- L'ouvrier Albert
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Alexandre Martin
Alexandre Martin Albert (né en 1815 à Bury (Oise) et mort à Mello (Oise) en 1895), connu sous le nom d’« ouvrier Albert », était un socialiste surtout connu sous la révolution de 1848.
Sommaire
Biographie
Fils de cultivateur, Alexandre Martin apprend l'état de mécanicien modeleur chez l'un de ses oncles, il fait ensuite son tour de France et vient à Paris. Jeune homme téméraire, il fonde à Lyon en 1832 La Glaneuse, un journal républicain, dont le gérant se nomme Granier. Son journal est condamné par le gouvernement pour l'avoir attaqué à plusieurs reprises. Bien que membre de sociétés secrètes diverses impliquées dans les mouvements révolutionnaires au cours des années 1830 et 1840, en particulier Les Saisons, il semble n'avoir eu aucune ambition politique. En 1840, à Paris, il fonde avec d'autres ouvriers un nouveau journal républicain, L'Atelier, et ce sans cesser son activité d'ouvrier.
Alors que la révolution de février 1848 éclate, Albert est ouvrier chez M. Bapterasse, fabricant de boutons. Il prend les armes le 23 février 1848 et le 24 au soir, porté par sa réputation d'écrivain révolutionnaire et de travailleur ainsi que par son amitié avec Louis Blanc, il est nommé au sein du gouvernement provisoire. De plus Alexandre Martin avait participé à la campagne des banquets avec Louis Blanc. En toute modestie Alexandre Martin a toujours contesté le titre honorable d'Ouvrier Albert. Après être devenu vice-président de la commission des délégués de Luxembourg, qui est une organisation ouvrière et patronale ayant pour but de former un ministère du Travail, il approuve la politique de Louis Blanc. Après une brève présidence de la commission des récompenses nationales, il est nommé représentant du peuple à l'Assemblée Constituante dans le département de la Seine par 133 041 voix sur 215 000 votants ; il quitte son poste après quelques jours. Il arrive même à la Commission du Luxembourg comme vice-président, mais en avril les élections sont un triomphe pour les républicains modérés et il se voit exclu du gouvernement. Le 15 mai une manifestation populaire violente provoque une réaction de la garde nationale. Albert, qui était à sa tête, est arrêté et emprisonné à Vincennes. Lors de son procès devant la Haute cour de justice de Bourges, l’année suivante, il refuse de se défendre, considérant le tribunal comme incompétent. Reconnu coupable il est déporté à la citadelle de Belle-Île, où il reste pendant quatre ans, puis enfermé dans la prison de Tours pendant cinq ans.
Amnistié en 1859, il travaille alors à Paris pour la société du gaz, mais se tient à l’écart de la vie politique. En 1870 le gouvernement de la Défense nationale le nomme à la Commission des Barricades mais il est battu en 1871 pour l'élection à l'Assemblée nationale. En 1879, il essaie une dernière fois de se faire élire au Sénat, mais sans succès. À sa mort, en 1895, le gouvernement lui accorde des obsèques nationales et lui fait élever une pierre tombale. L’année suivante Paris donne son nom à une rue du XIIIe arrondissement.
Voir aussi
Sources
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains contenant toutes les personnes [1]
Lien interne
Lien externe
- (en)Ouvrier Albert
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