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Judicat
Les Judicats (en italien, Giudicati, du latin médiéval, Judex Provincae) étaient quatre régions de la Sardaigne médiévale qui ont conservé une grande autonomie entre le VIIIe siècle (leur création est certaine dès 851, grâce à une lettre du pape Léon IV qui demande de l'aide aux Judices Sardinae) et le XIIIe siècle.
Leur structure reposait sur un découpage administratif de l'Empire byzantin, pendant que la Sardaigne dépendait de l'exarchat d'Afrique, situé à Carthage. Le magistrat résident à Cagliari était appelé Praeses ou Judex Provincae et disposait du gouvernement civil tandis qu'un commandement militaire était confié à un Dux, installé à Forum Traiani pour contrôler la Barbagia. Rapidement, chaque judicat, contrairement aux systèmes féodaux continentaux, reposait sur un territoire administré, nommé Logu (lieu) ou Rennu (règne), avec des terres d'État, et était gouverné selon les règles de droit romano-byzantines.
Ce sont les razzias incessantes et la lutte permanente contre les Sarrasins, qui finirent par isoler l'île et provoquèrent une autonomie croissante des judicats du pouvoir byzantin, trop lointain, à tel point qu'ils se considéraient comme indépendants et souverains.
Leurs chefs en étaient les Juges (en sarde, ludikes, en italien, Giudici), élus par la Corona de Logu (un parlement sarde). Leurs noms étaient du nord au sud :
- Logudoro (de Logu d'or), ou Torres, autour de la ville de Torres près de l'actuelle Porto Torres ;
- Gallura
- Arborée, autour de la ville d'Oristano, après l'abandon de Tharros ;
- Calaris (en italien Cagliari) ou Pluminos.
Ils perdirent progressivement leur indépendance entre 1258 et 1410 en raison de la présence croissante des Pisans et du Royaume d'Aragon.
Le plus célèbre judicat est celui d'Arborée qui maintint son indépendance jusqu'en 1410, notamment grâce au personnage que fut Éléonore d'Arborée.
Voir aussi
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