- La Jornada
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La Jornada Pays Mexique Langue espagnol Périodicité quotidien Genre presse nationale Diffusion 50 000 ex. (2006) Date de fondation 1984 Éditeur Mexico Propriétaire Demos Directeur de la rédaction Carmen Lira Saade ISSN 0188-2392 Site web La Jornada La Jornada est un quotidien mexicain de format tabloïd publié à Mexico depuis 1984, il occupe la septième place au niveau national pour son tirage[1]. Sa ligne éditoriale se situe à gauche.
La directrice du journal est Carmen Lira Saade.
Elle a succédé à Carlos Payán Velver qui fut auparavant journaliste à Machete, organe du Parti communiste mexicain (PCM), puis sénateur de la République (PRD).
Les ventes de ce quotidien atteignent 35 000 à 40 000 exemplaires en 2010 (Esto : 150 000)[1], le nombre de lecteurs étant estimé à 287 000 en 2002[2]. Ces chiffres restent des estimations, en l'absence de tout organisme indépendant pouvant certifier le tirage exact d'un journal au Mexique[3]. Le prix de vente de la Jornada est de 10 pesos[4] prix relativement élevé si on le compare au salaire minimum quotidien du district fédéral qui est fixé en 2010 à 57,46 pesos[5].
Sommaire
Ligne éditoriale
La ligne éditoriale de La Jornada se situe du centre-gauche à la gauche, voire à l'extrême-gauche selon les opinions.
Depuis plusieurs années, ce quotidien est connu pour ses caricaturistes et pour ses critiques à l'encontre de l'ancien gouvernement mexicain du Parti révolutionnaire institutionnel. Depuis sa création La Jornada relaie les problèmes sociaux du pays. Il a ainsi contribué à affaiblir momentanément le PRI social-démocrate et membre de l'Internationale socialiste, ce qui a facilité l'émergence du PAN.
Jusqu'à 2006 et la fin de la présidence de Vicente Fox, La Jornada s'est vivement opposée à la politique pratiquée par le parti démocrate-chrétien PAN, les principales critiques visant les réformes de Vicente Fox concernant la libéralisation économique.
La Jornada a par ailleurs toujours manifesté une grande sympathie pour le mouvement zapatiste, se faisant le relais de ses revendications, ainsi que pour le PRD (issu d'une scission du PRI) et pour son leader, candidat à la présidence mexicaine en 2006, Andrés Manuel López Obrador. Lors des élections de 2006 le quotidien a pris position en sa faveur, mais il a pris quelque distance récemment, lui reprochant d'utiliser les mêmes méthodes que le PRI[réf. nécessaire].
Plusieurs figures de l'altermondialisme donnent régulièrement des articles à La Jornada, comme Rafael Guillén (le « sous-commandant Marcos »), l'Américain Noam Chomsky, qui considère ce journal comme le « seul journal indépendant de l'hémisphère»[6], ou le Portugais José Saramago.
Fidel Castro y écrit toujours de très nombreux articles[7].
Dernièrement, le quotidien a été l'un des plus importants relais des évènements d'Oaxaca. La Jornada a suivi depuis le début la grève des professeurs appartenant à la SNTE, l'un des plus grands et des plus puissants syndicats du monde, puis la révolte et l'Assemblée populaire des peuples d'Oaxaca (APPO).
Mise en ligne
En 1995, La Jornada commence à publier une version de son quotidien sur le Web. Tout le contenu ainsi que les archives du journal sont mis gratuitement à la disposition des internautes. Son site Web est hébergé par l'Université nationale autonome du Mexique.
Notes et références
- (es) Cuánto imprimen y cuánto venden los diarios capitalinos
- (es)La prensa en México: la transparencia no llega, estimation de la diffusion du quotidien La Jornada en 2002, archivé par Internet Archive.
- (fr)[PDF] Quel quotidien de référence pour le Mexique ?, François Demers, Les cahiers du journalisme no 7, juin 2000, Université de Québec.
- (es)La jornada du 18 novembre 2010 prix affiché en première page en haut à droite
- (es) Salario mínimo aumenta 4.85% en 2010
- (en)« "Direct participation in creativity" », ZNet, 10 janvier 2010.
- (es) Reflexiones de Fidel Castro sur www.Jornada.unam.mx/
Liens externes
Wikimedia Foundation. 2010.