- Alton Coleman
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Alton Coleman (6 novembre 1955 – 26 avril 2002) était un tueur en série afro-américain. Il fut exécuté par l’État de l'Ohio pour le meurtre de Marlene Walters, 44 ans, de Norwood dans l'Ohio, durant une série de meurtres dans six États en 1984.
Sommaire
Vue d’ensemble
Coleman a reçu quatre sentences de peine capitale de trois états du midwest, soit l’Illinois, l'l’Ohio (2 fois) et l'l’Indiana. Au temps de son exécution, il était la seule personne condamnée dans le pays à avoir des peines capitales dans trois états.
Sa partenaire de crime, Debra Denise Brown était également supposée être exécutée dans l’Ohio, mais en 1991 sa peine capitale fut remplacée par une sentence de prison à perpétuité par le gouverneur de l’Ohio, Richard Celeste. Elle a encore une peine capitale pour le meurtre que le duo a commis en Indiana. Cependant, Brown purge sa peine, sans possibilité de libération conditionnelle, dans le centre d’éducation surveillé pour femmes à Marysville dans l’Ohio.
Durant l’été 1984, Coleman, 28 ans, et Brown, qui était alors âgée de 21 ans, se sont embarqués dans une série de meurtres à travers plusieurs états du Midwest.
Avant que le couple ne soit attrapé, Coleman a été accusé ou recherché pour interrogatoire pour des coups et blessures sur au moins 20 personnes dans 13 attaques séparées, incluant sept meurtres. Presque toutes les victimes étaient d’origine afro-américaine comme Coleman et Brown. Quelques autorités ont dit que cela était simplement parce que le duo savait qu’ils allaient mieux se mélanger dans la communauté noire, qu’il n’y avait pas de motifs raciaux dans les meurtres, mais il y a quelques désaccords. John E. Douglas, un profileur retraité du FBI est convaincu qu’il y avait au moins quelques motivations raciales dans les attaques. À la page 84 du livre « The Anatomy of Motive » (l’anatomie du motif), il cite une preuve comme quoi Coleman, dans le milieu d’un assaut vicieux, « serait entré dans une tirade incohérente sur comment des noirs le forçaient à assassiner d’autres noirs. »
Parcours de Coleman et Brown
Coleman a arrêté l’école au niveau secondaire, vivait à Waukegan dans l’État du Illinois avec sa grand-mère de 73 ans et était bien connu des services de police. Fils d’une prostituée qui recevait souvent ses clients en sa présence, il a été accusé de crime sexuel six fois entre 1973 et 1983. Deux cas ont été écartés, et Coleman a plaidé coupable à des charges moindres dans deux autres et fut acquitté deux fois. Il a dit « aimer ça dans les fesses », et Coleman fut schédulé pour aller en procès dans l’Illinois pour des charges provenant du viol d’une fille de 14 ans lorsqu’il se sauva et commença sa tuerie indiscriminée.
Parmi une famille de 11 enfants, Brown était retardée mentale limite. Elle a souffert de traumatisme physique pendant son enfance, et fut décrite comme une « personnalité dépendante. » Elle était mariée à un autre homme lorsqu’elle rencontra Coleman en 1983, mais quitta sa famille et déménagea avec lui peu après. Même si elle était une participante volontaire dans les assauts et meurtres, Brown ne fut jamais violente et n’eut pas de problèmes avec la loi avant de rencontrer Coleman.
En permutant la sentence de Brown, le Gouverneur Celeste cita son faible résultat de QI, se rangeant entre 59 et 74, et sa relation de “supra-esclave” avec Coleman. Brown fut une des huit condamnés à mort de l’Ohio à avoir sa sentence permutée par Celeste, un opposant dévoué à la peine capitale, une semaine avant qu’il quitte son poste. Quatre des huit qui eurent leur sentence permutée étaient les seules femmes à être condamné à mort.
Malgré son passé non violent avant la tuerie, Brown demeure coupable et fière de ses agissements. Durant la phase de sentence de son premier procès en Ohio, Brown envoya une note au juge qui se lisait en partie : "I killed the bitch and I don't give a damn. I had fun out of it." (J’ai tué cette salope et je m’en fiche. J’ai eu du plaisir à le faire.)
Détails des meurtres
Mai 1984
Leurs crimes commencèrent en mai 1984 lorsque Coleman se lia d’amitié avec Juanita Wheat qui vivait à Kenosha dans le Wisconsin, et était la mère d’une fillette de 9 ans, Vernita. Le 29 mai 1984, Coleman enleva Vernita et l’amena à Waukegan dans l’Illinois. Son corps fut découvert le 19 juin 1984 dans un édifice abandonné, à quatre pâtés d'immeubles de l’appartement de la grand-mère de Coleman. Le corps était en décomposition et la cause de la mort fut l’étranglement.
Le 31 mai 1984, Coleman se lia d’amitié avec Robert Carpenter à Waukegan dans l’Illinois et passa la nuit dans sa maison. Le lendemain, il emprunta la voiture de Carpenter pour se rendre au magasin et ne revint jamais.
Juin 1984
En juin 1984, Coleman et Brown apparurent à Gary en Indiana, où ils rencontrèrent deux jeunes fillettes, Annie, 9 ans, et Tamika Turks, 7 ans. Le corps partiellement décomposé de Tamika fut découvert le 19 juin 1984. La cause de la mort fut l’étranglement. Annie survécut, mais fut victime d’assauts sexuels de la part de Coleman et Brown.
Le jour de la découverte du corps de Tamika, Coleman se lia d’amitié avec Donna Williams, 25 ans, de Gary dans l’Indiana. Le 11 juillet 1984, le corps décomposé de Williams fut découvert à Detroit, à environ un kilomètre où la voiture fut retrouvée. Encore une fois, la cause de la mort fut l’étranglement.
Le 28 juin 1984, Coleman et Brown entrèrent dans la maison de M. et Mme. Palmer Jones de Dearborn Heights dans le Michigan. Palmer fut menotté par Coleman puis sauvagement battu. Mme. Jones fut aussi attaquée. Coleman arracha le téléphone de Jones du mur et vola leur argent et leur voiture.
Juillet 1984
Le jour suivant le jour de l'Indépendance de 1984, Coleman et Brown allèrent à Toledo dans l'Ohio, où Coleman se lia d’amitié avec Virginia Temple, la mère de plusieurs enfants. Sa fille la plus âgée était Rachelle, âgée de 9 ans. Lorsque Virginia commença à ne plus entrer en contact avec sa famille, ils se questionnèrent sur les enfants et en entrant dans la maison, ils trouvèrent les jeunes enfants seuls et apeurés. Les corps de Virginia et Rachelle furent découverts dans un petit espace. Un bracelet manquait à la maison et fut trouvé à Cincinnati dans l’Ohio, sous le corps de Tonnie Stoney. La cause de la mort de Virginia et Rachelle fut l’étranglement.
Le même matin des meurtres de Virginia et Rachelle, Coleman et Brown entrèrent dans la maison de Frank et Dorothy Duvendack de Toledo où Coleman procéda à lier le couple avec des cordes de téléphones et d’appareils qui avaient été coupés. Coleman et Brown prirent de l’argent de la voiture des Duvendack. Les montres de Mme Duvendack furent volées et retrouvées plus tard sous une autre victime.
Plus tard cette même journée, Coleman et Brown apparurent dans la maison du révérend et Mme. Millard Gay de Dayton dans l’Ohio. Ils restèrent avec eux à Dayton puis les accompagnèrent à Lockwood dans l’Ohio le 9 juillet à un service religieux. Le 10 juillet, les Gays laissèrent Coleman et Brown au centre-ville de Cincinnati.
Par ce temps, Coleman était venu à l’attention du FBI qui, le 12 juillet 1984, l’ajouta à sa liste des « Most Wanted » en tant « qu’addition spéciale ». Coleman était seulement la 10e personne depuis l’initiation de la liste en 1950 à mériter une inclusion d’une telle manière.
Coleman et Brown se rendirent à Norwood dans l’Ohio à vélo le 13 juillet vers 09h30. Moins de trois heures plus tard, ils quittèrent à bord de la voiture de Harry Walter, le laissant inconscient et sa femme, Marlene, morte.
Harry Walters survécut. Il témoigna que Colema et Brown enquirent à propos d’un camper qu’il avait mis à vendre. Walters s’assit sur le sofa pendant qu’il discutait du montant avec Coleman. Coleman prit un chandelier en bois et, après l’avoir admiré, frappa Walters en arrière de la tête. La force de contact brisa le bâton et dirigea un morceau d’os contre le cerveau de Walters. Depuis cela, M. Walters se souvient de moins.
Sheri Walters, la fille de Harry et Marlene, revint du travail vers 3h45pm et retrouva, en bas des escaliers de la cave, son père, à peine vivant, et sa mère, morte. Les deux avaient des ligatures autour de leurs gorges et des cordes électriques lassées autour de leurs pieds nus. Les mains de sa mère étaient liées dans son dos et celles de son père étaient menottés dans son dos. La tête de sa mère était couverte d’un drap ensanglanté.
Le coroner indiqua que Marlene Walters avait été frappée à la tête approximativement 20 à 25 fois. Douze lacérations, quelques-unes ayant été faites avec une paire de poignées de vice, couvraient son visage et son cuir chevelu. Le derrière de son crâne était écrasé en morceaux. Des parties de son crâne et de son cerveau manquaient.
Le vestibule du living room et le sous-sol étaient éclaboussés de sang. Des fragments d’une bouteille de soda brisé, avec des empreintes de Coleman, furent retrouvés dans le living room. Des restes des cheveux de Marlene Walters furent retrouvés sur un support à magazines couvert de sang qui se situait aussi dans le living room. Des traces de pas ensanglantés, fait par deux différents types de souliers, furent retrouvés au sous-sol.
La voiture familiale, une Plymouth Reliant rouge, n’était plus là. De l’argent, des bijoux et des chaussures avaient été volés. Laissés derrière étaient deux bicyclettes, des vêtements et des souliers.
Deux jour plus tard, la Plymouth fut retrouvée abandonnée dans le Kentucky. Le couple kidnappa alors Oline Carmichael Jr., un professeur collégial de Williamsburg dans le Kentucky, et retournèrent à Dayton avec leur victime enfermée dans le coffre de la voiture. Le 17 juillet, à Dayton, ils abandonnèrent le véhicule volé et Carmichael fut sauvé par les autorités.
Coleman et Brown réapparurent à la maison de Millard et Kathryn Gay. Le révérant Gay reconnut Coleman, qui, par ce temps, était le sujet d’une recherche nationale poussée, et lui et sa femme furent accostés avec des fusils. Le révérant Gay demanda à Coleman « pourquoi voulez-vous nous faire la peau comme ceci, comme ça? » et selon Gay, Coleman lui répondit « je ne vais pas vous tuer, mais nous les tuons généralement là où nous allons. » Coleman et Brown prirent leur voiture et retournèrent vers Evanston.
Sur le chemin du retour, ils prirent le temps de voler une autre voiture, tuant l’homme de 77 ans à qui elle appartenait.
Capture et procès
Le 17 juillet 1984, Alton Coleman devint le 388e fugitif de la liste des « Most Wanted » du FBI.
Le 20 juillet 1984 à Waukegan dans l’Illinois, quelqu’un du vieux voisinage de Coleman s’arrêta à un feu rouge. Alors qu’il attendait que la lumière change, Coleman et Brown traversèrent la rue devant sa voiture. Il ne connaissait Coleman que de vue, mais le reconnut. Alors que Coleman et Brown continuaient à marcher vers l’ouest, le témoin conduit au nord jusqu’à une station service où la police fut contactée.
L’information fut expédiée et une description des deux fut diffusée. Alors que les officiers fouillaient la région, un détective vit Coleman et Brown assis dans le parc Mason qui était vide, mais nota qu’ils portaient des chandails différents. Le détective informa les autres unités alors que deux sergents conduisaient vers le parc. Alors qu’ils entendaient la diffusion, ils se tournèrent et les virent les deux. Alors que Coleman se fit approcher, les officiers observèrent Brown qui s’en allait en marchant vers le derrière du parc.
Le détective se joignit aux deux sergents et Coleman fut approché pour questionnement. Alors que Coleman se faisait interviewer, deux autres officiers arrêtèrent Brown alors qu’elle essayait de quitter le parc. Elle fut fouillée et une arme fut trouvée dans sa bourse. Coleman n’avait pas de pièces d’identité et dénia qu’il était Alton Coleman. Coleman et Brown furent amenés en garde sans incident et transporté au département de police d’Evanston où ils furent tous les deux identifiés à l’aide d’empreintes digitales.
Dans la station de police, Coleman fut fouillé à nu et un couteau à viande fut retrouvé entre deux paires de bas qu’il portait. Lorsqu’ils furent amenés en garde, ils avaient un sac plein de chandails et casquettes divers. On a appris que lorsque les deux marchaient, ils s’arrêtaient à chaque trois ou quatre pâtés de maisons pour changer de chandails et de casquettes.
Une semaine après qu’ils furent arrêtés, plus de 50 officiels de police de l’Illinois, du Wisconsin, du Michigan, de l’Indiana, du Kantucky et de l’Ohio se rencontrèrent pour planifier leur stratégie pour poursuivre Coleman et Brown. Le Michigan, qui n’a pas la peine de mort, fut rapidement éliminé en tant que place pour commencer et, éventuellement, l’Ohio eut le premier coup aux présumés meurtriers.
"We are convinced that prosecution (in Ohio) can most quickly and most likely result in the swiftest imposition of the death penalty against Alton Coleman and Debra Brown" (Nous sommes convaincus qu’une poursuite dans l’Ohio peut, le plus rapidement et le plus facilement se résulter en l’imposition de la peine de mort contre Alton Colement et Debra Brown), a dit l’avocat américain Dan K. Webb.
Appels et exécution
L’Ohio réussit à condamner Coleman et Brown sur une paire d’accusations de meurtres aggravés (en mai 1985 pour le meurtre de Tonnie Storey et en juin 1985 pour le meurtre de Marlene Walters), en plus d’une pléthore d’autres crimes violents. Ils ont tous les deux été condamnés à être exécutés et les appels prolongés commencèrent. Le cas de Coleman se rendit en Cour suprême des États-Unis plusieurs fois entre 1985 et 2002, mais ces divers arguments disant que sa condamnation et peine capitale étaient non constitutionnels ne réussirent pas à convaincre la justice.
Par le mois d’avril 2002, le temps s’était écoulé pour Coleman. Son dernier effort lancé pour éviter l’injection mortelle ne réussit par lorsque le 25 avril 2002, la Cour Suprême de l’Ohio rejeta une réclamation des avocats de Coleman que le plan de l’état pour accommoder le large nombre de victimes et survivants qui voulaient voir l’exécution allait tourner en « sport de spectateurs. » Il y avait tellement de victimes et de survivants qui eurent la permission de voir l’exécution que les officiels de prison furent forcés de mettre en place un petit circuit de télévision fermé à l’extérieur de la maison de la mort.
Comme dernier repas, Coleman commanda un filet mignon avec oignons, des poitrines de poulet frites, une salade avec vinaigrette française, une tarte aux patates douces avec crème fouettée, des frites, des coulards verts, des rondelles d’oignons, un pain de maïs, des brocolis avec fromage fondu et biscuits, ainsi que de la sauce. Il mangea son dernier repas avec un Cherry Coke[1].
Le 26 avril 2002, en récitant « The Lord is my shepherd », Alton Coleman mourut par injection létale dans la chambre de la mort dans la prison d’état à Lucasville dans l’Ohio.
Reginald Wilkinson, directeur du département de réhabilitation et de correction de l’Ohio a dit que Coleman n’a jamais émis de remords pour les meurtres.
Liens internes
Références
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