Khaled Kelkal

Khaled Kelkal
Khaled Kelkal, portrait d'après une photographie d'identification

Khaled Kelkal (28 avril 1971 à Mostaganem en Algérie - 29 septembre 1995 à Vaugneray) était un islamiste algérien membre du Groupe islamique armé (GIA) et le principal responsable de la vague d'attentats commise en France à l'été 1995[1].

Sommaire

Jeunesse

Né le 28 avril 1971 à Mostaganem en Algérie[2], il émigre avec sa mère à Vaulx-en-Velin dans la banlieue lyonnaise pour vivre avec son père, ses quatre sœurs et ses trois frères. Il a un bon niveau scolaire au collège, menant une vie normale jusqu'à être admis en seconde dans le lycée La Martinière Monplaisir de Lyon. Mais il subit l'influence d'un frère aîné, Nouredine, déjà condamné à neuf ans de prison pour vol à main armée. Il se détourne alors de ses études et tombe dans la délinquance[2]. Il se met à voler et est arrêté une première fois pour recel de voitures volées et condamné à quatre mois de prison avec sursis, puis arrêté pour des vols commis avec l'aide de voitures-béliers et condamné cette fois à quatre ans de prison (1990)[3].

Rencontre avec les milieux islamistes

Il rencontre des religieux islamistes pendant qu'il purge sa peine, apprend l'arabe et se radicalise[2]. Sa détention dure du 27 juillet 1990 au 27 juillet 1992. Il y rencontre un autre prisonnier surnommé « Khelif ». Ce dernier est un islamiste qui a quitté la France pour échapper à la prison. En retournant en France, il est condamné à sept ans de détention. En prison, il tente de recruter des Algériens en perdition pour commettre des actes terroristes en Algérie.

Libéré pour bonne conduite, il retourne dans sa cité et fréquente les milieux islamistes. Il fait la connaissance d'Ali Touchent, proche du mouvement Tabligh[2], qui lui confie plusieurs missions en Algérie pour livrer des armes, de l'argent et des documents. Il devient de plus en plus fanatique. Ali Touchent le convainc de commettre des attentats en France.

Terrorisme islamiste en France

Le 11 juillet 1995, Kelkal était impliqué dans l'assassinat de l'Imam Sahraoui, dans sa mosquée à Paris. Sahraoui était considéré comme un modéré par rapport au GIA [réf. nécessaire]. Le 15 juillet 1995, il participe à une fusillade contre des gendarmes à Bron avec son ami Karim Koussa. Le 25 juillet 1995, il est impliqué, avec Boualem Bensaïd, dans le groupe qui pose une bombe à la station Saint-Michel - Notre-Dame de la ligne B du RER parisien. Cet attentat fait huit morts et 117 blessés. Le 17 août 1995, il est impliqué dans un autre attentat sur la place de l'Étoile à Paris où une bombe blesse dix-sept personnes. Le 26 août 1995, il est impliqué dans un attentat raté contre la ligne TGV Paris-Lyon, où ses empreintes digitales sont relevées sur une bombe qui n'explose pas. Khaled Kelkal devient l'« ennemi public n° 1 » en France et 170 000 affiches signalétiques le représentant sont diffusées[2]. Malgré la traque dont il fait l'objet, Khaled Kelkal parvient à commettre encore deux attentats : le 3 septembre 1995, une bombe défectueuse explose dans un square parisien et fait quatre blessés ; et le 7 septembre une bombe placée dans une voiture garée en face d'une école juive de Lyon fait quatorze blessés[3].

Décès et polémique

Depuis le début des attentats, le ministre de l'Intérieur est sur le pied de guerre. Jean-Louis Debré tient trois réunions quotidiennes avec la PJ, les RG, la DST. La « mise sous pression » de Kelkal va payer, il est repéré le 27 septembre dans la forêt de Malval, sur une colline près de Lyon, par des cueilleurs de champignons. La police est reçue par des tirs de fusil à pompe de la part de Karim Koussa, tandis que Kelkal s'enfuit.

Le 29 septembre 1995, Khaled Kelkal est localisé près de Lyon, au lieu-dit « Maison Blanche » à Vaugneray. Il tente de résister et il est abattu par les gendarmes de l'EPIGN.

La mort de Kelkal a été filmée et montrée à la télévision. De ces images s'ensuit une polémique sur les raisons exactes de sa mort. Sur le film, on constate que les gendarmes sont à proximité du corps, et on entend l'un d'eux s'écrier « Finis-le, finis-le » (20H de France 2 le 30 septembre 1995)[4]. Cependant, sur les images, il semble que Kelkal, blessé aux jambes, ait visé les gendarmes avec son arme[5]. De plus, il est à noter que, contrairement aux policiers, les gendarmes sont, à cette époque, autorisés à faire usage de leur arme même s'ils ne sont pas en état de légitime défense (décret du 20 mai 1903)[6]. Il est enterré à Rillieux-la-pape (69).

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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