- Monocycle
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Issu du cirque, très utilisé en jonglerie et probablement dérivé du grand bi, le monocycle est constitué d'une roue, d'une selle et d'un pédalier. Contrairement au vélo, la plupart des monocycles n'ont pas de chaîne et les manivelles sont directement fixées sur l'axe de la roue sans démultiplication. La selle est plus longue et plus étroite à l'avant qu'à l'arrière afin de permettre un meilleur maintien. Aujourd'hui il s'est beaucoup démocratisé et compte de nouveaux adeptes chaque jour. Contrairement aux idées reçues, le monocycle n'est pas considéré comme un véhicule[1].
Sommaire
Les modèles
Il existe différents types de monocyles :
- les monocycles basiques : c'est-à-dire ceux avec lesquels il est fréquent de tomber à ses débuts. Ces monocycles sont peu solides mais peu chers et assez maniables pour commencer le monocycle.
- les monocycles trial et street : le pneu du monocycle est plus large (19x2.5 en général) que celui d'un monocycle basique, permettant la pratique du street et du trial. La difference principale avec un monocycle standard est la solidité (jante double paroie, axe à la norme ISIS, et manivelles renforcées) Une poignée est fixée au bout de la selle pour faciliter les sauts
- les monocycles freestyle (ou artistique) pour faire toutes sortes d'acrobaties tout en restant sur le monocycle. Le freestyle est pratiqué seulement sur le plat (généralement dans un gymnase), on pourrait comparer le freestyle au patinage artistique. C'est aussi ce type de monocycle qui est utilisé dans les cirques modernes.
- les monocycles « tout-terrains » ou « MUNI »: ils sont solides comme les monocycles de trial ou de street mais ont une grande roue (entre 24" et 29") pour aller plus vite. Ils sont, équipés de pneus à gros crampons avec un section assez large : 2.3" à 4".
- les girafes : la selle est surélevée, et la roue est entraînée par une chaîne reliée à un pédalier (possibilité de démultiplication de l'effort)
- les girafes à roues : la selle est surélevée, et la roue est entraînée par une ou plusieurs autres roues qui se touchent, empilées verticalement. Un nombre pair de roues implique qu'il faut pédaler dans le sens opposé à la rotation de la roue (record (peut-être dépassé) : 13 roues)
- le kangourou : monocycle « simple » dont les pédales ne sont pas opposées : il est facile de modifier son mono en inversant une des manivelles de manière à ce que les deux pédales se retrouvent au même niveau (en bas, ou en haut)... Mais moins facile d'utilisation ! Il en existe de spéciaux avec une roue à axe décentré.
- la « roue ultime » : monocycle sans selle où les pédales sont fixées sans manivelle à même la roue.
- la « roue impossible », aussi appelée « bc wheel » est une variante de la roue ultime. Elle est composée d'une roue et de deux supports suspendus à l'axe qui se trouvent au même niveau.
- le monocycle à vitesse. Le défi que représentait la construction d'un monocycle à vitesse (sans chaine et sans roue libre) a récemment été relevé par l'entreprise suisse Schlumpf.
De nombreux autres modèles ont été créés, variantes techniques (mono en position allongé par exemple) ou esthétique (de nombreux modèles aux looks plus délirants les uns que les autres). Certaines modifications ont été apportées pour un usage précis (freins et amortisseurs pour les descentes de montagnes, pneus neige...). A noter le développement par au moins une compagnie (Focus Design) d'un monocycle électrique à stabilisation gyroscopique.
Les tailles de roue
Il existe plusieurs diamètres de roue :
- 12 à 18 pouces (30,5 à 46 cm) : utilisé par les enfants et les clowns
- 19 pouces (48 cm) : utilisé pour le trial, le flat et le street.
- 20 pouces (51 cm) : le modèle le plus courant. Utilisé pour les débutants et pour le freestyle (artistique).
- 24 pouces (61 cm) : améliore les capacités de vitesse. Ce type de monocycle est très utilisé en athlétisme et pour les sports collectifs tel que le monobasket.
- 26 pouces (66 cm) : pour la vitesse sur les longues distances.
- 28/29 pouces 700c : très prisé en athlétisme et occasionellement en moyenne distance (jusqu'à 20 km).
- 36 pouces (91 cm) : plus difficile à manier, mais favorable aux longues distances et à la vitesse.
La largeur des roues peut aller jusqu'à 4 pouces
Monter sur le monocycle
Il existe de nombreuses manières de monter sur un monocycle. La plus simple et la plus courante consiste à placer la selle du mono entre ses jambes, la roue vers l'avant, puis de presser une pédale pour que l'engin recule, soulevant l'utilisateur qui se retrouve assis, un pied sur une pédale. Il faut ensuite placer son autre pied sur l'autre pédale et commencer à pédaler immédiatement, sous peine de ne pas tenir en équilibre. La réussite de la montée dépend de la rapidité et la précision de l'action, ainsi que (surtout) de l'habitude de l'utilisateur. L'autre méthode consiste à placer la selle du monocycle entre ses jambes en tenant la poignée (ou la selle selon le cas) à l'aide de la main du même côté que son pied d'appel, la roue posée sur le sol à une trentaine de centimètres de l'utilisateur, et de placer son pied d'appel sur la pédale celle-ci étant le plus bas possible. Ensuite, il faut se servir de pied d'appel afin de se hisser sur le monocycle en projetant son corps. Il faut alors placer rapidement l'autre pied sur l'autre pédale (qui sera située en haut) et profiter du mouvement du corps et de l'arrivée du deuxième pied sur la pédale pour commencer à avancer. Il est préférable dans les premiers temps de commencer à évoluer en « danseuse ». Une autre solution consiste à placer son monocycle devant soi, les deux pédales à l'horizontale, tenir la selle bien droite, il suffit donc de sauter dessus (attention à la chute en arrière).
Les figures
- la marche avant (débutant) : pas vraiment une figure, mais plutôt la base du mono. Consiste « tout simplement » à rouler vers l'avant en pédalant. Le poids du corps doit être légèrement en avant, pour permettre un bon équilibre.
- le sur-place (débutant) : on ne peut rester immobile sans tomber, donc le sur-place se réalise en donnant un coup de pédale vers l'avant, puis vers l'arrière, et ainsi de suite, tout en gardant le buste au même endroit. Le pied porteur se trouve sur la pédale du bas et y reste. La figure varie selon l'amplitude du coup de pédale, pouvant être très sec, comme très ample (tour(s) complet(s))
- à reculons (débutant) : techniquement, à peu près identique à la marche avant, mais beaucoup plus difficile à maîtriser.
- rouler sans la selle : cela consiste à rouler en marche avant en tenant la selle dans une main devant ou derrière soi, il faut pour cela faire une courte pause, se lever légèrement de la selle puis la faire "sortir" d'entre les jambes et recommencer à pédaler
- les sauts : sur place, ou plus difficile, en roulant. Il existe de nombreux types de sauts : simple, 180°, 360°... Il est difficile de sauter plus de 50cm en restant assis sur la selle, c'est pourquoi il est conseillé de tenir la selle devant soi d'une main. L'imagination et l'adresse de celui qui l'exécute sont les seules limites !
- la corde à sauter : on utilise la corde de la même manière que si on n'avait pas le monocycle, mais c'est bien plus acrobatique (les sauts doivent de plus s'effectuer sans les mains ! )
- les marches : monter ou descendre des marches (voire, plus simplement, un trottoir).
- Une seule pédale (débutant) : on n'utilise qu'une pédale, le pied « inactif » servant de balancier ou posé sur la fourche.
- Unispin (street et/ou flat) 180°, 360°, 540° , 720° ou 900°: figure au sol (le plus souvent à l'arrêt) consistant à pivoter le monocycle suite à un saut du monocycliste ; si le monocycle effectue un demi-tour, c'est un unispin 180 (la selle est donc à l'inverse de la position standard), un tour: unispin 360°, etc.
- Le wheel walking (freestyle) : on n'utilise pas de pédale, mais le(s) pied(s) actionne(nt) la roue en « marchant » sur le pneu.
- Le gliding (freestyle) : un pied est posé sur la fourche, l'autre freine le pneu. Cette technique est surtout utilisée pour les descentes.
- Le coasting (freestyle) : comme pour le gliding, on n'utilise pas les pédales mais on met les deux pieds sur la fourche, c'est encore plus dur...
- le roll up (street,trial) : consiste à sauter tout en roulant encore : le corps doit être face à l'obstacle lors du saut.
- le crank flip ou double ou même triple (street,flat) : consiste à faire un roll up (sur du plat ou sur un obstacle) tout en faisant tourner ces pédales vers l'avant.
- le back flip (street,flat) , c'est la même chose que le crank flip sauf que les pédales tournes en arrière pendant le saut
- on peut aussi jongler en roulant.
Il existe de nombreuses autres figures, plus techniques, loufoques, casses-cou les unes que les autres...
Les sports
De nombreux sports se pratiquent sur monocycle :
- le tout-terrain
- le basket
- le hockey
- le saut en hauteur
- le trial
- le street
- le flat
- la course de vitesse
- la course d'endurance
- le free-style (réalisation de figures artistiques au sol)
Ainsi que la plupart des sports d'athlétisme
Voir aussi
- Yoggi, alias Benjamin Guiraud, champion français de monocycle.
- le jeu vidéo Unirally.
- le skatebike, hybride entre monocycle et skateboard.
Liens externes
Fédérations
Apprentissage
Communautés par lieux
- Site dédié au monocycle en Suisse
- Monomaniak: Groupe de Monocycliste de l'ain sur le Monocycle Tout Terrain
- MONOTRÉAL Communauté des monocyclistes du Québec
Monocycles spéciaux
- Explication du fonctionnement d'un monocyle à vitesse ( site en anglais )
- Site américain d'un constructeur de monocycle électrique
Notes et références
- Point 6.10 - Cycle : véhicule ayant au moins deux roues et propulsé exclusivement par l'énergie musculaire des personnes se trouvant sur ce véhicule, notamment à l'aide de pédales ou de manivelles.
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