ordinaire est relégué aux actualités télévisées. Le découpage des scènes qui affiche l'heure de la journée contribue à l'intensité dramatique d'ensemble, et suggère l'impression que ces gens ne sont jamais laissés en paix quelle que soit l'heure de la journée.
Chaque personnage représente une minorité religieuse ou ethnique de la société française : un juif, un maghrébin et un noir. L'amitié du trio est fédératrice et symbolise le sujet du film : la condition des personnes reléguées dans les cités est comparable.
Le découpage en trois mouvements structure également l'évolution dramatique ; scènes d'exposition de la cité en marasme, au lendemain d'une nuit de violences, suivies d'une nuit blanche au centre de Paris où le trio est confronté à diverses situations l'amenant à la perception du mépris. La troisième partie est un dénouement allant dans le sens de cette descente graduelle, justifiant son aspect inexorable.
L'élément fédérateur tout au long du film concerne les postures du personnage de Vinz, à la psychologie comparable à Travis dans Taxi Driver, comparaison qui le fascine au point de rejouer la scène anthologique du caïd qui teste ses expressions de dureté face au miroir de sa salle de bain : « C'est à moi que tu parles ? » Les deux amis de Vinz vont tenter au fil des scènes de le raisonner face aux contradictions, appelant à la vengeance aveugle, qui le traversent. Vinz parviendra à les surmonter au petit matin. Mais la succession des évènements sera la plus forte.
Ce film est inspiré de l'histoire vraie de Makomé M'Bowolé, tué d'une balle dans la tête par un policier lors de sa garde à vue dans le XVIIIe arrondissement de Paris en 1993[1],[2].
- Autour du film
- Comme à son habitude, Christophe Rossignon, le producteur des films de Mathieu Kassovitz tient un petit rôle en chauffeur de taxi.
- Le réalisateur Mathieu Kassovitz y apparaît en caméo dans le rôle du skinhead qui, au cours d'une bastonnade à cinq contre deux, se retrouve face au canon du revolver de Vinz dans une scène où tout peut basculer, ce personnage se retrouvant face aux contradictions liées à la violence où la situation l'amène.
- Le film eut un succès commercial important et provoqua une controverse en France concernant son point de vue sur la violence urbaine et policière. Le Premier Ministre d'alors, Alain Juppé, a selon la rumeur organisé une projection spéciale du film en demandant aux membres de son ministère d'y assister ; les officiers de police présents auraient tourné le dos à la projection en signe de protestation face au portrait de la brutalité policière renvoyé par le film [réf. nécessaire].
- Concernant l'écriture du film, le réalisateur Mathieu Kassovitz a indiqué sur son site Web que le film Z de Costa-Gavras avait été un des fondements de la Haine.
- Les réalisateurs Lukas Moodysson et Tian Zhuang-Zhuang ont placé respectivement en 4e et 7e place de leurs classements Sight and Sound Poll[3].
- Dans plusieurs des versions doublées, le nom Astérix, allusion à la BD Astérix le Gaulois, est remplacé par Snoopy, allusion aux Peanuts plus connu à l'étranger.
- Le film a introduit dans le langage populaire des expressions comme "Une p'tite ligne de coke ?", "Black Bombay" ou encore "C'est toi la cave".
- En 2008 le film est diffusé sur La Chaîne parlementaire en tant que documentaire.
Distinctions
Récompenses
- Festival de Cannes 1995 - Prix de la mise en scène : Mathieu Kassovitz
- César du meilleur film
- César du meilleur producteur : Christophe Rossignon
- César du meilleur montage : Mathieu Kassovitz, Scott Stevenson
Nominations
- Sélectionné en compétition au festival de Cannes 1995
- César du meilleur acteur - Vincent Cassel
- César de la meilleure photographie - Pierre Aïm
- César du meilleur réalisateur - Mathieu Kassovitz
- César du meilleur son - Dominique Dalmasso, Vincent Tulli
- César du meilleur scénario original ou adaptation - Mathieu Kassovitz
- César du meilleur espoir masculin - Vincent Cassel
- César du meilleur espoir masculin - Hubert Koundé
- César du meilleur espoir masculin - Saïd Taghmaoui
Notes et références
Annexes
Articles connexes
- Ma 6-T va crack-er
- Le Cercle de la haine
- Affaire Malik Oussekine
- La Haine, musiques inspirées du film
Liens externes
(fr+en) La Haine sur l’Internet Movie Database
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