La Chapelle-Allagnon

Blesle
Administration
Pays	France
Région	Auvergne
Département	Haute-Loire
Arrondissement	Brioude
Canton	Blesle
Code Insee abr.	43033
Code postal	43450
Maire Mandat en cours	Pascal Gibelin 2008-2014
Intercommunalité	Communauté de communes du Pays de Blesle
Démographie
Population	657 hab. (1999)
Densité	22 hab./km²
Gentilé	Bleslois(es)
Géographie
Coordonnées	45° 19′ 11″ Nord        3° 10′ 17″ Est / 45.3197222222, 3.17138888889
Altitudes	mini. 472  m — maxi. 875  m
Superficie	29,8 km²

Blesle est une commune française, située dans le département de la Haute-Loire et la région d'Auvergne. Elle est classée parmi les plus beaux villages de France^[1].

Ses habitants sont les Bleslois(es).

En auvergnat, la commune se nomme Bleira, prononcer Bleïra (nom relevé sur place en 2000).

Sommaire 1 Origine étymologique du nom du village 2 Histoire 2.1 Fondation de l’abbaye Saint Pierre de Blesle à la fin du 9e siècle 2.2 Arrivée des barons de Mercœur à la fin du 11e siècle 2.3 Lent déclin à partir du 15e siècle 2.4 Révolution française 2.5 Long déclin et exode rural 2.6 Développement du tourisme à la fin du 20e siècle 3 Administration 4 Démographie 5 Lieux et monuments 6 Personnalités liées à la commune 7 Galerie de photos 8 Voir aussi 9 Référence 10 Références bibliographiques 11 Liens externes

Origine étymologique du nom du village

Blesle est un nom d'origine romane. (Ordre ecclésiastique). L'onomastique communale a emprunté à la religion chrétienne un grand nombre de vocables, dont les uns appartiennent à des noms communs et les autres à des noms de saints (…) Les noms de saints entrent dans la composition de soixante-huit vocables communaux : Saint-André, Sanctus Andreas ; Saint-Arcons (2), Sanctus Arconcius (…) Il faut naturellement comprendre dans cette catégorie les communes de Blesle, Blesilla, dont l'adjectif Sancta a disparu, et Sambadel, forme altérée de l'ancienne dénomination Sanctus Baudelius^[2].

Sainte Blésille (sancta Blesilla): La jeune (20 ans) et pieuse veuve Blésille, une des filles de sainte Paule, étant morte à Rome, le 22 janvier 384, le bruit courut qu’elle était victime de ses jeûnes répétées, et, à ses funérailles, la foule, s’en prit aux moines en criant « qu’il fallait les mettre à la porte de Rome, les chasser à coups de pierres, ou les jeter dans le Tibre » (Saint Jérôme, Épist., 39). Après la mort du pape Damase Ier, une coalition contre Jérôme, le directeur de conscience de ces bonnes dames romaines, dénoncera la dureté de ses exigences ascétiques et sa disgrâce sera consommée lors d’un procès ecclésiastique (à l’été 385, il devra s’embarquer pour l’Orient).

Histoire

Le village bleslois se situe dans une vallée dominée par une falaise basaltique (composée entre autres par les « orgues basaltiques ») à la confluence de la Voireuze et du Merdan^[3], ce premier rejoignant l’Alagnon plus bas. Situé sur le site néolithique de Chadecol, ce site fut aménagé il y a 4000 ans. Ensuite la présence d’un siège paroissial mérovingien suggère un peuplement gallo-romain. Enfin son essor débute lors de la fondation du monastère à la fin du 9^e siècle, complété par la construction d’un château au 11^e siècle^[3].

Fondation de l’abbaye Saint Pierre de Blesle à la fin du 9^e siècle

La première mention de la fondation de l’abbaye bénédictine est révélée par une lettre écrite en 1095 et faisant état de sa construction entre 849 et 885^[4]. Sa fondatrice est Ermengarde d’Auvergne^[5], mère de Guillaume le Pieux, duc d’Aquitaine et fondateur de l’abbaye de Cluny. Les possessions de l’abbaye sont alors placées sous la protection pontificale permettant d’accroître le territoire et incitant les religieuses à créer des prieurés à Autrac, Saint-Étienne-sur-Blesle, Bousselargues, Leyvaux ou Molèdes. À Blesle, l’abbesse était seigneur de la ville.

Arrivée des barons de Mercœur à la fin du 11^e siècle

À la fin du 11^e siècle, les puissants barons du Mercœur décidèrent de s’installer à Blesle^[6] et provoquent ainsi une lutte féodale entre eux et les abbesses, ces dernières combattant leurs empiètrement sur les droits de l’abbaye. Tout d’abord les barons essayeront de s’emparer de l’abbaye en vain à la fin du 11^e siècle, ce n’est qu’au début du 13^e siècle avec l’appui du pouvoir royal qu’ils s’emparèrent des pouvoirs de justice sur Blesle et devinrent co-seigneurs^[3].

Pour concilier les deux camps, les barons disposent de nombreux terrains dans la ville pour bâtir leur château, en échange ils assureront la défense du monastère et rendront hommage pour ce fief relevant de l’abbaye. Malgré tout, les barons, par leurs poids, arrivèrent à édifier une tour imposante renforcée de deux contreforts par facen^[7] (actuelle tour aux vingt angles) malgré les protestations des abbesses.

En même temps, l’église abbatiale Saint Pierre est refaite, en effet la majeure partie de son édifice date du 12^e siècle, avec la construction de deux absidioles méridionales et du chœur, enfin étant donné des différentes étapes de sa construction dans le temps, son originalité tient à l’abside et le chœur qui sont plus vastes que le nef^[4]. Les moniales vivaient quant à elles dans des maisons donnant sur la cour intérieure du couvent. Au 14^e siècle, une seconde église est construite en raison de l’accroissement de la population^[3] : l'église Saint Martin.

Lent déclin à partir du 15^e siècle

Sans devenir des chanoinesses, les religieuses décident d’abandonner la vie commune pour des maisons individuelles en deux endroits, l’un derrière le chevet de l’église, l’autre dans la cour de l’abbaye à l’ouest de l’église. L’abbaye est à cette époque agrégée à l’Ordre de Cluny. Ce n’est qu’en 1789 que l’abbaye est transformée en collège de chanoinesses, avant sa suppression durant la Révolution^[3].

De leur côté, les seigneurs du Mercœur voient leur château tomber en ruine, il sera repris à la fin du 18^e siècle par les Chavaniac (famille blesloise) qui le remet en état en le modifiant profondément^[3].

À côté de cela, les villageois sont pour la plupart abrités par des maisons en pan de bois^[8], architecture originale reflétant les fonctions commerciales et artisanales du bourg. Cette architecture s’est maintenue jusqu’au 19^e siècle. Autre événement de cette période se situe en 1558, quand Blesle fut retenu comme l’une des « treize bonnes villes » d’Auvergne, marquant la consécration de l’importance du village^[3].

Révolution française

Sous la Révolution française, le village est nettement modifié, tout d’abord l’église saint Pierre, retenue comme église paroissiale, perd son clocher, en revanche l’autre église du village de Saint-Martin est complètement détruite après avoir été vendue comme bien national, à l’exception de son clocher qui est conservé afin d’y loger l’horloge communale^[9].

Long déclin et exode rural

Village prospère jusqu’au 17^e siècle en raison de l’artisanat et des nombreuses industries locales (élèvage, tannage, tissage de toile de chanvre), l’arrivée du chemin de fer à Blesle a pour conséquence l’exode rural vers les grandes villes, seule l’exploitation de l’antimoine résiste mais son extraction se stoppera en 1925, les usines continueront de tourner jusqu’en 1958 avec l’importation de minerais étrangers avant leurs destructions^[3]. De plus, le village perdra de nombreux jeunes en raison de la guerre, notamment la Première Guerre mondiale, envoyés sur le front (un monument aux morts y est installé).

Développement du tourisme à la fin du 20^e siècle

Pour faire face à cela, la politique de la commune est tournée vers le développement du tourisme en s’appuyant sur la richesse culturelle du village et de ses vestiges, soutenue par le conseil général pour restaurer les fondations (église saint pierre, clocher saint martin, Tour au vingt angles …)

Administration

Liste des maires successifs
Période		Identité	Parti	Qualité
mars 2001	mars 2008	Christian Malbec	DVD	Boucher
mars 2008		Pascal Gibelin		Épicier
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE^[10])

1962	1968	1975	1982	1990	1999	2006
837	847	832	824	703	660	657
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Evolution de la population de Blesle sur la période 1962-1999, selon l'INSEE ^[11]

évolution démographique	1962-68	1968-75	1975-82	1982-90	1990-99
nombre de naissances	72	90	80	83	52
taux de natalité / 1000	14,30	15,40	13,70	13,50	8,40
nombre de décès	90	82	96	98	97
taux de mortalité / 1000	17,90	14,00	16,50	15,90	15,70
solde naturel	- 18	8	- 16	- 15	- 45
solde migratoire	28	-23	8	- 106	2
variation totale	10	- 15	- 8	- 121	- 43
évolution globale	0,20%	-0,26%	-0,14%	-1,96%	-0,70%
dû au solde naturel	-0,36%	0,14%	-0,27%	-0,24%	-0,73%
dû au solde migratoire	0,56%	-0,39%	0,14%	-1,74%	0,03%

Lieux et monuments

• La tour aux vingt angles
• L’église Saint-Pierre
• La chapelle de la Chaigne
• Le clocher Saint-Martin
• La tour de guet du Massadou
• Le vieil hôpital

Personnalités liées à la commune

• Maurice Barrès écrivain.
• Comte François Jacques Léo de Molen de Saint-Poncy, né à Blesle le 13 mars 1825, Préfet de La Haute-Loire (1870), publiciste, auteur d'une importante "Histoire de Marguerite de Valois, reine de France et de Navarre" (1887). Il a aussi publié "Les fruits de la Révolution" (1893)et une "Notice historique sur Blesle et l'abbaye de Saint-Pierre de Blesle" (1869). Voir le "Dictionnaire Biographique de la Haute-Loire" de Gaston Joubert (2004).

• Gérard Klein (acteur)
• Édouard Onslow

Galerie de photos

Chapelle Notre Dame de la Chaigne	Lavoir	Pont sur la Voireuse	Rue à Blesle
Porte du XVIe siècle	Maison du XVIe siècle	Église Saint Pierre au soir	Tour de guet du Massadou

Voir aussi

• Communauté de communes du Pays de Blesle
• Communes de la Haute-Loire

Référence

Références bibliographiques

• Jean-Paul Leclercq, Jean-François Luneau, Bruno Ythier, Canton de Blesle, Étude du Patrimoine Auvergnat, Clermont-Ferrand, 1994 (ISBN 2-905554-08-8)

Liens externes

• Blesle sur le site de l'Institut géographique national

• Portail de l’Auvergne

45° 19′ 11″ N 3° 10′ 17″ E / 45.3197222222, 3.17138888889