- John Garfield
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John Garfield
Dans Le Mur Invisible (1947)
Données clés Nom de naissance Jacob Julius Garfinkle Naissance 4 mars 1913
New York, États-UnisNationalité Américain Décès 21 mai 1952 (à 39 ans)
New York, États-UnisFilms notables Le facteur sonne toujours deux fois
Humoresque
Menaces dans la nuitJohn Garfield est un acteur américain né à New York le 4 mars 1913, décédé d'une crise cardiaque le 21 mai 1952 à New York, États-Unis.
Dans les années 1950, il fut une des victimes du maccarthysme et inscrit sur la liste noire du cinéma.
Sommaire
Biographie
John Garflied, né Jacob Julius Garfinckle[1],[2],[3] le 4 mars 1913 à New York, fils de David Garfinkle, travailleur de l'industrie du vêtement, et de Hannah Garfinkle[3] fut l'incarnation du rebelle dans le cinéma hollywoodien des années 1940 ; son jeu moderne en fit un modèle pour des acteurs tels que James Dean, Montgomery Clift, et Robert DeNiro[3],[4]. Au terme d'un enfance difficile dans le quartier de Brooklyn, il est envoyé dans une maison de correction[5] ou il découvre la boxe et le théâtre[1],[3],[6]. Il gagne un concours d'éloquence organisé par le New York Times[5], ce qui lui permet de devenir élève de Maria Ouspenskaya à l'American Laboratory Theater[3], célèbre actrice d'origine russe adepte de la méthode Stanislavski, Garfield débute à Broadway en entrant dans la prestigieuse troupe du Civic Repertory Theatre, dirigée par Eva Le Gallienne[5], et en 1932, il fait une brève apparition dans Lost Boy[3]. Après quelques années passées au sein du Group Theatre[7],[8], collectif de dramaturges, metteurs en scène et acteurs qui imposa de nouveaux sujets et un jeu plus naturaliste, Garfield tente sa chance à Hollywood. Cependant il refusa des contrats qui lui furent proposés par la Warner Bros et Universal Studios (Counsellor at Law, 1933) car il se considérait encore comme un acteur de théâtre[3] En 1938, il est nommé en tant que meilleur second rôle[9],[5] pour Rêves de jeunesse de Michael Curtiz ; et la même année, il signe un contrat avec la Warner Bros[3]. Lors de l'entrée en guerre des USA, l'acteur est réformé pour problème cardiaque[3],[10](résultat d'un maladie infantile) mais contribuera à l'effort de guerre à sa manière, en organisant des spectacles sur les différents fronts et en joignant la Ligue Anti-Nazi d'Hollywood[3]. Garfield accède enfin aux grands rôles (Nid d'espions, Destination Tokyo, Humoresque) et est nommé au rang de meilleur acteur pour sa prestation dans Sang et Or en 1947[9]. Très engagé politiquement, en effet il signa une pétition en faveur des « Dix d'Hollywood »[4], Garfield est rattrapé par « La chasse aux sorcières » à la fin des années 1940 ; appelé à témoigner devant la Commission des activités anti-américaines en 1951[3], il refuse de donner des noms de membres du parti ou sympathisants. Son refus de coopérer le place sur la fameuse « liste noire »[1],[11], Menace dans la nuit sera son dernier film. Rongé par cet acharnement, et après un dernier baroud d'honneur sur les planches de Broadway (Golden Boy de Clifford Odets), John Garfield meurt d'une crise cardiaque le 21 mai 1952 à New York[2],[9].
Filmographie
- Cinéma
- 1933 : Prologues (Footlight parade) de Lloyd Bacon
- 1938 : Rêves de jeunesse (Four daughters) de Michael Curtiz
- 1939 : Je suis un criminel (They made me a criminal) de Busby Berkeley
- 1939 : Blackwell's Island de William McGann
- 1939 : Juarez de William Dieterle
- 1939 : Filles courageuses (Daughters courageous) de Michael Curtiz
- 1939 : Jeunesse triomphante (Dust be my destiny) de Lewis Seiler
- 1939 : Quatre jeunes femmes (Four wives) de Michael Curtiz
- 1940 : Le Château de l'angoisse (Castle on the Hudson) d'Anatole Litvak
- 1940 : Saturday's children de Vincent Sherman
- 1940 : Flowing gold d'Alfred E. Green
- 1940 : East of the river d'Alfred E. Green
- 1941 : Le Vaisseau fantôme (The Sea Wolf) de Michael Curtiz
- 1941 : Out of the fog d'Anatole Litvak
- 1941 : Dangerous they live de Robert Florey
- 1942 : Tortilla flat de Victor Fleming
- 1943 : Air Force d'Howard Hawks
- 1943 : Destination Tokyo de Delmer Daves
- 1943 : Show business at war de Louis de Rochemont
- 1943 : Nid d'espions (The fallen sparrow) de Richard Wallace
- 1943 : Remerciez votre bonne étoile (Thank your lucky stars) de David Butler
- 1944 : Between two worlds de Edward A. Blatt
- 1944 : Hollywood canteen de Delmer Daves
- 1945 : La Route des ténèbres (Pride of the marines) de Delmer Daves
- 1946 : Le facteur sonne toujours deux fois (The Postman Always Rings Twice) de Tay Garnett
- 1946 : nobody lives forever de Jean Negulesco
- 1946 : Humoresque de Jean Negulesco
- 1947 : Sang et or (Body and soul) de Robert Rossen
- 1947 : Le Mur Invisible (Gentleman's Agreement) d'Elia Kazan
- 1947 : Femme ou maîtresse (Daisy Kenyon) de Otto Preminger
- 1948 : L'Enfer de la corruption (Force of Evil) de Abraham Polonsky
- 1949 : Les Insurgés (We were strangers) de John Huston
- 1949 : L'Ange de la haine (Jigsaw) de Fletcher Markle
- 1950 : Trafic en haute mer (The Breaking point) de Michael Curtiz
- 1950 : La Belle de Paris (Under My Skin) de Jean Negulesco
- 1951 : Menace dans la nuit (He ran all the Way) (+ producteur, non-crédité à ce titre) de John Berry
- Courts-métrages
- 1938 : Swingtime in the movies de Crane Wilbur
- 1940 : Meet the stars#1: Chinese Garden Festival de Harriet Parsons
- 1946 : Screen snapshot : The Skolsky party de Ralph Staub
- 1947 : Screen snapshots : Out-of-this-world series de Ralph Staub
- Voxographie
- 1948 : Les Années difficiles (Anni difficili) de Luigi Zampa (narrateur de la version américaine)
Références
- John Garfield sur l’Internet Movie Database - Version plus complète en anglais
- (en) John Garfield sur Vargen57. Mis en ligne le 19/09/2007, consulté le 07/03/11
- (en) Jennifer M. Barker, « John Garfield » sur American National Biography Online. Consulté le 08/03/11
- Jean-Loup Passek, Dictionnaire du cinéma, Larousse, 2001 (ISBN 2-03-50531-1), p. 325
- John Garfield sur Encyclopédie Universalis en ligne. Consulté le 08/03/11
- (en) Jim Beaver, John Garfield: His Life and Films Cranbury, A.S. Barnes & Co., 1978 (ISBN 0-49801-890-3)
- (en) Body and Soul, the story of John Garfield, 1975, p. 87
- (en) Images of America, Trumbull Historical Society, 1997, p. 123
- Biographie sur IMDB sur IMDb. Consulté le 07/03/11
- (en) Robert Nott, He Ran All the Way: The Life of John Garfield, Limelight Editions, 2003 (ISBN 0-87910-985-8)
- (en) John Garfield sur Spartacus Schoolnet. Consulté le 07/03/11
Bibliographie
- Jean-Loup Passek, Dictionnaire du cinéma, Paris, Larousse, octobre 2001, 865 p. (ISBN 2-03-505031-1), p. 325
- (en) James Beaver, John Garfield: His Life and Films, 1978
- (en) George Morris, John Garfield, 1977
- (en) Larry Swindell, Body and Soul: The Story of John Garfield, 1975
- (en) Patrick J. McGrath, John Garfield: The Illustrated Career in Films and on Stage, 1993
Liens externes
Catégories :- Acteur américain
- Naissance en 1913
- Décès en 1952
- Victime du maccarthysme
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