Alsace d'abord

Alsace d'abord
Alsace d'abord
Logotype d'Alsace d'abord
Présentation
Président Jacques Cordonnier
Fondation 1989
Siège Boite Postale 60291

67008 STRASBOURG Cedex

Idéologie Régionalisme
Couleurs Rouge, blanc
Site web [alsacedabord.org alsacedabord.org]


Alsace d'abord (ADA) est un parti politique régionaliste[1],[2] et identitaire alsacien, créé en 1989 et mené par Jacques Cordonnier, qui dit souhaiter «rassembler les forces régionalistes européennes et identitaires de la région d'Alsace». Il appartient à la mouvance du Bloc identitaire, constitué en parti depuis la convention d'Orange en octobre 2009.

Sommaire

Histoire

Alsace d'abord a été fondé en 1989 par Robert Spieler, ancien député Front national ( 1986-88 ) du Bas-Rhin et Jacques Cordonnier, président du Forum d'Alsace, un «club de réflexion». Devenu Mouvement régionaliste alsacien de 1998 à 2002, il reprend son nom d'origine lorsque plusieurs dissidents du MNR décident de le rejoindre. Alsace d'Abord rassemble également quelques «déçus» de l' UDF et du RPR comme Anne Kling[3].

Le parti s'est fait remarquer par diverses campagnes d'affichages : «Paris se moque de nous!» mais également «Paris nous vole!», slogan faisant notamment référence au fait que l'Alsace soit à l'époque (une première) la seule région de France à avoir dû participer au financement de son TGV. Ces slogans traduisent l'«anti jacobinisme» prétendu d'Alsace d'Abord qui le distinguerait d'après lui des partis français majoritaires. Le mouvement alsacien a également mené, pendant plusieurs années, une campagne contre l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, campagne qui a dépassé les limites de l'Alsace, en s'exportant notamment dans le département de la Moselle et dans le département des Vosges.

En avril 2008, Robert Spieler démissionne du mouvement pour fonder la Nouvelle droite populaire[4]. Il est remplacé le 23 avril par Jacques Cordonnier, qui annonce «un retour aux valeurs fondamentales et régionalistes du parti».

Ligne politique

Alsace d'abord est généralement classé comme un mouvement d'extrême droite et tient un discours radical concernant l'immigration, le sécuritarisme, la méfiance vis-à-vis de l'islam, l'anti-fiscalisme, etc.

Dans sa charte, Alsace d'Abord se présente ainsi : « Alsaciens d’origine ou d’adoption, nous affirmons notre attachement à l’identité alsacienne, française et européenne de notre région. »::« Cette identité se fonde sur notre double culture, française et alémanique. Notre identité est menacée par l’uniformisation culturelle, l’oubli de nos racines et la perversion de nos valeurs. Elle est aussi menacée par l’immigration non européenne ».

La formation régionaliste exprime dans son programme ses principales revendications: la promotion volontariste du bilinguisme, la défense et la modernisation du droit local, une autonomie financière et fiscale de l'Alsace, la lutte contre l'islamisation.

ADA soutient l'idée selon que les intérêts des Alsaciens sont mal défendus à Paris par les grands partis nationaux, car leurs élus seraient soumis aux ordres de leurs états-majors parisiens. À l'opposé, le mouvement prétend défendre l’Alsace d’abord, se dit indépendant de toute tutelle parisienne, et affirme vouloir permettre à l’Alsace de se faire entendre et respecter par Paris et Bruxelles, afin d’assurer son rayonnement et sa prospérité.

Résultats électoraux

Score et nombre de sièges obtenus aux élections régionales d'Alsace :

  • 1992-1998 : 6 % - 2 sièges
  • 1998-2004 : 5,9 % - 9 sièges ( 3 sièges suite à l'élection, perte d'un élu et ralliement de 7 conseillers régionaux en provenance du MNR).
  • 2004 : 9,42 % , aucun élu, la réforme du mode de scrutin, adoptée en 2003[5], ayant élevé de 5 à 10 % des suffrages exprimés le seuil nécessaire pour avoir des conseillers régionaux[6] .
  • 2010 : 4,98 % - 0 siège[7]


Le mouvement régionaliste a perdu ses conseillers municipaux ( à Strasbourg) en 2001 [8].


Alsace d'Abord ne dispose plus d'aucun élu depuis la défection en 2009 de son vice-président, Christian Chaton[9], conseiller général de Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin) depuis 2004, réélu en 2011 sous les couleurs de l'UMP [10].


Aux élections cantonales des 20 et 27 mars 2011, le mouvement présente seulement 2 candidats ( 32 aux cantonales de 2004[11] ), tous deux dans le Bas-Rhin[12]  :

Ce dernier tiendra, pendant la campagne, des propos ambigus lors d'une interview à un quotidien régional[13].

Mouvements associés

Jeune Alsace

Article détaillé : Jeune Alsace.

Jeune Alsace est un mouvement de jeunesse lié à Alsace d'abord mais statutairement indépendant. Il rassemble lycéens, étudiants et salariés de la mouvance identitaire et régionaliste et inscrit son action dans les pas du mouvement régionaliste. Certains de ses dirigeants font partie des organes de direction d'Alsace d'Abord.

Notes et références

  1. Pascal Delwit, Les partis régionalistes en Europe: des acteurs en développement ?, 79 à 85 p.
  2. Erwan Chartier, Ronan Larvor, Malo Louarn, La France éclatée?: enquête sur les mouvements régionalistes, autonomistes, 256 à 260 p.
  3. http://mcsinfo.u-strasbg.fr/article.php?article_id=4424&cPath=
  4. http://robert-spieler.hautetfort.com/about.html
  5. http://www.france-politique.fr/modes-de-scrutins.htm
  6. http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/reg2004/042/042.html
  7. http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/RG2010/042/042.html
  8. http://www.dna.fr/fr/a-la-une-web/info/4857530-Bas-Rhin-David-Heckel-%28Unser-Land%29-au-conseil-general-Le-nouveau-visage-du-regionalisme-alsacien
  9. http://www.blog-actualite-politique.fr/Blog-Politique/christian-chaton-le-coeur-et-la-raison-en-politique/7824
  10. http://www.lalsace.fr/actualite/2011/03/28/sainte-marie-aux-mines-christian-chaton-confortablement-reelu
  11. http://www.interieur.gouv.fr/sections/a_votre_service/resultats-elections/can2004/index.html
  12. http://elections.interieur.gouv.fr/CN2011/067/index.html
  13. http://www.lalsace.fr/actualite/2011/03/13/karl-goschescheck-qui-se-situe-a-la-droite-du-fpo

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


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