- LC Concept
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LC Concept est un format de son numérique associé à une pellicule 35 millimètres mis au point par deux Français Elisabeth Löchen et Pascal Chédeville (d'où son nom de LC). Le LC Concept a été présenté à Paris le 26 juin 1991[1]
Sommaire
Technique
Son fonctionnement repose sur la synchronisation entre un disque magnéto-optique de type CD-ROM (environ 100 minutes par CD), lus dans les salles avec un lecteur spécifique (DTS – 6D), et la pellicule 35 mm du film projeté. La synchronisation est assurée par un code temporel (timecode), imprimé sur la pellicule, entre les perforations et le bord de la pellicule et qui permet d'assurer ainsi la synchronisation entre le son et l'image.
Ce procédé est compatible avec d'autres formats analogiques, du type Dolby SR, Dolby stéréo ou mono.
Le format LC a existé en deux versions:
- Le LC 4. Quatre canaux sonores peuvent être restitués, les trois premiers correspondant à des enceintes situées dans la salle, à gauche, à droite et au centre de l'écran, le quatrième étant lui partagé entre les enceintes d'ambiances réparties tout au long de la salle, à droite et à gauche.
- Le LC 6 correspondant à un plus classique son 5.1.
Cette séparation des supports du son et de l'image avait déjà été tentée auparavant, avec des disques vinyles mais les difficultés pour synchroniser image et son, ainsi que reproduire un timecode en optique, avaient été rédhibitoires.
Le taux de compression en LC Concept est de 6:1.
Exploitation commerciale
Le procédé LC Concept a eu une existence commerciale très courte. En effet, trois ans après son apparition, il a été supplanté par le DTS, un procédé très similaire que les auteurs du LC Concept ont d'ailleurs accusé de plagiat. Les brevets du DTS étaient strictement identiques à ceux du LC et ils avaient été déposés 18 mois plus tard ! C'est ce qui a valu au film Jurassic Park, le premier film exploitant le DTS, de n'être projeté qu'en analogique en France, suite à une décision de la justice française. Mais, le DTS ayant été très vite adopté par la majorité des poids-lourds hollywoodiens qui ne voulaient pas déplaire à Spielberg, les fondateurs du LC Concept furent obligés de céder leurs brevets aux américains afin d'éviter de se faire complètement déposséder de leur invention pour rien.
Exemples de films ayant utilisé le LC Concept
Malgré tout, et en raison des quelques années d'avance qu'a eu le LC Concept sur le DTS, de nombreux films ont été distribués avec ce procédé, parmi lesquels Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau, L'Amant réalisé par Jean-Jacques Annaud, Tous les matins du monde d'Alain Corneau, Basic Instinct de Paul Verhoeven, Cliffhanger de Renny Harlin ou encore Arizona Dream d'Emir Kusturica. Certaines salles parisiennes comme le Max Linder Panorama organisent encore, parfois, des projections de certains de ces films en LC Concept.
Au nombre des films diffusés en LC, on peut également citer :
- L'Accompagnatrice, 1992 ;
- Backbeat, 1994 ;
- Until the end of the world de Wim Wenders1991.
- L 627 de Bertrand Tavernier
- La Belle Histoire de Claude Lelouch
- Bitter Moon de Roman Polanski
- Falling down de Joel Schumacher avec Michael Douglas
- Entre Ciel et Terre de Oliver Stone
- Silent Point de Sam Shepard
Salles où le LC Concept fut diffusé
Paris
Kinopanorama, Max Linder Panorama, Gaumont grand écran Italie, UGC Triomphe, UGC Normandie, Forum Horizon. Gaumont Marignan
Lyon
Astoria (projection de "Tous les matins du Monde").
Bruxelles
- Pierre-Antoine Coutant, La reproduction du son au cinéma, FEMIS, CST, 1991.
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
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