- Amram
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`Amram (en hébreu : ʿamram, עַמְרָם, c'est-à-dire "ami du Grand Dieu" ; En arabe : ʿimrān, عمران) est un prénom hébreu et le nom d'un personnage biblique et coranique.
Sommaire
Judaïsme
Dans l'Exode
Dans le livre de l'Exode[1] de la Bible, `Amram appartient à la Tribu de Lévi. Il est le fils de Kehath, le mari de Yokébed et le père de Aaron, Myriam et Moïse.
D'après le Talmud, c'est lui qui promulgua les lois du mariage juif et du divorce alors que les Israélites étaient esclaves en Égypte.
Autre
- Amram Gaon est l'un des plus célèbres gueonim, directeurs des académies talmudiques, après la fin de la rédaction de celui-ci. Il est l'auteur d'un Siddour portant son nom.
Islam
Article détaillé : 'Îmran.'Îmran, Amram ou Imran est le nom d'une famille qui dans la tradition musulmanne désigne les ancêtres de Moïse (appelé Mūsā dans la tradition musulmanne) et ceux de Jésus/Îsâ par sa branche maternelle. C'est de cette famille que descend aussi Jean le Baptiste (appelé Yahya dans la tradition musulmanne). Jésus et Jean Baptiste (Îsâ et Yahya) étant cousins, tout comme dans les traditions chrétiennes (cf. l'évangile selon Luc).
Le Coran se réfère au père de Moïse comme `Imran. `Imran est également, pour les musulmans, le nom du père de Marie et époux de Anne, qui n'apparaît pas dans le Nouveau Testament mais que les traditions catholique et orthodoxe appellent Joachim (Protévangile de Jacques[2]).
La sourate III du Coran porte le nom de la famille de `Imrân ou `Imrân[3] (en arabe : al ʿimrān, آل عمران).
Cette sourate fait l'éloge de la famille d'`Imrân. Elle crée un parallèle (d'aucuns disent une confusion), entre la famille de Jésus et celle de Moïse, Myriam, la sœur de Moïse étant comparée (confondue selon certains) avec Myriam (= Marie) la mère de Jésus. Jésus devenant un nouveau Moïse.
La tradition musulmane ainsi que des érudits et des commentateurs du Coran font un parallèle entre « Maryam fille d'Imran » selon le Coran, et Élisabeth, descendante d'Aaron dans la Bible[4]. Ils interprètent ces deux phrases comme faisant référence à un père ancestral plutôt qu'à un père littéral. Dans l'Islam, Maryam est aussi appelée la « sœur d'Aaron »[réf. nécessaire], ce qui serait une autre référence à son ancêtre, dont elle descendait. Le père littéral de Maryam porte aussi le nom d''Îmran dans la tradition musulmane, bien qu'il doive être distingué du père de Moïse et Aaron, et qu'il corresponde à Joachim dans le Nouveau Testament. Il est également considéré par les musulmans comme l'un des hommes vertueux présents à Jérusalem à cette époque. La mère de Maryam porte le nom de Hannah, l'équivalent arabe d'Anne. Elle est également honorée par les musulmans comme femme très vertueuse, à l'instar de sa fille.
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Aaron* `Amrâm ┐
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Moïse* Jokébed ° ┘
│
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Myriam * et 'Îmran
Joachim *┐
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Îsâ - Jésus * ├
Maryam ┘
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(Hannah)
Anne °┘
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Élisabeth ° ┐
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Yahyâ - le Baptiste * Zacharie ┘
° Personnage non cité par son nom dans le Coran
* Personnage cité sous un autre nom dans le Coran« (Rappelle-toi) quand la femme d'`Imran dit: « Seigneur, je T'ai voué en toute exclusivité ce qui est dans mon ventre. Accepte-le donc, de moi. C'est Toi certes l'Audient et l'Omniscient ». Puis, lorsqu'elle en eut accouché, elle dit: « Seigneur, voilà que j'ai accouché d'une fille » ; or Allah savait mieux ce dont elle avait accouché ! Le garçon n'est pas comme la fille. « Je l'ai nommée Marie, et je la place, ainsi que sa descendance, sous Ta protection contre le Diable, le banni. » »
— Le Coran, « La Famille d’Imran », III, 35-36 ; (ar) آل عمران.
Ces deux versets font penser à la mère de Marie mère de Jésus (Anne dans la tradition chrétienne), et dans ce cas `Imran est celui que la tradition chrétienne du Protévangile de Jacques, appelle Joachim.
La sourate XIX (Marie / Myriam) est en principe consacrée à Marie la mère de Jésus :
— Le Coran, « Marie », XIX, 28 ; (ar) مريم.
Dans d'autres passages du Coran, le mot "sœur" peut prendre le sens d'appartenance tribale ou clanique[réf. nécessaire], ainsi en traitant des autres prophètes le Coran mentionne parfois "Hûd, frère de ʿĀd (en)", Or ʿĀd est un nom de tribu, ainsi le prophète Hûd qui s'adressait à sa tribu fut qualifié de "frère" de sa tribu. Ainsi, Marie, dont la piété était bien reconnue peut être assimilée à la "sœur d'Haroun" du point de vue de son engagement spirituel. Ainsi, l'appellation "Sœur de Haroun"[6] serait un renvoi aux qualités et la proximité spirituelle avec Aaron qui à l'instar de Marie aussi adorait son Dieu avec piété et ferveur.
Notes et références
- Exode VI,20.
- Jacques le Mineur, « Protévangile de Jacques le Mineur. (chapitre IV) » sur L'antiquité grecque et latine.
- Le Coran, « La Famille d’Imran », III ; (ar) آل عمران.
- Nouveau testament, Évangile selon Luc, 1, 5. Voir la version Crampon sur Wikisource.
- Évangile selon Thomas, où Jésus dit: « Celui qui connaît son père et sa mère, peut-on l'appeler fils de prostituée ? » ou l'Évangile selon Jean où les opposants Juifs à Jésus lui répondent: « Nous ne sommes pas nés de la prostitution. » À comparer avec l'
- Le Coran, « Marie », XIX, 28 ; (ar) مريم
Catégories :- Homonymie
- Personnage du Tanakh
- Personnage de l'Ancien Testament
- Personnage coranique
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