- Alsace d'Abord
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Alsace d'abord
Pour les articles homonymes, voir Alsace (homonymie).Alsace d'abord (ADA) est un parti politique régionaliste et identitaire alsacien, créé en 1989 et mené par Jacques Cordonnier, qui dit souhaiter «rassembler les forces régionalistes européennes et identitaires de la région d'Alsace».
Sommaire
Histoire
Alsace d'abord a été fondé en 1989 par Robert Spieler, ancien député et Jacques Cordonnier, président du Forum d'Alsace, un «club de réflexion». Devenu Mouvement régionaliste alsacien de 1998 à 2002, il reprend son nom d'origine lorsque plusieurs dissidents du MNR décident de le rejoindre. Alsace d'Abord rassemble également quelques «déçus» de l'UDF et du RPR.
Le parti s'est fait remarquer par diverses campagnes d'affichages : «Paris se moque de nous!» mais également «Paris nous vole!», slogan faisant notamment référence au fait que l'Alsace soit à l'époque (une première) la seule région de France à avoir dû participer au financement de son TGV. Ces slogans traduisent l'«anti jacobinisme» prétendu d'Alsace d'Abord qui le distinguerait d'après lui des partis français majoritaires. Le mouvement alsacien a également mené, pendant plusieurs années, une campagne contre l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, campagne qui a dépassé les limites de l'Alsace, en s'exportant notamment dans le département de la Moselle et dans le département des Vosges.
En avril 2008, Robert Spieler démissionne du mouvement, à la suite notamment de son échec aux élections municipales à Strasbourg en 2008. Il est remplacé le 23 avril par Jacques Cordonnier, qui annonce «un retour aux valeurs fondamentales et régionalistes du parti».
Ligne politique
Alsace d'abord est généralement classé comme un mouvement d'extrême droite et tient un discours radical concernant l'immigration, le sécuritarisme, la méfiance vis à vis de l'islam, l'anti-fiscalisme, etc.
Mais Alsace d'Abord dit se distinguer des partis d'extrème droite par ses positions régionalistes et pro européennes: Alsace D'Abord recuse cette qualification de parti d'extrême droite, refusant totalement le clivage gauche/droite qui ne serait «plus significatif de nos jours». Dans sa charte, Alsace d'Abord se présente ainsi : « Alsaciens d’origine ou d’adoption, nous affirmons notre attachement à l’identité alsacienne, française et européenne de notre région. »::« Cette identité se fonde sur notre double culture, française et alémanique. Notre identité est menacée par l’uniformisation culturelle, l’oubli de nos racines et la perversion de nos valeurs. Elle est aussi menacée par l’immigration non européenne ».
Discours qui présente donc des similitudes avec celui des autres partis dits d'extrême-droite, si l'on excepte son régionalisme (« Alsaciens d’origine ou d’adoption », « notre double culture, française et alémanique ») et son européisme qui rapproche ce parti de la Ligue du Nord (Nord de l'Italie).
La formation régionaliste exprime dans son programme ses principales revendications: la promotion volontariste du bilinguisme, la défense et la modernisation du droit local, une autonomie financière et fiscale de l'Alsace, la lutte contre l'islamisation.
ADA soutient l'idée selon que les intérêts des Alsaciens sont mal défendus à Paris par les grands partis nationaux, car leurs élus seraient soumis aux ordres de leurs états-majors parisiens. À l'opposé, le mouvement prétend défendre l’Alsace d’abord, se dit indépendant de toute tutelle parisienne, et affirme vouloir permettre à l’Alsace de se faire entendre et respecter par Paris et Bruxelles, afin d’assurer son rayonnement et sa prospérité.
Résultats électoraux
Score et nombre de sièges obtenus aux élections régionales d'Alsace :
- 1992-1998 : 6 % - 2 sièges
- 1998-2004 : 5,9 % - 9 sièges (3 sièges des suites de l'élection, perte d'un élu et ralliement de 7 conseillers régionaux, d'abord ralliés au MNR avant d'avoir été élus sous l'étiquette du Front national)
- 2004-2010 : 9,42 % - 0 siège
Alsace d'Abord dispose d'un conseiller général (dans le canton de Sainte-Marie-aux-Mines), en la personne de Christian Chaton, de maires et, jusqu'en 2008, de conseillers municipaux, notamment dans les villes suivantes, de plus de 10 000 habitants : Haguenau, Illkirch-Graffenstaden, Hoenheim, Bischwiller, Sainte-Marie-aux-Mines. Aujourd'hui, le mouvement conserve quelques élus locaux.
Mouvements associés
Jeune Alsace
Article détaillé : Jeune Alsace.Jeune Alsace est un mouvement de jeunesse lié à Alsace d'abord mais statutairement indépendant. Il rassemble lycéens, étudiants et salariés de la mouvance identitaire et régionaliste et inscrit son action dans les pas du mouvement régionaliste. Certains de ses dirigeants font partis des organes de direction d'Alsace D'Abord.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Le site officiel d'Alsace d'abord
- Le blog officiel de Jeune Alsace
- Le blog officiel de Christian Chaton, conseiller général du Val d'Argent
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