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La Gare de Perpignan
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Œuvre non libre
Pour voir une reproduction, suivre ce lienSalvador Dalí, 1965 huile sur toile 296 × 406 cm Musée Ludwig La Gare de Perpignan est une huile sur toile de Salvador Dalí, datant de 1965 et mesurant 296x406 cm, elle est exposée au Musée Ludwig à Cologne. Elle est considérée comme une des œuvres représentatives du surréalisme.
Sommaire
Description
Le sacrifice du fils est transposé sous les traits du Christ en croix, avec sa couronne d'épines, flottant au centre de la composition. La plaie sanglante du Christ est associée à la fourche du paysan (sur la droite) qui s'enfonce dans la terre (rituel de fécondité). Dali est représenté deux fois dans l'axe vertical : Il apparaît dans la lumière, au centre du tableau flottant les bras en croix, ainsi qu’au sommet du tableau. Sur le bas du tableau s’étend une mer calme sur laquelle navigue une barque, symbole antique du passage de la vie à la mort, ce qui renforce encore le thème du sacrifice du Christ. Au-dessus de la mer, une femme présentée de dos assiste à toutes ces scènes, immobile, rappelant ainsi l’impuissance de l’homme face à la mort, symbolisée non seulement par la sanglante blessure du Christ, mais également par Dalí , qui, bras et jambes écartés, semble chuter vers nulle part. Sur le haut du tableau, une locomotive surgit de nulle part (caractéristique du surréalisme) et rappelle un des thèmes central du tableau, la gare de Perpignan. Sur la gauche du tableau, sont incarnées des valeurs (le couple portant les sacs de blés incarne le travail, et l’homme en position de recueillement incarne le respect), tandis que sur la droite du tableau sont incarnés les péchés et les souffrances (L’homme et la femme représentent la luxure, et la femme le deuil).
Composition
Le tableau possède plusieurs axes de symétrie. Verticalement, l’axe de symétrie (formé par la superposition de Dalí lui-même, de la locomotive, du Christ, de Dalí à nouveau et de la femme qui tourne le dos) forme une séparation entre le bien et le mal (voir la description). Diagonalement, les rayons de lumières, qui prolongent les bras et les jambes de Dali forment quatre zones : La locomotive et Dali (haut du tableau : Inspiration du tableau), le respect et le travail (zone gauche : les valeurs), la luxure et le deuil (zone droite :les péchés et les malheurs), la barque sur la mer (bas du tableau : la mort).
Palette
Composée de couleurs terreuses allant du brun le plus foncé au jaune le plus clair, la palette est également composée de tous les mélanges et dégradés que permettent ces deux couleurs.
Lumière
Au centre du tableau, la croix irradie tout l’ensemble : c'est là que la lumière est la plus vive et la plus intense. Les rayons qui se propagent montrent l’éclat et la puissance de l’homme malgré la mort qui le guette.
Traits et contours
Les éléments ressortant du tableau (la plaie, Dalí, la locomotive) sont dessinés de manières nettes, tandis que le Christ, les valeurs et les péchés apparaissent moins clairement, leur contours étant moins prononcé et leur couleur se confondant avec l’arrière plan.
Contexte historique
La mort est au cœur des préoccupations, tant artistiquement que philosophiquement : Jean-Paul Sartre en est un bon exemple, il inspira bon nombre d’artistes avec sa vision du monde dominée par le dégoût et le désespoir.
Contexte personnel
« C’est toujours à la gare de Perpignan, au moment où Gala fait enregistrer les tableaux qui nous suivent en train, que me viennent les idées les plus géniales de ma vie. Quelques kilomètres avant déjà, au Boulou, mon cerveau commence à se mettre en branle, mais l’arrivée à la gare de Perpignan est l’occasion d’une véritable éjaculation mentale qui atteint alors sa plus grande et sublime hauteur spéculative. » Salvador Dalí.
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