La Ménière

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La Mesnière

La Mesnière
Administration
Pays France
Région Basse-Normandie
Département Orne
Arrondissement Mortagne-au-Perche
Canton Bazoches-sur-Hoëne
Code Insee abr. 61277
Code postal 61560
Maire
Mandat en cours
Francis Bérard
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Bassin de Mortagne-au-Perche
Démographie
Population 305 hab. (2006)
Densité 25 hab./km²
Géographie
Coordonnées 48° 31′ 29″ Nord
       0° 26′ 02″ Est
/ 48.5247222222, 0.433888888889
Altitudes mini. 151 m — maxi. 216 m
Superficie 12,26 km²

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Voir la carte administrative

La Mesnière est une commune française, située dans le département de l'Orne et la région Basse-Normandie.

Sommaire

Géographie

Histoire[1]

Étymologie

Elle tient son nom d'un domaine gallo-romain, mesnil, issu du latin populaire mansionem (maison, demeure)

Moyen Âge

Le pays fut évangélisé au IVe siècle à la suite de l'arrivée de sainte Céronne. Cependant l'église paroissiale prit pour patrons Saints-Gervais-et-Protais comme la cathédrale de Sées.

Au Xe siècle, à l'époque des invasions normandes, La Mesnière se trouva placée aux frontières du duché de Normandie, de la seigneurie de Bellême et du domaine des Rotrou, comtes de Mortagne, qui fortifièrent par une puissante motte, le passage de la Sarthe à Longpont. La famille des Rotrou édifia également d'autres mottes confiées à des chevaliers de leur entourage : motte de la Gatine à Gérusse, motte du bourg, dite de la Motte-Boulay.

Les chevaliers de La Mesnière contribuèrent, par des donations, aux fondations religieuses du Perche : abbayes de Thiron et de La Trappe, léproserie de Chartrage et collégiale de Toussaint à Mortagne à laquelle fut donnée la présentation de la cure de La Mesnière.

À cette époque, apparurent les premiers seigneurs de la famille de Puisaye qui conserveront la seigneurie de La Mesnière jusqu'à la Révolution.

Dès le XIIe siècle, l'église avait été reconstruite dans le style roman telle qu'elle se présente actuellement avec son beau portail.

Le château de Longpont fut la résidence de deux comtesses du Perche, Mathilde de Saxe appelée aussi Mahaut de Bavière et Héllissendre de Rothel. Saint Louis y fit un séjour en 1257 lorsqu'il vint prendre possession du comté du Perche ; il y délivra des chartes en faveur de l'abbaye de La Trappe. Louis XI s'y reposa en 1472 au retour d'un voyage au Mont-Saint-Michel. Il ne reste rien de ce château.

Époques moderne et contemporaine

Après la guerre de Cent Ans, plusieurs manoirs furent édifiés : La Coudrelle, Villependu, Puisaye. Sous Louis XV, les principales terres de La Mesnière, Longpont, La Coudrelle, Puisaye, Les Joncherets, L'Ormois et autres lieux furent réunies pour former le marquisat de Puisaye dont le chef de famille était grand bailli d'épée de la province du Perche.

À la veille de la Révolution, Antoine de Puisaye fit construire l'élégant château des Joncherets, dans le pur style néo-classique Louis XVI. Son frère, Joseph-Geneviève, fut élu député de la noblesse aux États-Généraux de 1789. Par la suite il prit le commandement en chef de l'armée catholique et royale, anéantie lors du désastre de Quiberon en 1795.

En 1791, la commune de Longpont fut réunie à La Mesnière qui compta alors plus de 800 habitants et disputa le titre de chef-lieu de canton à sa voisine Bazoches-sur-Hoëne, dotée d'une plus petite église.

Au XIXe siècle, La Mesnière connut une relative prospérité et vécut de son agriculture et de ses commerces. La construction de la voie ferrée Alençon-Condé et la présence d'une gare favorisèrent un certain développement économique. Quelques querelles laïques et religieuses se manifestèrent au moment de l'édification du groupe scolaire en 1895. Les partisans de l'école libre allèrent même jusqu'à bâtir une autre école mais qui ne fut jamais mise en service.


Le bourg de La Mesnière aux XXe siècle et XXIe siècle :

La Mesnière paya un lourd tribu à la guerre 1914-18 : 31 hommes y laissèrent leurs vies. Les femmes jouèrent alors un rôle essentiel au maintien de l'activité agricole et artisanale tout comme lors de la Seconde Guerre mondiale.

Au XXe siècle, le village subit une importante régression économique et démographique, consécutive à la migration définitive des ruraux vers les villes. L'arrêt du service des trains de la ligne ferroviaire Alençon-Mortagne-Condé (en 1953 pour le trafic voyageurs, en 1989 pour celui des marchandises), la disparition des commerces et des ateliers d'artisans, la fermeture de l'école en juin 1998 malgré la mise en place d'un regroupement pédagogique avec 4 communes voisines pendant 15 ans, marquent des étapes de ce lent déclin.

Cependant La Mesnière du XXIe siècle tient à relever le défi de l'avenir. Une chute démographique enrayée depuis les années 1970, une agriculture dynamique et performante avec 13 exploitations, un territoire irrigué par le passage de la nouvelle route nationale 12 à 2×2 voies et le demi-diffuseur de La Mesnière-Boëcé, la proximité de Mortagne-au-Perche, du Mêle-sur-Sarthe, et d'Alençon qui incite des actifs à s'installer et à vivre à la campagne, le nombre important de résidents secondaires venant de Paris, une vie associative intense, le charme d'un centre-bourg en cours de réhabilitation,… autant d'éléments qui permettent de garder confiance et optimisme en une petite cité qui a décidé, il y a dix ans, de lier son destin à ses voisines dans le cadre de la communauté de communes du Bassin de Mortagne-au-Perche.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 1995 en cours Francis Bérard - -
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
296 298 266 276 271 255 311
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

Lieux et monuments

L'église de la Mesnière

Voir l'église de la Mesnière

L'église a d'abord été chapelle seigneuriale, placée sous la protection des premiers seigneurs de la Mesnière. Elle fut construite puis agrandie vraisemblablement aux XIe et XIIe siècles. En effet, d'une part, en 1230, Gervais, seigneur de la Mesnière (ou Mesnneria) donna la présentation de la cure au chapitre de Toussaint de Mortagne. Et d'autre part, Guillaume II, seigneur de Puisaye et de la Mesnière, fonda dans l'église une chapelle en 1300.

Les motifs décoratifs du portail et ces deux dates permettent de situer la construction de cette église romane durant les XIe et XIIe siècles. Elle se développe alors de la manière la plus simple : un seul vaisseau allongé, sans bas-côtés, se terminant par une abside circulaire et ponctué par de petites fenêtres.

À l'extérieur, ce long bâtiment massif n'avait de saillant que de simples contreforts plats entre chaque fenêtre. Le mur-pignon formait l'entrée principale : deux contreforts plats le soutenaient et deux niches concaves, de part et d'autre du portail, ornaient cette façade.

Ce beau portail roman présente des parties sculptées aux figures géométriques en voussure et sur les chapiteaux des colonnettes formant l'ébrasement.

L'intérieur de la nef était simplement ponctué par la lumière venant des fenêtres largement ébrasées et par une suite de poteaux dont le rythme est fixé par le passage des entraits traversant la nef. Ce système de poteau lié à la charpente fut déposé lors de travaux dont la date reste à déterminer.

C'est au XVIIe siècle que l'église fut modifiée. Il semble qu'à cette époque des problèmes de structure en maçonnerie généraient des désordres car des contreforts furent mis en œuvre sur la façade sud pour arrêter le déversement des murs. Profitant de ces travaux de maçonnerie toutes les allèges des fenêtres furent malheureusement abaissées, perdant leur disposition initiale.

Durant la même période la tour-clocher fût construite, dissimulant le beau portail roman, les deux contres forts et les niches de l'ancienne façade occidentale mais participant à leur conservation en les protégeant des intempéries.

Description de l'église :

L'église romane de la Mesnière a globalement conservé ses dispositions d'origine. Seuls le clocher-porche, les contres forts et l'abaissement des allèges de l'ensemble du bâtiment sont venus apporter de nouveaux éléments d'architectures avec plus ou moins de réussite.

Si les contres forts massifs ou la tour-porche du XVIIe siècle modifient très sensiblement le caractère roman de cet édifice en ajoutant de nouveau volume. L'abaissement des allèges de toutes les fenêtres est bien plus préjudiciable car il modifie le bâtiment par la transformation d'un élément roman déjà en place.

Un cimetière entoure l'église qui est placé sur une butte, au milieu du village.

Les quatre travées de la façade nord sont composées par des contreforts plats. Ces contreforts datent de la construction de l'édifice. Chaque travée est ponctuée par le percement d'une fenêtre en plein cintre close de trois panneaux de vitraux.

Sur le côté ouest au sommet du premier contrefort est placé un cadran solaire. Sa position au nord lui donne un caractère original car ce cadran ne peut donner l'heure durant toute la journée.

La façade occidentale est marquée par un clocher-porche de plan carré. L'entrée se fait par le côté sud, sur le côté nord on devine la trace d'un encadrement de pierre en plein cintre pouvant former une deuxième porte. Une niche concave se trouve au dessus de ces deux encadrements. Le plan carré du porche est surmonté par un clocher de section octogonale. La toiture est formée par un dôme d'ardoise couronné par un édicule reprenant la section octogonale.

Le clocher est caractérisé par les deux niveaux d'abats-sons.

L'ancien pignon occidental se lit toujours par la présence des rampants en pierre de taille. À l'intérieur du clocher-porche on trouve les traces d'anciens contreforts, ils sont noyés dans la maçonnerie du porche mais permettent de déterminer leur emplacement sur le mur pignon roman. Sur les angles de ce mur ont été placés au XVIIe siècle deux contreforts du même type que ceux de la façade sud.

La façade sud est composée de la même manière que la façade nord. Cependant, sur la deuxième travée, se trouve une petite porte romane accédant à la nef. L'encadrement de cette porte est formé par un ébrasement à ressaut couverte par une voussure en plein cintre. Malheureusement les deux chapiteaux des colonnettes ont perdu leurs motifs sculptés car la pierre tendre s'est délitée.

Le château des Joncherets (propriété privée)[3]

Le château des Joncherets est un élégant château classique, l'un des derniers élevés avant la Révolution, rare exemple de style Louis XVI dans l'ancienne province du Perche.

La construction a un étage, mais la partie centrale, en légère saillie, est exhaussée d'un attique couronné d'un très large fronton timbré d'attributs guerriers : drapeaux déployés et boulets de canons, avec deux blasons simplement gravés des lettres P et C (Puisaye de La Coudrelle). Au-dessus des trois portes-fenêtres du rez-de-chaussée, sont sculptées, en bas-reliefs, de grosses guirlandes typiquement Louis XVI. Deux petites lucarnes rondes, les souches des hautes cheminées de pierres et un petit clocheton, achèvent de donner toute son allure à cette belle construction qui a, en outre, conservé communs, écuries et autres dépendances d'un bon cachet.

Activité et manifestations

  • Chaque année, un samedi de la mi-juin depuis 2007, le festival Troc' Music permet des échanges de matériels musicaux et de venir écouter gratuitement des jeunes talents ou des artistes plus confirmés.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Notes et références

  1. Site officiel de la Mesnière - Historique de la commune
  2. La Mesnière sur le site de l'Insee
  3. Philippe Siguret, Manoirs et châteaux du canton de Bazoches sur Hoëne, Cahiers percherons n°14, année 1960

Liens externes

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