Jean d'orléans-bragance

Jean Marie Philippe Gabriel Raphaël Gonzague d'Orléans-Bragance, prince d’Orléans-Bragance, est né le 15 octobre 1916, à Boulogne-Billancourt, et est décédé le 27 juin 2005, à Rio de Janeiro, au Brésil. C’est un prince brésilien issu de la branche de Petropolis de la Maison d'Orléans-Bragance et un major des Forces Aériennes brésiliennes.

Famille

Le prince Jean d’Orléans-Bragance est le deuxième fils et le quatrième enfant du prince Pierre d'Alcantara d'Orléans-Bragance (1875-1940), « prince d’Orléans-Bragance », et de son épouse morganatique, la comtesse tchèque Élisabeth Dobrzensky de Dobrzenicz (1875-1951).

Le 22 avril 1949, le prince Jean épouse à la Quinta do Anjinhos, au Portugal, la princesse Fatima Scherifa Chirine (1923-1990), fille d'Ismail Chirine Bey et d'Aicha Mussallam. Divorcée d'Hassan Omar Toussoun, prince d'Alexandrie et membre de la famille royale égyptienne, Fatima descend des Schirine, une des sept tribus de la Horde d'Or de Gengis Khan.

De cette union naît un garçon :

• Jean Henri d’Orléans-Bragance (1954), « Joãozinho », « prince d’Orléans-Bragance », qui épouse Stella Cristina Lutterbach (1958) ; D’où deux enfants.

En 1971, Jean d’Orléans-Bragance se sépare d'avec Fatima Scherifa Chirine et entretient ensuite une liaison avec Teresa da Silva Leite (1926), avec laquelle il se remarie après la mort de Fatima, en 1990.

Biographie

Le prince passe une grande partie de son enfance en Normandie, au château d’Eu, en compagnie de ses parents et de ses grands-parents, la princesse impériale Isabelle du Brésil (1846-1921) et son époux le prince Gaston d’Orléans (18421922), comte d’Eu. Soumis à la loi d'exil qui touche la famille impériale brésilienne, Jean d’Orléans-Bragance ne découvre en effet le Brésil qu’à l'âge de neuf ans, en 1925. Mais c’est finalement en 1935 que le prince et ses parents s’établissent définitivement dans leur pays d’origine.

Adolescent, Jean d’Orléans-Bragance décide de s’engager dans la marine de guerre nationale mais le dictateur brésilien Getulio Vargas lui refuse ce droit, déclarant que le pays ne souhaite pas avoir un prince dans sa marine. Grâce au soutien de l’amiral Castro e Silva, le prince Jean parvient toutefois à entrer dans l’aviation brésilienne. Là, il devient lieutenant et commence à travailler dans la Poste aérienne.

Pendant l’entre-deux-guerres, dom Jean d’Orléans-Bragance et son père deviennent membres de l’Action Intégraliste Brésilienne (AIB), parti politique fondé par Plinio Salgado, écrivain et journaliste nationaliste de São-Paulo. Le prince est d’ailleurs blessé (sans gravité) lors du soulèvement « intègraliste » du 11 mai 1938, pendant lequel des libéraux, des « intégralistes » et des militaires mécontents envahissent le Palais de Guanabara et tentent de déposer Getulio Vargas.

Quelque temps après, le prince part se perfectionner aux États-Unis. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il organise des patrouilles militaires sur les côtes brésiliennes et devient lieutenant-colonel des Forces Aériennes. Plus tard, il rejoint la flotte commerciale et entre dans la compagnie Panair do Brasil. Pendant plusieurs décennies, il assure ainsi les liaisons transatlantiques entre Rio de Janeiro et les pays d'Europe. Il inaugure même la liaison Rio-Le Caire et c'est lors d'une fête donnée en cette occasion qu'il rencontre Fatima Scherifa Chirine, qui deviendra ensuite son épouse.

À partir des années 1950 cependant, le prince s’établit dans la belle ville brésilienne de Paraty, où il devient un renommé producteur d’eau de vie.

Dom Jean d’Orléans-Bragance meurt à l’âge de 89 ans, à Rio de Janeiro. Conformément à ses dernières volontés, ses cendres sont dispersées sur les plages de la ville de Parati.

Bibliographie

Œuvre

• João de Orleáns e Bragança en collaboration avec J. A. Gueiros, Memorias de um príncipe, Editora Record, 1997.

Autres sources

• Isabelle d’Orléans, comtesse de Paris, Tout m’est bonheur, Éditions Robert Laffont, coll. « Vécu », Paris, 1978.

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