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Jonglerie
La jonglerie, souvent appelée jonglage ou encore jongle est à la fois considérée comme un jeu, un sport[1], un art ou encore un rite religieux. C’est un exercice d’adresse qui consiste dans son sens le plus strict à lancer, rattraper et relancer de manière continue des objets en l’air. L’acception que l’on donne au mot peut varier selon les pays, prenant en compte la seule manipulation d’objets ou l’ensemble du spectacle que l’artiste donne. De ce fait on en donne souvent une définition plus large qui inclut toutes les manipulations d’objets demandant de l’entraînement. La part artistique de la jonglerie pouvant être importante, l’expression corporelle et le côté théâtral comptent souvent autant que la performance pure.
Les personnes pratiquant la jonglerie sont appelés des jongleurs, du latin joculare.
Sommaire
Histoire de la jonglerie
Article détaillé : histoire de la jonglerie.Les premières traces connues remontent à plus de 4000 ans. Elles ont été retrouvées sous la forme de fresques dans les tombes égyptiennes de Beni Hassan[2]. De nombreuses autres traces de la jonglerie nous viennent du monde entier et de nombreuses cultures : la Rome antique, en Chine, les Aztèques (réprésentation d’antipodisme), l’Europe du Moyen Âge. Certains peuples, comme c’est le cas sur les îles Tonga, ont d’ailleurs fait de la jonglerie un véritable rite. Nous possédons malheureusement peu d’informations écrites et peu de témoignages sur la vie des jongleurs passés. En réalité il s’agit plus d’allusions et de gravures. Il faudra attendre le XVe siècle pour voir apparaître un jongleur dans un écrit de Pierre Gringore.
L’apparition des cirques en dur à la fin du XVIIe siècle et le développement des théâtres de variétés au XIXe siècle apportera à la jonglerie un nouvel âge d’or. Cette période connaîtra son apogée à l’entre-deux-guerres dans un lieu mythique ; le Wintergarten de Berlin, avec le jongleur exceptionnel Enrico Rastelli. Rastelli, jongleur d’origine italienne fut le premier à élever sa maîtrise technique à un niveau tel qu’il en inspira les poètes et artistes de son temps. Ses funérailles furent l’objet d’un véritable deuil national.
Il faudra attendre les années 1980 pour que la jonglerie soient reconnue en tant qu’art autonome avec une nouvelle forme contemporaine qui se fera fort de rallier la danse, le mime et le théâtre pour étoffer la pratique du jonglage. Ce mouvement sera incarné aux États-Unis par Michael Moschen puis en France par Jérôme Thomas.
Également initié par le travail sur les nouveaux objets de Michael Moschen, une tendance de la jonglerie moderne tente de se recentrer sur l’essence de la jonglerie. Elle se veut plus abstraite et moins dépendante des arts connexes. De nouveaux objets, de nouvelles structures sont mobilisés. Parmi les virtuoses de cette avant-garde nous pouvons citer l’Américain Jay Gilligan, le Finlandais Maksim Komaro, l’anglais Sean Gandini et le Français Denis Paumier.
La communauté[3] jonglistique est très active depuis une vingtaine d’années. Afin de vulgariser la pratique de nombreuses rencontres appelées conventions de jonglerie sont organisées de par le monde. Côté théorique, la jonglerie a su développer assez rapidement de nombreuses notations spécifiques indispensables pour son épanouissement artistique, dont notamment la notation siteswap relativement proche du solfège en musique.
Différentes disciplines
La jonglerie dans son acceptation large inclut :
- l’aérien : lancer/reprise de massues, balles, anneaux, et parfois d’objets moins courants (chapeaux, foulards, boîtes à cigares par exemple) ;
- le rebond, généralement avec des balles silicones ;
- le contact et le palmspinning : manipulation d’un ou plusieurs objets sans qu’ils ne quittent le corps ou les mains
- le twirling :
- le stylo (penspinning) ;
- les poi ou bollas, une ou deux boules retenues par une corde / une chaîne qu’on manipule autour du corps ;
- le long bâton ou staff que l’on fait tourner autour du corps (voir aussi bâton de feu) ;
- le twirling bâton
- le diabolo, deux baguettes reliées entre elles par une ficelle, le jongleur manipule une ou plusieurs bobines - parfois vu sans baguettes avec une ficelle bouclée sur elle-même ;
- le bâton du diable ou golo, deux baguettes rugueuses, le jongleur manipule un bâton conique ;
- les assiettes chinoises que l’on fait tourner rapidement avec une baguette en bois qui les soutiennent en leur centre ;
- le yo-yo (et plus récemment l’Astrojax) ;
- le bilboquet ;
- le footbag (ou hacky sack);
- le pili : il s’agit d’un volant composé de 4 plumes d’oie et d’un leste.
Autres disciplines du cirque pouvant être associées à la jonglerie :
- l’acrobatie ;
- l’équilibrisme;
- le monocycle.
Littérature
- L’art de la jonglerie occupe une part importante dans le roman Le château de Lord Valentin (Lord Valentine’s castle, 1980) de Robert Silverberg. L’auteur y met notamment en scène une race extraterrestre à quatre bras spécialiste de la jonglerie.
- Romain Gary évoque dans plusieurs de ces romans la jonglerie avec balles (Les Mangeurs d’Etoiles, La Promesse de l’Aube).
Notes et références
- ↑ Pour la plupart, plus le nombre d’objets est grand, plus il faut d’adresse et d’entraînement pour réussir une figure ce qui illustre le côté sportif de la pratique.
- ↑ (en) Fresque plus complète
- ↑ Delphine Courtay, Les jongleurs - À travers les lieux de pratiques et de rencontres
Liens externes
Portails communautaires :
- Internet Juggling Database (international)
- Jongle.net (Portail francophone)
- Jongleurs associés du Québec
Pour apprendre :
- Le site de Didier Arlabosse (référence apprentissage)
- The Cloon Brothers Band (référence vidéo)
- 1001 figures de jonglerie (référence EPS)
- Jonglage.net (Vidéos)
- Portail des arts du spectacle
- Portail de la jonglerie
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