- La Vicomté-Sur-Rance
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La Vicomté-sur-Rance
La Vicomté-sur-Rance Administration Pays France Région Bretagne Département Côtes-d’Armor Arrondissement Dinan Canton Dinan-Est Code Insee abr. 22385 Code postal 22690 Maire
Mandat en coursJean Louis Rucet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Dinan Démographie Population 891 hab. (2006[1]) Densité 195 hab./km² Gentilé Vicomtois, Vicomtoise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 5 m — maxi. 73 m Superficie 4,57 km² La Vicomté-sur-Rance est une commune française, située dans le département des Côtes-d'Armor et la région Bretagne.
Sommaire
Histoire
Au XIIIe siècle, le territoire actuel de la Vicomté était rattaché au pays de Dinan. Les Seigneurs issus de Dinan puis de Raguenel s'illustrèrent sur de nombreux champs de bataille et élevèrent du XIIIe siècle au XVe siècle le Château de La Bellière. Tiphaine Raguenel épouse en 1361 un breton originaire de la région de Broons, le célèbre Bertrand Duguesclin, qui devint connétable de France après avoir guerroyé fort loin de sa Bretagne natale.
La Vicomté-sur-Rance était une trève de Pleudihen et était sous le vocable de sainte Anne.
- 1870 : érigée en paroisse après que les habitants eurent construit l'église actuelle entièrement financée par les fidèles d'où l'inscription au-dessus du porche Église bâtie par la foi des habitants
- 1877 : érigée en commune. Dès le 6 août 1876 le Conseil municipal de Pleudihen "et les plus imposés" suivant les coutumes d'alors, considérant l'énorme effort des habitants pour la construction de l'église, du presbytère, de l'école primaire, répondaient favorablement à la demande des Vicomtois concernant la séparation de la Vicomté qui devient commune indépendante sous le nom de La Vicomté-sur-Rance en 1978 (date à vérifier).
C'est la première commune des Côtes-d'Armor qui ait été appelée "sur Rance". Et ce qualificatif n'est pas usurpé si l'on énumère les nombreux sites proches soit du fleuve canalisé, soit du ria (estuaire en Bretagne) qui commence au barrage et se termine aux écluses près du Port de Lyvet. Sans prétendre être exhaustif (l'idéal est de découvrir soi-même les bords de Rance par les nombreux chemins qui y mènent), citons Molgrève, Le Prat, Le pont de Lessard, Lyvet, Foumoy, Le Chatelier.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité 1989 1995 Jean Louis Rucet 1995 2001 Jean Louis Rucet 2001 2008 Jean Louis Rucet 2008 2014 Jean Louis Rucet Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[2])1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 593 692 726 793 779 770 890 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Château de la Bellière, XIIe siècle XVe siècle XVIIe siècle
- Le moulin du Prat, fin XVe siècle début XVIe siècle
Le moulin à marée du Prat pourrait donc dater de la fin du XVe siècle ou du début du XVIe siècle, voire être contemporain du château de la Bellière, c’est-à-dire du XIIIe siècle. On ne peut parler du moulin du Prat sans évoquer ce château. Dès le XIIIe siècle les seigneurs issus de Dinan (Raguenel) s'illustrèrent sur de nombreux champs de bataille et élevèrent du XIIIe siècle au XVe siècle une forteresse. Le château que l'on peut voir aujourd'hui, célèbre pour l'élégance de ses cheminées, est le témoin de cette époque. Une descendante des Raguenel, Thiphaine, vécut dans ce château et devint la première épouse de Bertrand du Guesclin (1320 - 1380). Le fief de la Bellière était en ce haut moyen-âge une des plus puissantes châtelleries de la région, ayant droit de haute et basse justice.
Le moulin du Prat dépendant de ce fief était donc un moulin banal, c’est-à-dire que sur un territoire défini, "la banlieue", un certain nombre de sujets appelés "mouteaux", étaient astreints à venir moudre leurs céréales au moulin, en dehors de tout autre. Le "salaire" du meunier était établi sous la forme d'une retenue appelée "droit de moute" correspondant généralement au 1/16ème du poids de grain.
À partir de la fin du XIXe siècle la lente agonie du Prat a commencé. Les dernières meules entraînées par la roue intérieure ont cessé de tourner dans les années 20, et les locataires (non-meuniers), qui ont résidé ensuite dans ces bâtiments l'ont peu à peu déserté en raison de son isolement dans cette étroite vallée. Le moulin a conservé ses toitures jusque dans l'après-guerre 39/45 mais, petit à petit, des trous sont apparus accélérant le processus inexorable de dégradation. Les derniers mécanismes ont été "récupérés" par un ferrailleur dans les années 50. Les poutres, planchers et escaliers ont servi à faire du feu à quelque vagabond de passage.
En 1994, la commune de La Vicomté sur Rance décide d’acquérir le site du Moulin du Prat ainsi que les 4,5 hectares de falaises boisées qui l’entourent. Dès 1995, une association est créée en vue de seconder les efforts de la municipalité dans son objectif de restaurer le moulin.
L’Association « Moulin du Prat » entreprend dès lors de nettoyer les abords du site complètement envahis par les ronces et autres plantes sauvages qui en défendaient les abords. Elle réalise également une liaison piétonnière entre l’anse de Morgrève située en amont du moulin, chemin escarpé qui fait depuis le bonheur des randonneurs. En septembre 2001, les entreprises commençaient leur œuvre. Maçons, charpentiers, menuisiers, couvreurs, électriciens, plombiers se sont succédé sur le site durant neuf mois. Tâches impressionnantes quand on sait l’état des bâtiments : quelques pans de murs et quelques ouvertures béantes envahies de lierres et autres fougères. Quelques mois avant le début des travaux, des bénévoles, membres de l'association, du conseil municipal et autres amoureux du site se sont réunis durant de nombreux samedi et dimanche pour dégager la vase qui s'était accumulée tout autour du moulin et en particulier à l'intérieur des coursiers.
A coups de pelle et pioche, ceux-ci ont réussi à retrouver le circuit de l'eau de l'étang vers la Rance.
Ils ont fait sortir de la vase les restes des mécanismes anciens qui dormaient sous plus de 3 mètres de vase : la roue à aubes, le rouet en fonte avec ses alluchons en bois, l'escalier qui descend dans la première chambre basse, sortant, au passage, les vestiges des anciennes meules ou des éléments de la roue à aubes, comme des vannes de coursier.
Le 29 juin 2002, le moulin était inauguré. Début 2006, la remise en fonctionnement des différents mécanismes de mouture à l'intérieur du moulin, ce qui est aussi l'âme du moulin, marque la fin de sa restauration.
Depuis ce jour, le moulin accueille les visiteurs amoureux des vieilles pierres et du patrimoine rural, les scolaires dans le cadre de classes "découvertes", les randonneurs de tous horizons ... Il offre un havre pour les entreprises qui cherchent un endroit propice à des séminaires et colloques dans un environnement exceptionnel.
Chaque été un fest-noz y est organisé avec danses, galette saucisse, son et lumières au crépuscule en bord de Rance.
Le moulin accueille également les œuvres des artistes locaux.Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
Liens externes
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