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Le Hinglé
Le Hinglé Administration Pays France Région Bretagne Département Côtes-d’Armor Arrondissement Dinan Canton Dinan-Ouest Code Insee abr. 22082 Code postal 22100 Maire
Mandat en coursGérard Berhault
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes de Dinan Démographie Population 846 hab. (2006[1]) Densité 251 hab./km² Gentilé Hinglézien, Hinglézienne Géographie Coordonnées Altitudes mini. 33 m — maxi. 112 m Superficie 3,37 km² Le Hinglé est une commune française, située dans le département des Côtes-d'Armor et la région Bretagne.
Sommaire
Industrie granitière
Au XIX et au XXe siècle, le développement de la commune a été lié à celui de l'exploitation du granit de son sous-sol ce qui a justifié que la commune s'appela temporairement Le Hinglé-les-Granits. Ainsi, entre 1846 et 1848, la carrière de la Pyrie ou Pillerie a compté parmi la dizaine de carrières qui ont approvisionné la construction du viaduc de Dinan, bien que la distance de 8 km était tenue pour une distance effective de 10 km en raison du caractère malaisé du chemin. L'ingénieur considérait qu'une voiture chargée d'un m3 de pierres ne pouvait faire qu'un voyage par jour, mais la qualité de la pierre le justifiait pleinement [2].
L'exploitation se développe à partir de 1860 et les besoins de la construction de la ligne de chemin de fer (gares, ponts, etc.). Seules les deux carrières de la Pyrie existent, employant trente personnes, 45 en 1875. La pierre est chargée à Dinan sur des péniches et emmenée au port de Saint-Malo [3].
L'ouverture de la ligne Dinan-La Brohinière en 1896 facilite le développement de l'activité. En 1910, il y a environ 350 ouvriers, une centaine d'Italiens piémontais complétant la main d'œuvre locale [3].
« Avant 1914, la Pyrie fournit des granits polis pour le funéraire (c'est le tiers de la production du moment), des pierres de taille pour la construction d'immeubles et les travaux publics ainsi que des pavés » [3].
Au XXe siècle, l'activité de la carrière de la Pyrie et du bassin granitique va fluctuer en fonction des guerres mondiales et des mouvements sociaux. Ceux-ci sont particulièrement importants, la main d'œuvre étrangère amenant avec elle des idées et des motifs de revendication : en 1920, la Pyrie subit plusieurs semaines de grève, idem en 1936 et 1938 où elle emploie 115 personnes [3].
Mais les besoins et la qualité de la pierre sont là ; quatre entreprises concurrentes de la Pyrie naissent : la carrière Blanchard qui fermera en 1959 ; la carrière Stanislas Rolland ; l'entreprise Rioche. Déjà, conséquence de la crise de 1920, trente des meilleurs ouvriers de la carrière de la Pyrie s'était associés comme une antenne de la coopérative ouvrière de Louvigné-du-Désert, ouvrant une carrière à Notre-Dame Bobital [3].
La Seconde Guerre mondiale, après avoir fait chuter l'activité, va occasionner un nouveau départ pour les besoins de la reconstruction de la France. Le granit local est mis à profit par l'armée allemande pour l'édification du Mur de l'Atlantique. L'émigration est à nouveau sollicitée dans les années soixante, cette fois avec des espagnols, des portugais et des turcs [3].
Un réel déclin se produit à partir de 1978 sous l'effet de la concurrence. La Coopérative doit fermé en 1977 ; les emplois se réduisent de moitié en quelques années. Finalement au début du XXIe siècle, si les gains de productivité ont permis un maintien du volume de la production, l'impact sur l'emploi est loin de ce qu'il a été puisqu'une vingtaine de personnes se partagent entre l'entreprise Rioche et celle de la Pyrie [3].
Outre le viaduc de Dinan, le granit du Hinglé a été mis en œuvre pour des ouvrages communs : immeubles, canal d'Ille-et-Rance, canal du Nord, plusieurs ports, arsenal de Rennes, casernes de Dinan et Caen, etc., mais aussi des créations plus notables :
- quais de la Tamise ;
- Phare de Penzance ;
- bas-reliefs de la cité judiciaire de Brest ;
- cité judiciaire de Lorient ;
- lycée de Quimper ;
- cimetière américain de Saint-James ;
- soubassement du mémorial du Général de Gaulle à Colombey-les-Deux-Églises, etc [3].
Histoire
La paroisse du Hinglé, enclavée dans l'évêché de Saint-Malo faisait partie du doyenné de Bobital relevant de l'évêché de Dol et était sous le vocable de saint Barthélemy.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 Gérard Berhault Cadre Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[4])1962 1968 1975 1982 1990 1999 465 562 620 656 732 680 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- ↑ populations légales 2006 sur le site de l’INSEE
- ↑ Louis Chauris, Les carrières exploitées pour la construction du viaduc de Dinan (1846-1852), in Le Pays de Dinan, 2002, p. 219-241
- ↑ a , b , c , d , e , f , g et h Louis Gontran, Armel Laffiché, Le XXe siècle au Hinglé : l'épopée du granit, in Le Pays de Dinan, 2000, p. 111-119
- ↑ Le Hinglé sur le site de l'Insee
Liens externes
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Catégories : Commune des Côtes-d'Armor | Paroisse ou trève de l'évêché de Dol
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