- José Gervasio Artigas
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José Gervasio Artigas Surnom Chef des Orientaux
(Jefe de los Orientales)Naissance 19 juin 1764
Montevideo, Banda OrientalDécès 23 septembre 1850 (à 86 ans)
Ibiray, ParaguayAllégeance Banda Oriental Grade Général Années de service 1797 - Conflits Guerres d'indépendance en Amérique du Sud
Invasions britanniquesCommandement Ejército artiguista Faits d'armes Bataille de Las Piedras
Bataille de TacuarembóDistinctions Père de la Nation uruguayenne modifier José Gervasio Artigas (né à Montevideo, Uruguay, le 19 juin 1764 - mort à Ibiray, Paraguay, le 23 septembre 1850) fut un militaire des Provinces Unies du Río de la Plata qui participa à la guerre d'indépendance de l'Argentine et de l'Uruguay, il est d'ailleurs surnommé « el libertador ».
Sommaire
Biographie
José Artigas naquit à Montevideo dans une famille riche. À l'âge de 12 ans, il parcourait les terrains ruraux de sa famille et s'occupait des travaux de la propriété. Observant les habitants locaux et spécialement les gaúchos, il devint un bon manieur d'armes à feu et un bon cavalier, ce qui fit qu'il s'engagea dans des affaires de contrebande sur les frontières brésiliennes.
À l'âge de 33 ans, alors qu'il recherchait l'amnistie réservée à ceux qui n'avaient pas commis d'actes violents, il intégra le régiment de Blandengues (aujourd'hui, la garde d'honneur) pour protéger la frontière commune avec le Brésil.
En 1810, l'Espagne transféra les institutions de la vice-royauté du Río de la Plata à Montevideo puisque la révolution de mai força le vice-roi à abandonner Buenos Aires. Le 15 février 1811, il quitta le régiment de Blandengues et partit à Buenos Aires pour offrir ses services à la cause indépendantiste. Les peuples des colonies espagnoles en Amérique commençaient donc les guerres d'indépendance et Artigas voulait défendre cet idéal aussi dans la Banda Oriental. C'est donc au début du moi d'avril qu'il retourna dans son pays avec environ 180 soldats, mandaté par le gouvernement de Buenos Aires. Le 11 avril, il prononça la proclamation de Mercedes et devint le chef de la révolution le 18 mai lorsqu'il défit les forces espagnoles à la bataille de Las Piedras. Puis il commença le siège de Montevideo et fut officiellement nommé Premier chef des Orientaux (Primer Jefe de los Orientales).
En 1814, il organisa la Ligue des peuples libres (Liga de los Pueblos Libres) et en fut déclaré le « Protecteur ». L'année suivante, il libéra Montevideo de l'emprise des partisans du parti Unitaire (prônant le centralisme) argentin qui refusait le fédéralisme proposé par Artigas. La même année, il mit en place dans la ville d'Arroyo de la China (aujourd'hui nommée Concepción del Uruguay) le Pré-congrès de l'indépendance des provinces d'Argentine avec les provinces de Córdoba, Corrientes, Entre Ríos, Misiones et Santa Fe et de la Banda Oriental (actuel Uruguay) qui se déclaraient indépendantes de l'Espagne et des autres pays étrangers et invita les autres provinces des Provinces Unies du Río de la Plata (nom donné alors à l'Argentine) à les joindre dans un système fédéral.
Ce fut à ce congrès qu'Artigas ratifia l'utilisation du drapeau créé par Manuel Belgrano.
L'augmentation constante de l'influence et du prestige de la Ligue fédérale fit peur à Buenos Aires, à cause du fédéralisme, et au Portugal, à cause de son républicanisme. C'est pour cette raison qu'en août 1816 ce dernier envahit le Province Orientale avec l'accord tacite du gouvernement de Buenos Aires, dans l'intention de démanteler la révolution et de tuer son chef.
L'armée portugaise était commandée par Carlos Federico Lecor qui aidée par sa supériorité numérique et technologique, battit l'armée d'Artigas et conquit dès le 20 janvier 1817 la ville de Montevideo ; mais la lutte armée continua encore pendant trois années dans les campagnes. Furieux de la passivité de Buenos Aires, Artigas déclara la guerre au régime central argentin en même temps que son armée essuyait nombre d'échecs successifs face aux Portugais. Ses lieutenants membre de la Ligue Fédérale: Francisco Ramírez (gouverneur de Entre Ríos) et Estanislao López (gouverneur de Santa Fe), parvinrent à battre le pouvoir central de Buenos Aires, mais l'espoir d'une aide de leur part fut court puisqu'ils signèrent la paix avec ce gouvernement central et s'engagèrent à ne pas aider Artigas. C'est alors qu'ils décidèrent d'attaquer Artigas pour ramener la stabilité dans la région, Artigas se retrouva alors coincé entre d'un côté l'armée portugaise et de l'autre, l'armée argentine.
Sans ressources et sans hommes pour combattre, le 22 janvier 1820 marqua la dernière grande bataille d'Artigas et aussi une importante défaite. Après cette bataille de Tacuarembó, Artigas partit en septembre 1820 seul jusqu'au Paraguay et disparut définitivement de la vie politique de la région.Artigas fut à l'origine d'une des premières réformes agraires aux Amériques. Le code agraire de 1815 fut la constitution la plus avancée et la plus glorieuse connue des Uruguayens[1], inspirée des idées de Campomanes de Jovellanos. On décréta l'expropriation et la répartition des terres des mauvais Européens et des encore plus mauvais Américains entendre les habitants du pays) et de ceux qui avaient émigré pendant la révolution. On confisqua ces terres sans aucune indemnisation. Les enfants des anciens propriétaires n'eurent pas à payer les fautes de leurs parents et eurent droit à la même surface de terre que celle attribuée aux patriotes pauvres. Après le départ d'Artigas les législations successives ne reconnurent pas la validité des répartitions de terres qu'il effectua, ceux qui avaient bénéficié de terres en furent expulsés.
La répartition des terres s'effectua selon le principe que les plus malheureux devaient être les mieux servis. Les indigènes selon Artigas avaient les droits les plus importants. L'idée était de fixer les gaúchos errants et sans terre en en faisant des paysans[2].
Il mourut en 1850 dans ce même pays et on dit qu'avant de mourir, il demanda à monter sur un cheval pour mourir dessus comme les gaúchos.
Citations
- « Je ne vendrai pas le patrimoine riche des Orientaux au bas prix de la nécessité. » (No venderé el rico patrimonio de los Orientales al bajo precio de la necesidad.)
- « Mon autorité émane de vous, et elle cesse en votre présence souveraine. » (Mi autoridad emana de vosotros, y ella cesa ante vuestra presencia soberana)
- « Libre, je n'offense pas et je ne crains pas.» (Con libertad, ni ofendo ni temo, devise de Montevideo)
- « Clémence pour les vaincus. » (Clemencia para los vencidos)
- « Que les Orientaux soient autant lettrés que courageux » (Sean los Orientales tan ilustrados como valientes)
Idéal
On dit qu'il admirait les États-Unis d'Amérique et qu'il portait toujours sur lui une reproduction de la Constitution des États-Unis d'Amérique. Il voulait que le gouvernement des Provinces Unies du Río de la Plata fût basé sur la même idée de fédéralisme. C'est cet idéal que ne supportait pas le gouvernement central de Buenos Aires qui voulait un état centralisé comme les monarchies européennes, mais il réussit tout de même à avoir le soutien de nombreuses provinces. C'est pour cette raison que Buenos Aires et le Portugal voulaient sa mort.
Diverses statues lui rendent hommage à Washington, DC, à Montevideo, un buste à Paris, ainsi que dans la ville de Québec.Notes et références
- Nelson de la Torre, Julio C. Rodriguez et Lucia Sala de Touron - Artigas, Tierra y Revolucion, Montevideo 1967.
- ISBN 2-7242-1253-3) Eduardo Galeano, Les veines ouvertes de l'Amérique, Paris, Plon, 1981, p. 162-165. (
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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