- Amar Bentoumi
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Amar Bentoumi est né le 26 décembre 1923 à Constantine. avocat, militant de l'indépendance algérienne, il est le premier Ministre de la Justice de l'Algérie indépendante.
Dans sa jeunesse, à Alger, il est tour à tour limonadier, cheminot, journalier. Il développe parfois une activité de syndicaliste.[réf. nécessaire]
Sommaire
Le nationaliste
Il entre très tôt dans le mouvement nationaliste algérien, dès 1943 : « J’ai été recruté par Asselah Hocine, dirigeant de l’équipe de basket-ball du MCA. Dans la formation mouloudéenne, les deux arrières étaient Abdelmalek Temam et moi. En septembre 1943, j’ai participé à la première manifestation lors de l’Aïd el-Fitr. J’ai été arrêté en compagnie de Sid Ali Abdelhamid et défendu par des avocats français. Au bac, j’avais obtenu une très bonne note en philo et me destinais à préparer une licence d’histoire, mais Asselah m’en a dissuadé. » « Fais du droit pour être l’avocat du parti. C’est ce que j’ai fait en prêtant serment le 10 juillet 1947 pour plaider toutes les affaires où le PPA était impliqué. Cela s’est passé au barreau d’Alger aux côtés de mes collègues Gonon, Ali Boumendjel et Hocine Tayebi. »[1]
L'insurgé
Après la Toussaint 1958, Amar devient l'un des avocats du FLN. Il est arrêté en février 1957 et incarcéré à Berrouaghia puis à Bossuet. « J’en étais devenu le responsable clandestin avec Cheikh Sahnoun comme muphti, aux côtés de Djennas, Kerbouche, Aroua, le Dr Belouizdad. » Il est ensuite libéré mais assigné à résidence ; il quitte alors clandestinement Alger sur le Sidi Ferruch. Il passe en Italie et rejoint à Rome Taïeb Boulahrouf. Puis il gagne Tunis, où il est accueilli par M'Hamed Yazid et Ben Khedda. Au printemps 1959, Djllali M’barek, dirigeant du syndicat UGTA, lui demande de faire réapparaître L’ouvrier algérien. Ensuite, il est envoyé par Ferhat Abbas au Maroc, en soutien au nouveau gouvernement marocain. Depuis le Maroc, il reste en contact avec la Fédération de France du FLN. Il participe à la rédaction de la Charte de Tripoli.
Le ministre
En 1962, au moment du cessez-le-feu, il est rapporteur de la commission justice des accords d'Evian, puis membre de la commission centrale du référendum pour l'indépendance. Ensuite il est nommé chef de cabinet de Rabah Bitat lors des derniers mois du GPRA avant d'être élu député d'Alger, le 22 juillet 1962 au sein de l'Assemblée Constituante. Il est enfin le premier ministre de la justice de l’Algérie indépendante dans le gouvernement d'Ahmed Ben Bella le 27 septembre 1962.
Le juriste défenseur des droits de l'Homme
Non reconduit dans le second gouvernement Ben Bella, il est arrété et assigné à résidence en 1964. Il reprend son métier d'avocat en 1965, avant de devenir bâtonnier en 1971. Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont été présentés le 4 mars 2009.
Sources
- La classe politique algérienne de 1900 à nos jours, dictionnaire biographique, Achour Cheurfi, 2001, Casbah editions (ISBN 9961-64-292-9)
Catégories :- Personnalité algérienne
- Naissance en Algérie
- Personnalité de la Guerre d'Algérie
- Avocat algérien
- Parrain du Tribunal Russell sur la Palestine
- Juriste africain
- Naissance en 1923
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