- Kléber Haedens
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Kléber Haedens Activités Écrivain, journaliste, critique littéraire Naissance 11 décembre 1913
ÉqueurdrevilleDécès 13 août 1976
AurevilleLangue d'écriture Français Mouvement Hussards Genres roman, essai Distinctions Prix Cazes (1937), Prix Interallié (1966), Grand prix du roman de l'Académie française (1974) Œuvres principales - Salut au Kentucky (1947)
- L'été finit sous les tilleuls (1968)
- Adios (1974)
Kléber Haedens, né le 11 décembre 1913 à Équeurdreville (Manche) et mort le 13 août 1976 à Aureville (Haute-Garonne), est un écrivain français. Il est romancier, essayiste et journaliste.
Sommaire
Biographie
Fils d'un officier d'artillerie, il fait ses études au Prytanée national militaire de La Flèche, puis intègre l'ESC Bordeaux avant d'opter pour le journalisme.
Membre de l'Action française dans les années 1930, il collabore à de nombreuses publications parmi lesquelles Aux Écoutes de Paul Lévy, Je suis partout, L'Insurgé (avec Maurice Blanchot, Jean-Pierre Maxence et Thierry Maulnier) et le quotidien L'Action française (chroniques sportives et littéraires). En 1937, il obtient le Prix Cazes pour son roman L'École des parents.
Replié à Lyon pendant l'Occupation, il est alors, avec Michel Déon, un des secrétaires particuliers de Charles Maurras tout en continuant à écrire dans L'Action française et dans d'autres périodiques comme Compagnons du mouvement Jeune France ou la revue Idées. Il publie en 1943 chez Julliard une Histoire de la littérature française.
À la Libération, il travaille pour l'éditeur Robert Laffont tout en tenant la critique dramatique d'Aspects de la France, journal néo-maurrassien animé par Pierre Boutang. Il collabore également à Paroles françaises un journal d'extrême droite publié en France après 1944, puis à France Dimanche, Paris-Presse et au nouveau Candide (de 1961 à 1968).
En 1968, il participe avec Thierry Maulnier, Marcel Pagnol, Pierre de Bénouville et beaucoup d'autres au comité Charles Maurras, présidé par le duc Antoine de Lévis-Mirepoix à l’occasion du centenaire de la naissance de Maurras.
Il obtient en 1966 le Prix Interallié pour L'été finit sous les tilleuls et, en 1974, le Grand Prix du roman de l'Académie française pour Adios.
Ami d'Antoine Blondin, de Michel Déon et de Roger Nimier, il est souvent rattaché à l'école littéraire des « Hussards ».
Anecdote
En 1947, Sacha Guitry et René Benjamin, écartés de l'Académie Goncourt, ont décidé d'attribuer un prix "Goncourt" dissident, le Prix "Goncourt hors Goncourt" à Kléber Haedens pour son roman Salut au Kentucky [1].
Postérité
Kléber Haedens a donné son nom à un prix littéraire, qui a existé dans les années 1980 : le Prix Kléber-Haedens a été décerné de 1980 à 1988. Une Association des amis de Kléber Haedens a été créée en 2000[2].
Le journaliste Étienne de Montety lui a consacré une biographie intitulée Salut à Kléber Haedens (Grasset, 1996).
Polémique
En 2008, un collège à La Garenne-Colombes avait été baptisé du nom de Kléber Haedens, ce qui avait avait provoqué une polémique du fait de la proximité de l'écrivain avec l'Action française[3]. Philippe Juvin, maire UMP de La Garenne-Colombes, qui était à l'initiative de ce nom et qui souhaitait faire distribuer Une Histoire de la Littérature française aux enfants entrant en sixième[4], a finalement dû revenir sur cette proposition[5], qui a donc été annulée lors de la séance du 6 juillet 2009 du Conseil général des Hauts-de-Seine, deux mois avant l'ouverture prévue du nouveau collège[6].
À la suite de cette controverse, un cercle de réflexion de l'Action française a décidé en décembre 2009 de prendre le nom de "Cercle Kléber Haedens"[7]. Il a son siège dans les Hauts-de-Seine.
Œuvres
- L'École des parents, Paris, R.A. Corrêa, 1937. Prix Cazes
- Magnolia-Jules, Paris, R.A. Corrêa, 1938[8]
- Gérard de Nerval, ou la sagesse romantique, Paris, Grasset, 1939
- Une Jeune Serpente, Paris, Gallimard, 1940
- Paradoxe sur le roman, Marseille, Sagittaire, 1941
- Le Duc de Reichstadt, pièce en trois actes, Les Cahiers de "Patrie". 1re année, 1941. N°3[9]
- Poésie française : une anthologie, 1942, rééd. 2009, Paris, La Table Ronde.
- Une Histoire de la littérature française, Paris, Julliard, 1943.
- Franz, Paris-Marseille, Robert-Laffont, 1944[10]
- Adieu à la rose, Paris, Gallimard, 1945
- Salut au Kentucky, Paris, Laffont, 1947.
- La France que j'aime, Paris, Sun, 1964
- L'été finit sous les tilleuls, Paris, Grasset, 1966. Prix Interallié
- Londres que j'aime, Paris, Sun, 1970
- Adios, Paris, Grasset, 1974. Grand Prix du roman de l'Académie française
- L'Air du Pays, Albin Michel, 1963
- Lettres de la petite ferme, publication posthume, Paris, Grasset, 2000, (ISBN 2-246-60421-4)[11].
Bibliographie
- Étienne de Montety, Salut à Kléber Haedens, Paris, Grasset & Fasquelle, 1997
Notes et références
- René Benjamin,«L'affaire du prix Goncourt», Wikipédia, page René Benjamin
- Kléber Haedens
- Pierre Assouline,« La tension monte à La Garenne-Colombes », La République des livres, 24 novembre 2008.
- Journal officiel,«PV de la séance du Conseil municipal du 28 janvier 2008»
- Le Parisien,«Le futur collège ne s'appellera pas Kléber-Haedens»
- Le Parisien,«Pas de collège Kléber-Haedens à La Garenne-Colombes»
- http://afe92nord.over-blog.com/
- Notice FRBNF32214709 du catalogue de la BNF.
- notice FRBNF32214705 du catalogue de la BNF). Réédité en 1943 par Baconnier frères, Alger (cf.
- Notice FRBNF32214707 du catalogue de la BNF.
- Notice FRBNF37116164 du catalogue de la BNF.
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