- Jules Delahaye
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Jules Delahaye Parlementaire français Date de naissance 5 mai 1851 Date de décès 18 avril 1925 Mandat Député 1889-1893 et 1907-1919 Circonscription Indre-et-Loire et Maine-et-Loire IIIe république modifier Jules Delahaye, né à Angers le 5 mai 1851 et mort à Paris le 18 avril 1925, est un archiviste et homme politique français. Elu député boulangiste en 1889, il s'illustre par son antisémitisme virulent. Battu en 1893, il retourne à la Chambre des députés en 1907, conservant son siège jusqu'en 1919. Proche de l'Action française, il est alors l'un des principaux représentants de l'antisémitisme à la Chambre, attaquant violemment des personnalités comme Joseph Reinach ou Abraham Schrameck. Après la guerre de 14-18, il est sénateur de Maine-et-Loire jusqu'en 1925.
Biographie
Après avoir combattu comme engagé volontaire en 1870, il est reçu en 1873 à l'École des chartes, où il soutient une thèse intitulée Un essai sur la réforme ecclésiastique au XIe siècle et devient archiviste paléographe en 1877. La même année, il obtient également sa licence en droit.
Nommé archiviste départemental du Loir-et-Cher, il quitte la fonction publique pour devenir directeur d'un journal de Tours, le Journal d'Indre-et-Loire, royaliste et antisémite. Catholique et antisémite virulent, il collabore par ailleurs à La Libre Parole d'Edouard Drumont, principal organe de l'antisémitisme [1].
En 1889, rallié au général Boulanger, Delahaye est élu député à Chinon, dès le premier tour, siège qu'il conserve jusqu'en 1893.
C'est le 21 novembre 1892 qu'il s'illustre en dénonçant à la tribune de la Chambre les compromissions de la classe politique dans le scandale de Panama. À la suite de son intervention, une commission d'enquête parlementaire est créée.
Battu aux élections législatives de 1893, il est élu député du Maine-et-Loire en 1907, après quatorze ans d'absence à la Chambre. Il représente ce département au Palais-Bourbon jusqu'en 1919. Proche de l'Action française, il devient alors le principal porte-parole de l'antisémitisme à la Chambre des députés[1]. Ainsi, selon l'historien Laurent Joly:
« En 1910, [il] dépose la dernière interpellation à l’intitulé ouvertement antisémite de l’histoire de la Troisième République, « sur la provocation systématique dirigée contre l’esprit national le plus légitime, le plus nécessaire et dont la préférence caractéristique donnée à M. Joseph Reinach et à M. Ficker, dans la publication des documents de la guerre de 1870, n’est qu’un des traits nombreux[1]. »
Delahaye attaque également Abraham Schrameck, directeur de l'administration pénitentiaire, en affirmant, en 1911, « Il ne faut pas un juif à la tête des prisons pour maltraiter les chrétiens », et dénonce la finance internationale[1], thème mis à la mode par le Protocole des Sages de Sion.
Il refuse de voter pour la ratification du traité de Versailles et choisit de s'abstenir, estimant que l'Allemagne ne paierait pas les réparations et, tôt ou tard, redeviendrait la grande puissance continentale au détriment de la France.
Battu aux législatives de 1919, il se fait élire sénateur du Maine-et-Loire en 1920, siège qu'il conserve jusqu'à sa mort en 1925.
Notes et références
- Laurent Joly (2007), « Antisémites et antisémitisme à la Chambre des députés sous la IIIe République », Revue d’histoire moderne et contemporaine, 3/2007 (n° 54-3), p. 63-90.
Source principale
- Dictionnaire des parlementaires français.
Catégories :- Naissance en 1851
- Décès en 1925
- Élève de l'École nationale des chartes
- Archiviste français
- Scandale de Panama
- Boulangiste
- Ancien député de Maine-et-Loire (troisième République)
- Ancien sénateur de Maine-et-Loire
- Ancien député d'Indre-et-Loire (troisième République)
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