- Joseph Sanguedolce
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Joseph Sanguedolce Mandats Maire de Saint-Étienne 20 mars 1977 – 13 mars 1983 Prédécesseur Michel Durafour Successeur François Dubanchet Biographie Date de naissance 16 décembre 1919 Lieu de naissance Sommatino, Italie Date de décès 14 août 2010 (à 90 ans) Lieu de décès Beauzac, France Nationalité Française Parti politique PCF
Maires de Saint-Étienne modifier Joseph Sanguedolce, né le 16 décembre 1919 à Sommatino en Italie et mort le 14 août 2010[1] à Beauzac en France, est un résistant, homme politique et syndicaliste français, maire PCF de Saint-Étienne de 1977 à 1983.
Sommaire
Biographie
Issu d'une famille émigrée de Sicile, il travailla à la mine dès l'âge de 12 ans. Il milita dès lors dans une association de jeunesse avant de rejoindre le PCF et la CGT.
La résistance et la déportation
Il est mobilisé en 1940 et fait prisonnier. Interné en Allemagne au Stalag VII-A jusqu'en 1941, il est rapatrié à la demande des Houillères de la Loire. En 1942, il crée un groupe de mineurs résistants avec l'appui des clandestins de la Jeunesse communiste de France et sous l'égide des Francs-tireurs et partisans (FTP) dont il devient le responsable départemental. Il est arrêté par la police française le 21 juin 1943, emprisonné à la prison de Bellevue à Saint-Étienne puis transféré à la prison Saint-Paul de Lyon par les autorités collaborationnistes. Il est alors placé à la prison centrale d’Eysses à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) où sont rassemblés 1200 détenus politiques provenant des prisons de Lyon, Saint-Etienne, Montpellier et Narbonne. Après l'échec d'une tentative de soulèvement du camp, le 19 février 1944, il est transféré avec ses co-détenus au camp de Compiègne, puis livré aux Allemands et déporté au camp de concentration de Dachau. Là-bas, il se présenta comme "ingénieur mécanique". Il peut ainsi participer à des opérations clandestines destinées à saboter la production locale au sein des ateliers dans lesquels il a été réquisitionné, production destinée à la société Kaufberen, filiale de BMW, qui contribue à l'époque à la mise au point des fusées V1 et V2.
Après la libération du camp de Dachau par la VIIe armée américaine, Joseph Sanguedolce retourne dans sa famille, à Roche-la-Molière, en juin 1945.
Son frère Vincent a été abattu par les SS en 1944.
Joseph Sanguedolce a longtemps témoigné de ce qu'il a vécu, en rencontrant des jeunes collégiens (au Collège Honoré d'Urfé de Saint-Etienne notamment), mais aussi dans le cadre du Concours National de la Résistance et de la Déportation (CNRD) dont il s'occupait au niveau local. Sa disponibilité et sa proximité des élèves en ont fait un témoin privilégié pour que les jeunes générations n'oublient pas.
Un engagement syndical et politique
Après la Libération, Joseph Sanguedolce est très impliqué dans la vie politique locale militante et l'activité syndicale. Il assura pendant une vingtaine d'années la responsabilité de l'union départementale de la CGT.
Élu d'abord sur une liste municipale à Roche-la-Molière, il devient maire de Saint-Etienne lors des élections municipales de 1977 dans le cadre d'une liste d'Union de la gauche. Raillé par ses adversaires politiques pour son origine sociale modeste, Joseph Sanguedolce est néanmoins très populaire à Saint-Etienne durant l'exercice de son mandat municipal, en dépit des graves difficultés économiques du moment (fermeture de Manufrance) et des obstacles divers rencontrés sur son chemin, comme le scandale de la caisse noire du président de l'ASSE[2].
Un bilan de son action municipale
Du fait de la propriété d'une partie des actions de Manufrance léguées à la mairie par le fondateur de l'entreprise, Etienne Mimard, il doit gérer en tant que maire communiste et actionnaire les difficultés de l'entreprise. Il tente de s'opposer à la reprise de Manufrance par Bernard Tapie, dont il se méfie. Malgré ses efforts, il ne peut éviter la liquidation de Manufrance après sa transformation en coopérative.
Les sondages le donnent gagnant à quelques mois des élections municipales de 1983, mais il est battu par son adversaire François Dubanchet.
Il essaye de reconquérir son poste de maire de Saint-Etienne à deux reprises lors des élections municipales de 1989 et des élections municipales de 1995 mais n' y parvint pas.
Il meurt le 14 août 2010 d'une chute à son domicile de Beauzac en France.
Publications
- Résistance de Saint-Etienne à Dachau, préface de Benoît Frachon, introduction de Maurice Moissonnier, Éditions Sociales, 1973
- Le Chant de l'alouette, Presse Publicité Loire, 1987
- Parti pris pour la vie : l’aventure des hommes, préface de Louis Viannet, VO Éditions, 1993
- La résistance à Dachau-Allach : contre la mort programmée, Médiris, 1998
Notes et références
- Zoom 42
- Joseph Sanguedolce ne manque aucun match au stage Geoffroy-Guichard, notent Didier Buffin et Dominique Gerbaud dans leur ouvrage Les Communistes (Albin Michel, 1981)
Liens externes
Élections municipales de 1977 à Saint-Étienne, Élections municipales de 1983 à Saint-Étienne, Élections municipales de 1989 à Saint-Étienne, Élections municipales de 1995 à Saint-Étienne
Catégories :- Personnalité du Parti communiste français
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