- Konak (bâtiment)
-
Konak (architecture)
Pour les articles homonymes, voir Konak.Le mot konak est un terme d'origine turque qui désigne, en Turquie et dans les territoires autrefois domminés par les Ottomans, un « palais », une « résidence », une « grande maison » ou, plus généralement, un « lieu où l'on passe la nuit »[1]. Construits par de riches particuliers ou par les membres de l'aristocratie, les konaks pouvaient également servir de résidence administrative.
Sommaire
En Turquie
En Bosnie-Herzégovine
En Serbie
Résidences
Les konaks de Serbie datent pour la plupart du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle, c'est-à-dire de la fin de la présence ottomane et de l'autonomie de la Principauté de Serbie. En général, les édifices de cette période comportent une cave et deux étages. Les murs sont percés par de nombreuses fenêtres symétriquement disposées. La façade principale est ornée d'un ou deux oriels, une avancée vitrée en encorbellement qui surplombe la rue et agrandit l'espace intérieur, tandis que la façade sur cour est ornée d'un balcon. La cour, située à l'arrière du konak, est cloturée par de hauts murs[1].
Le Pašin konak de Vranje ou « Konak du Pacha », construit en 1765, est composé de deux édifices : le haremlik, partie intime de la maison où vivent les femmes, et le salamlik, réservé aux hommes ; il abrite aujourd'hui le Musée national de Vranje. Le Vladičin konak, le « Konak de l'évêque », à Kraljevo, a été construit par l'évêque Janičje pour y recevoir les membres de la dynastie serbe des Obrenović[1].
Le prince Miloš Obrenović, premier souverain de la Serbie autonome vis-à-vis de la Sublime Porte, a fait construire plusieurs konaks pour lui-même et pour sa famille, ainsi que pour ses proches. À Kragujevac, ville qui fut la première capitale de la Principauté de Serbie, il fit édifier un ensemble de trois résidences, dont seule subsiste aujourd'hui la Résidence Amidža (en serbe : Amidžin konak), construite entre 1819 et 1824[2]. À Belgrade, la Résidence de la princesse Ljubica (Konak kneginje Ljubice) a été construite de 1829 à 1831 ; ce bâtiment à deux étages avec un oriel vitré témoigne d'une évolution dans la construction des konaks, avec une influence croissante de l'architecture occidentale : les fenêtres y sont ornées d'un encadrement de pierre et les angles de l'édifice sont décorés de colonnes décoratives[1]. La Résidence du prince Miloš, située à Belgrade dans le quartier de Topčider, a été construite de 1831 à 1834 et mêle des éléments orientaux et classicisants[1]. Le prince fit encore bâtir un konak dans la station thermale de Brestovačka Banja, après la libération de l'est de la Serbie en 1837 ; ce bâtiment qui ne possède qu'un rez-de-chaussé est décorée d'un grand auvent et sert aujourd'hui d'hôtel pour la station thermale[1].
Le Konak du Pacha, Vranje, 1765
La Résidence de la princesse Ljubica à Belgrade, 1829-1831
Monastères
En Serbie, le terme de konak désigne également dans les monastères les bâtiments destinés à l'hébergement des visiteurs.
Notes et références
- ↑ a , b , c , d , e et f (fr)[pdf] Les konaks dans les villes serbes et leurs fonctions nouvelles sur http://www.international.icomos.org. Consulté le 18 juillet 2009
- ↑ (sr) Amidžin konak sur http://www.kragujevactravel.com. Consulté le 18 juillet 2009
Voir aussi
Articles connexes
- Architecture ottomane
- Architecture en Serbie
Liens externes
- (fr)[pdf] Les konaks dans les villes serbes et leurs fonctions nouvelles sur http://www.international.icomos.org. Consulté le 18 juillet 2009</ref>
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
- Portail de la Serbie et du peuple serbe
Catégories : Architecture | Architecture en Serbie
Wikimedia Foundation. 2010.