- Ambrières-les-Vallées
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Ambrières-les-Vallées Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Mayenne Arrondissement Mayenne Canton Ambrières-les-Vallées (chef-lieu) Code commune 53003 Code postal 53300 Maire
Mandat en coursDominique Collet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Bocage Mayennais Site web www.ambriereslesvallees.mairie53.fr Démographie Population 2 775 hab. (2008) Densité 72 hab./km² Gentilé Amboriverain Géographie Coordonnées Altitudes mini. 95 m — maxi. 162 m Superficie 38,78 km2 Ambrières-les-Vallées est une commune française, située dans le département de la Mayenne et la région Pays de la Loire, peuplée de 2 775 habitants[1] (les Amboriverains).
Son nom est Ambrières jusqu'en 1910, et devient Ambrières-le-Grand jusqu'en 1972. La commune absorbe Cigné et La Haie-Traversaine en 1972. La Haie-Traversaine redevient commune en 1986.
Sommaire
Géographie
C'est un chef-lieu de canton situé à 115 m d'altitude, à 42 km de Laval et 11 km de Mayenne. Ville-porte du Parc naturel régional Normandie-Maine et Station verte, elle doit son nom à sa position à proximité du confluent de la Varenne, de la Mayenne et de la Colmont, rivières entre lesquelles elle s'est peu à peu développée.
Histoire
Époque féodale
Ambreras en 1080, G. de Ambarils en 1128, Ambieras en 1135, son histoire commence vers 1049. À cette lointaine époque, Guillaume le Conquérant vient de prendre Lassay. Pour répondre aux attaques d'Henri Ier, roi de France et de Geoffroy Martel, comte d'Anjou et principal instigateur de la Ligue, il décide de bâtir une forteresse, sur le territoire du baron de Mayenne qui prenait parti pour son adversaire. L'actuel hôtel de ville est élevé sur l'emplacement de cette place forte (1049-1066) assise sur un rocher escarpé et inaccessible du côté de la Varenne et bénéficiant du retranchement naturel de deux vallées et de leurs cours d'eau. Ce château est à l'origine de la ville qui se trouvait à la frontière du Maine et en avant-poste de la Normandie. Les guerres féodales terminées, les habitants vont s'agglomérer près de l'église, sur l'autre rive de la Varenne et c'est là qu'Ambrières prendra réellement son extension.
Du XVIe au XVIIIe siècle
Vers la fin du XVIIe siècle, Ambrières est toujours une ville murée ; les vestiges des remparts limitent encore, face à la rivière, la place du château. Le 26 juillet 1698, Anne Leclerc, qui était veuve de Pierre Drouet, juge général de la baronnie d'Ambrières légue « tous ses meubles, tous ses acquets, et la tierce partie de ses propres pour la fondation d'un hôpital où il y aura des personnes qui instruiront les jeunes enfants ».
Révolution française
Pendant la tourmente révolutionnaire, Ambrières est souvent le théâtre d'opérations menées par Louis de Frotté. Ce dernier, fort d'une armée qui a compté jusqu'à 4 000 hommes recrutés pour la plupart dans la région, étendait son action jusqu'à Domfront, Juvigny-sous-Andaine, Pré-en-Pail, Villaines-la-Juhel, Gorron et Mayenne. Sanctionnés par des mesures cruelles, les Chouans se rebellèrent. Le 9 mars 1799, à 21 heures, « quinze à dix-huit hommes pénètrent dans la ville, massacrant le corps de garde, saissent le commandant de la garde nationale, tuent sous ses yeux ceux dont ils avaient décrétés la mort et l'égorgent le dernier ». On emmène les familles suspectes en prison à Laval ou à Rochefort-sur-Loire et les administrateurs du canton n'ose plus exercer leurs fonctions. Maîtres de la ville de juillet 1799 à février 1800, les Chouans de Frotté se font payer régulièrement les fermages des biens nationaux sans oublier d'opérer des réquisitions et d'exiger une contribution de 300 francs de toutes les familles qui ont un fils enrôlé dans la garde mobile. En 1799, la division royaliste d'Ambrières est sous les ordres du baron de Commarque, chef d'état-major dans l'armée de Frotté ; on le fusille avec son chef à Verneuil.
Le 13 février 1866, la localité subit les assauts d'une épidémie de choléra qui fait dix-neuf victimes en quelques jours. Soignés par les sœurs d'Évron, les malades reçoivent la visite de Mgr Wicart et du préfet de la Mayenne. Le fléau se termina, avec une procession en l'honneur de saint Roch, le 28 février 1866.
Héraldique
Les armes de la commune de Ambrières-les-Vallées se blasonnent ainsi :
D'argent au sautoir de gueules engrêlé de sable.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1790 1792 Michel Guesdon 1792 1800 François-Jean Boutros 1800 1807 Léon Lepescheux 1807 1813 François-Jean Boutros 1813 1815 Pierre Cheux 1815 1817 René Renault 1817 1830 François Louis Briant 1830 1832 Julien Michel 1832 1837 Nicolas Morice 1837 1845 François Louis Lottin 1845 1870 Zacharie Morice 1870 1878 Auguste Griois 1878 1884 Théodore Renault 1884 1895 Louis Foccard 1895 1919 Emile Martin Conseiller général de 1895 à 1913 1919 1932 Jules Lebrun Conseiller général de 1913 à 1931 1932 1938 Céleste Fourre 1939 1945 Jules Cheuvrier 1945 1959 Yves Branchereau Conseiller général de 1945 à 1959 1959 1971 René Tézé Conseiller général de 1959 à 1973 1971 1995 Victor Jousset Conseiller général à partir de 1973 juin 1995 en cours Dominique Collet[2] DVD agent d'assurance, conseiller général Démographie
Économie
- Maine plastiques, transformation de matières plastiques, clôtures et portails pvc et aluminium, 145 emplois[5].
- 3 Vallées, ovoproduits pour l'industrie alimentaire, 81 emplois[5].
- Corlet roto, imprimerie, 54 emplois[5].
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame
- Château dont la fondation remonte à Henri Ier Beauclerc : donjon carré flanqué de contreforts
- Au sud-ouest, ruines du Château de Châteauneuf : donjon carré, flanqué de contre-forts
- Château du Tertre, dessiné par Viollet-Leduc.
- Musée des tisserands, inauguré en 1988
Personnalités liées à la commune
- Athanase Auger (1734-1792), écrivain, curé d'Ambrières en 1766 ;
- Robert Julien Billard de Veaux (1773-1846), commanda la division chouanne d'Ambrières ;
- Louis Tanquerel des Planches (1810 à Ambrières-1862), médecin et agronome.
- Jacques Foccart (1913 à Ambrières-1997), homme politique ;
- Yves Durand (né en 1946 à Ambrières), homme politique ;
Voir aussi
- Communes de la Mayenne
- Liste des anciennes communes de la Mayenne
- Liste de monuments aux morts français surmontés d'une croix de guerre
Sources
- Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[6].
Bibliographie
- « Ambrières-les-Vallées », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition]
- Marquis de Beauchesne, Histoire d'Ambrières, Monographies des villes et villages de France de Micberth. 1992, réimp. édit. 1929, 14 × 20, br., 120 p. (ISBN 2-87760-858-1)
- Victor Jousset, Ambrières-les-Vallées, mon pays, éditions Charles Corlet, 2001 (ISBN 2-85480-974-2)
Notes
- Population municipale 2008 (site de l'Insee)
- Liste des maires de la Mayenne actualisée au 25 juin 2009, site de la préfecture de la Mayenne, consulté le 6 août 2009
- Notice communale - Ambrières-les-Vallées », École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Consulté le 18 octobre 2011 Source : Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, «
- Insee : historique des populations par commune depuis le recensement de 1962
- Communauté de communes du Bocage mayennais - Annuaire des entreprises. Consulté le 15 juin 2010
- Ambrières-les-Vallées sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix)
Liens externes
Catégories :- Commune de la Mayenne
- Commune membre du Parc naturel régional Normandie-Maine
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