- La Maison du canal (roman)
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La Maison du canal (roman)
La Maison du canal Auteur Georges Simenon Genre roman Version originale Titre original La Maison du canal Éditeur original Fayard Langue originale français Pays d'origine Belgique Date de parution originale 1933 Version française Collection Nouvelle Collection Georges Simenon Date de parution 1933
La Maison du canal est un roman de Georges Simenon publié en 1933.Sommaire
L'histoire
Edmée, jeune bruxelloise de 16 ans arrive dans la propriété d'un de ses oncles, Les Irrigations, alors que cet oncle vient de mourir. Pour l'héroïne du roman, c'est un choc de culture : aussi bien pour la langue (la famille Van Elst ne parle presque que le flamand alors qu'elle est uniquement francophone, elle vient d'un milieu citadin plus raffiné que cette famille de riches paysans, mais dont la fortune est dilapidée par la mauvaise gestion du fils ainé, Fred. Edmée, va successivement séduire les deux frères à commencer par Jef (géant simplet) dont elle se joue en lui imposant des épreuves censées lui prouver son amour, et Fred qu'elle finit par épouser. Mais cette union est hantée par le souvenir du meurtre d'un enfant qui avait surpris les ébats du couple et qui menaçait de tout révéler. Alors que les premiers chapitres du roman se situent dans les environs de Neeroeteren, dans le dernier chapitre, le couple Edmée et Fred se retrouvent à Anvers, où Edmée est assassinée par Fred qui finit par se suicider.
La composition du roman
Depuis quelques romans (Les fiançailles de Mr. Hire et Le Coup de lune), Simenon veut aller au delà du roman strictement policier et abandonne pour un temps la série des Maigret, pour aller vers ce qu'il appelle le « roman dur ». Il prend donc à rebours, la composition habituelle du roman policier (la découverte d'un meurtre suivie de la recherche du coupable). Ici les meurtres ont lieu d'abord, les coupables sont connus, l'enquête n'est qu'un épilogue de ce qui s'est passé avant. Simple épilogue car alors que tout le roman est centré sur le point de vue de Edmée, seul le dernier chapitre reprend la vision neutre d'un compte-rendu de police.
Les thèmes du roman
Le thème de la famille dont la fortune et les valeurs déclinent se retrouvent comme dans L'Affaire Saint-Fiacre ou La Veuve Couderc, ici aggravé par la présence de la syphilis que le père a transmise à ses descendants et dont le témoignage le plus frappant est la tête déformée de Jeff. Le thème du canal, des canaux du plat pays avec son monde particulier de batelier se trouvait déjà dans Le Charretier de la Providence. Autre thème que l'on trouvait également dans ce dernier roman, celui de la part d'animalité présente dans certains des personnages, ici Jeff, là Darchambaux, avec pour tous les deux leur incroyable force physique et leur capacité de résistance face à la mort.
Le plat pays est un souvenir autobiographique de l'auteur et plus précisément du côté de sa famille maternelle, le tableau dressé n'est pas exempt de clichés, on y retrouve également des souvenirs de Bruegel et ses tableaux de patineurs sur les lacs gelés.
L'omni-présence, voir l'omnipotence des femmes (Le Bourgmestre de Furnes, La Veuve Couderc) est ici illustrée par une héroïne qui est ici le témoin et la catalyseur de la déchéance de la famille Van Elst.Voir aussi
- La Maison du canal (2003), téléfilm d'Alain Berliner
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