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Joëlle Aubron
Joëlle Aubron était une militante d'Action directe, née le 26 juin 1959 à Neuilly-sur-Seine et décédée le 1er mars 2006.
Issue d'une famille bourgeoise, elle passe une enfance sans histoire jusqu'au baccalauréat où elle échoue deux fois[1]. Elle commence à alterner travail temporaire et participation à des squatts à Paris où elle rencontre des militants d'extrême gauche. Sa participation à Action directe s'affirme en 1980 où elle est déjà familière des membres du futur noyau dur de l'organisation.
Arrêtée le 9 avril 1982, elle est condamnée à quatre ans de prison pour recel et détention d'armes. En août 1982, le groupe Action directe est dissous. En 1983, elle épouse Régis Schleicher, autre membre d'Action directe, dont elle divorcera par la suite. Ayant bénéficié d'une remise de peine suite à son mariage, elle est libérée le 24 janvier 1984. Elle reprend la gestion d'une librairie anarchiste, puis passe à la clandestinité en 1985, au moment où le groupe se radicalise ; il s'allie avec le groupe terroriste allemand Fraction armée rouge. Elle participe dès lors à plusieurs attaques organisées par Action directe, en particulier l'assassinat du général Audran le 25 janvier 1985 et celui de Georges Besse le 19 novembre 1986. Joëlle Aubron est présumée directement responsable avec Nathalie Ménigon de ces deux assassinats sans que l'on puisse préciser les rôles respectifs.
Arrêtée avec ses compagnons Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon et Georges Cipriani le 21 février 1987 dans une ferme à Vitry-aux-Loges (Loiret), elle est condamnée en 1989 et 1994 à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une peine de sûreté de dix-huit ans. Elle est incarcérée à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) puis transférée avec Nathalie Ménigon à la prison de Bapaume (Pas-de-Calais) en octobre 1999.
Après avoir été opérée d'un cancer du cerveau, elle a été libérée le 16 juin 2004 et sa peine suspendue par la loi du 4 mars 2002 relative aux droits des malades.
En 2005, elle apparaît dans le documentaire Ni vieux, ni traîtres, de Pierre Carles et Georges Minangoy.
Elle est morte le 1er mars 2006, à l'âge de quarante-six ans, d'un cancer du poumon.
Notes et références
Liens externes
- (fr) vidéo de Joëlle Aubron
- (fr) Interview de Joëlle Aubron samedi 28 août 2004 (Libération)
- (fr) Le terrorisme, l'extrême gauche, les médias, et l'État. Le cas Joëlle Aubron, Claude Moniquet, Président de l’European Strategic Intelligence and Security Center [pdf]
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