- Jura bernois
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Jura bernois Pays Suisse Canton Berne Chef-lieu Courtelary Superficie 540,95 km² Population:
- Totale (année)
- Densité
51 548 hab. (2008)
95,3 hab/km²Communes 49 N° OFS {{{noofs}}} Localisation Le Jura bernois désigne la région francophone du canton de Berne, en Suisse.
Sommaire
Données générales et géographiques
Le terme Jura bernois désigne l'actuelle région francophone du canton de Berne, en Suisse. Celle-ci est située au nord du canton, à la frontière avec les cantons de Neuchâtel, du Jura et de Soleure. Cette région est composée d'un seul arrondissement entièrement francophone depuis le 1er janvier 2010 :
Les anabaptistes de Suisse se sont établis en majorité dans le Jura bernois, principalement en tant que cultivateurs. Ils parlent encore le Suisse-allemand en famille, bien que leurs enfants fréquentent les écoles de la région en français.
Avant cette date, le Jura bernois était composé de 3 districts francophones qui ont été remplacés par l'arrondissement:
Le Jura bernois s'étend au sud jusqu'au lac de Bienne, dans le Seeland. La commune de La Scheulte (allemand : Schelten) est la commune située la plus au nord du canton de Berne. La commune de Monible est la plus petite commune de l'ensemble du territoire bernois.
La frontière septentrionale du Jura bernois a été déterminée par la procédure constitutionnelle mise en œuvre par le canton de Berne pour résoudre la Question jurassienne. Avant 1979 et la création du canton du Jura, le terme désignait l'ensemble des régions francophones du canton de Berne, inclus les districts de Delémont, Porrentruy et des Franches-Montagnes.
Politique
Linguistiquement, le terme « Jura bernois » est reconnu à travers la Suisse et le Canton de Berne qui l'a inscrit dans l'article 5 de sa Constitution[1].
Le Grand Conseil bernois (parlement cantonal) est composé, depuis les élections cantonales du 9 avril 2006, de 160 membres, dont 12 sièges garantis au Jura bernois et 3 sièges pour les francophones de la région de Bienne qui disposent d'un statut particulier visant à promouvoir la culture francophone de ces régions ainsi qu'à renforcer leur participation politique dans le canton de Berne[2].
Le pouvoir exécutif du canton de Berne est détenu par le Conseil-exécutif, équivalent du Conseil d'État. Il est composé de 7 membres (les conseillers d'État) élus au suffrage majoritaire par le corps électoral, dont un siège est garanti au Jura bernois (art. 84 al. 2 de la Constitution bernoise[1]).
Les partis politiques de la région sont:
- Partis non autonomistes
- Partis neutres
- le Parti des Verts du Jura bernois (Les Verts JB)
- les Verts Libéraux Jura bernois (PVLJB)
- le Parti Pirate Suisse (PPJB)
- Partis autonomistes/séparatistes
- le Parti Socialiste Autonome du Sud du Jura (PSA-SJ)
- le Parti Libéral Jurassien (PLJ, séparatiste)
- le Parti démocrate-chrétien du Jura Sud (PDC-JS)
- l'Alliance Jurassienne (AJU)
Au Grand Conseil bernois, les autonomistes obtinrent en 2002 trois sièges sur 200, deux sièges pour le PSA-SJ et un siège pour l'Entente Jurassienne regroupant le PDC-JS et le PLJ. Depuis l'élection de 2006, 4 autonomistes siègent à Berne, 3 PSA-SJ et un Entente Jurassienne. Les autonomistes forment un groupe parlementaire grâce au seul député PDC alémanique qui les a rejoints afin de répondre à la règle de 5 parlementaires pour former un groupe parlementaire.
Les citoyens et citoyennes des districts de Courtelary, Moutier et La Neuveville ont élu pour la première fois le Conseil du Jura bernois (CJB) le 9 avril 2006 au suffrage universel et proportionnel. Les 24 mandats se répartissent de la manière suivante : 11 pour le district de Moutier, 10 pour celui de Courtelary et 3 pour celui de la Neuveville. Cette élection découle de la Loi sur le statut particulier, LStP. Ce parlement régional au sein d'une entité cantonale pourra statuer sur des subventions cantonales aux activités culturelles de la région, représentera les francophones dans des institutions romandes telles que la Conférence intercantonale de l’instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP SR+TI) et sera habilité à traiter directement avec le Gouvernement jurassien s’il s’agit d’affaires concernant des institutions communes aux cantons de Berne et du Jura. Il collabore également avec le Conseil des affaires francophones du district bilingue de Bienne.
Lors des élections au Conseil-exécutif du canton de Berne du 9 avril 2006, l'autonomiste Maxime Zuber obtient la majorité des voix dans le Jura bernois. Le candidat francophone des socialistes bernois (PSJB), Philippe Perrenoud, est quant à lui élu au Conseil-exécutif puisqu'il obtient la majorité des voix pour un candidat francophone dans le reste du canton. Philippe Perrenoud préside la Conférence des Gouvernements de Suisse occidentale (CGSO)[3] de 2010 à 2011.
Depuis les élections de 2006, les Autonomistes sont une force politique plus importante qu'en 2002 pour la région. Ils sont présents au Grand Conseil et au Conseil du Jura bernois mais absents de l'exécutif cantonal. Les partis anti-séparatistes demeurent les forces politiques principales de la région puisqu'ils restent majoritaires dans les organes politiques, en rassemblant quant à eux 8 des 12 sièges -garantis aux francophones du Jura bernois- au Grand Conseil et sont représentés tant au Conseil du Jura bernois qu'à l'exécutif du canton.
Il faut toutefois souligner que la question jurassienne n'est plus de grande actualité au sein de la population et des organes politiques. Les esprits se sont calmés depuis la création du Canton du Jura. Rappelons par exemple que les partis autonomistes n'ont pas fait campagne pour la question jurassienne lors des dernières élections cantonales.
La LStP offre également la possibilité « d'initiative régionale » qui permet le lancement d'une initiative populaire dont le sujet doit être lié à l’identité ou à la spécificité linguistique ou culturelle du Jura bernois. L'initiative pourra exiger des révisions constitutionnelles à l’exception de la demande de révision totale de la Constitution cantonale et du rattachement du Jura bernois au Canton du Jura.
En février 2007, l'Assemblée InterJurassienne (AIJ) lance l'idée de deux demi-cantons, l'un composé par le canton du Jura et l'autre composé du Jura bernois actuel. L'autre idée lancée par l'assemblée, idée qui a été largement médiatisée, est une unification du Jura et du Jura bernois dans une nouvelle entité de 6 communes correspondant aux 6 districts actuels dans les cantons du Jura et de Berne. La capitale de ce nouveau canton pourrait être la ville Moutier dans le Jura bernois.
Démographie
Le canton de Berne est bilingue, avec environ 8,2 % de francophones et 84 % de germanophones. La population du Jura bernois est de 51 405 personnes (2004) à laquelle s'ajoute environ 25 000 Bernois francophones du district bilingue de Bienne et des alentours. Ceux-ci sont protestants à 67 % et catholiques-romains à 16 %.
Économie
Le Jura bernois est l'un des centres de l'industrie de précision européen et mondial, plusieurs entreprises travaillant dans ce domaine sont localisées dans cette région. Parmi celles-ci, on trouve des noms connus comme Longines, Precimed, Swissmetal Boillat SA ou encore Tornos. L'horlogerie est également une branche très développée et bien implantée. Sinon, il y a aussi une fabrique de chocolats, la Camille Bloch qui produit des Ragusa et des Torino
Monuments
Énergie
Le Jura bernois est un pionnier suisse en matière d'énergie renouvelable. En effet, on trouve dans cette région (proportionnellement petite à l'échelle de la Suisse) :
- La centrale éolienne située à Mont-Crosin, dans le district de Courtelary, est la seule de ce genre en Suisse.
- Une centrale solaire de 500 kW a été construite sur le Mont-Soleil
Gastronomie
Le prestigieux guide gastronomique Gault-Millau recense quatre restaurants du Jura bernois, une preuve que la gastronomie régionale est de qualité et reconnue au-delà des frontières :
- restaurant de l'Hôtel du Cerf à Sonceboz-Sombeval obtient 16 points sur 20 dans le guide 2005 ;
- restaurant Le Grillon à Les Prés-d'Orvin obtient 14 points sur 20 dans le guide 2005 ;
- restaurant Le Vertbois à Mont-Crosin obtient 13 points sur 20 dans le guide 2005 ;
- restaurant De L'Étoile à Perrefitte obtient 13 points sur 20 dans le guide 2005.
- Le fromage Tête de Moine (AOC depuis 2001) est un fromage au lait cru produit à l'abbaye de Bellelay à Saicourt, dans le district de Moutier. Exporté à travers le monde, il est une carte de visite de la tradition fromagère du Jura bernois.
Médias
Écoles
- Haute École Arc Ingénierie, siège à Saint-Imier
- Centre interrégional de perfectionnement à Tramelan (formation continue pour adultes) (CIP)
- École Prévôtoise de Moutier
- École de maturité spécialisée (EMSp)
- Centre professionnel artisanal et industriel du Jura bernois (CPAI-JB)
- Centre professionnel commercial du Jura bernois (CPC-JB)
- École supérieure de commerce de La Neuveville
- École supérieure de commerce de Saint-Imier
- Centre de Formation des Professions de la Santé en langue française du canton de Berne (CEFOPS)
- École de musique du Jura bernois (EMJB)
Évènements et culture
- Le Musée jurassien des Arts de Moutier est l'unique musée de la région entièrement consacré aux Arts.
- Le Salon des industries de l'automation, des microtechniques et de la sous-traitance (SIAMS) se tient tous les deux ans à Moutier; la dernière édition a eu lieu du 9 au 13 mai 2006.
- Le Mont-Soleil Open Air Festival
- Knockout Open Air Festival
- Festival Stand'été
- L'Académie européenne de chant, de renommée internationale, a son siège à Court, elle permet à des chanteurs lyriques professionnels de se perfectionner lors de stages en art lyrique.
- Tramlabulle, festival de la bande dessinée de Tramelan
- La Foire de Chaindon
- Le Big Boss' Festival, un festival de musique chrétien qui se déroule chaque année à Tavannes.
Bibliographie
- Paul-Otto Bessire, Histoire du Jura bernois et de l’ancien Évêché de Bâle [détail des éditions]
- Laurence Marti, Étrangers dans leur propre pays - L'immigration tessinoise dans le Jura bernois entre 1870 et 1970, Neuchâtel, Alphil, coll. « Mémoires d'ici », 2005, 119 p. (ISBN 978-2-940235-14-8)
- Bernard Roten (dir.), Marcel Bosshard et collectif, Histoire des troupes jurassiennes, Moutier, Éditions de la Prévôté, 1977, 435 p.
Notes et références
- Constitution du canton de Berne. Consulté le 11 janvier 2008
- Loi sur le statut particulier, LStP
- La CGSO, fondée en 1993, regroupe les gouvernements de tous les cantons romands ainsi que du canton de Berne
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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