- Jean Volders
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Jean Volders (Bruxelles 1855 - Schaerbeek 1896), journaliste et homme politique belge est l’un des fondateurs et premiers dirigeants du Parti ouvrier belge et du journal Le Peuple, organe du parti, dont il fut le rédacteur en chef.
Les 5 et 6 avril 1885, a lieu dans la salle du café Le Cygne, sur la Grand-Place de Bruxelles, le congrès de fondation du parti qui doit réunir en une seule organisation de nombreuses associations ouvrières et progressistes. Jean Volders, estime que le mot socialiste fait peur à beaucoup d'ouvriers, sur proposition de César De Paepe, les délégués tombent d'accord sur le nom de Parti Ouvrier Belge (POB).
La même année, issu de la fusion de La Voix de l’ouvrier et de La République, Le Peuple est créé par Louis Bertrand, César de Paepe et Jean Volders. Ce dernier dans ses éditoriaux, écrit des réquisitoires enflammés en faveur du suffrage universel. Un appel à la grève générale, considéré comme un appel à la sédition lui vaudra une condamnation. À sa demande, Émile Zola donne son accord pour que dès le premier numéro, le journal publie en feuilleton son dernier roman Germinal, renonçant à ses droits d’auteur.
Durant les hivers rigoureux de 1884 et 1885, il prononce des discours en faveur du droit au travail lors de grandes manifestations d’ouvriers au chômage, revendiquant : « Pas de charité, du travail !' » Il est un des organisateurs de la manifestation tenue à Saint-Gilles en 1890, où plus de 100 000 démocrates s'engagent à lutter pour l’instauration du suffrage universel en Belgique.
L'annonce de sa mort, le 13 mai 1896 suscite une importante émotion. Le cortège de ses funérailles, entre la Maison du Peuple, drapée de rouge et de noir, et le cimetière de Bruxelles est suivi par une foule venue de tout le pays et accompagnée de fanfares et harmonies ouvrières. Des heurts ont lieu entre la foule et la troupe qui tente de couper le cortège et d’interdire le passage à certaines délégations. L’importance des funérailles dépourvues de cérémonie religieuse est perçue comme une provocation par les catholiques qui le long du trajet ferment leurs volets ou, adoptent une attitude hostile à son passage, « pas un d’eux ne se découvre devant la dépouille mortelle »[1]. Le monument funéraire, financé par souscription, porte l'épitaphe: « Il aimait le peuple, le peuple le pleure ».
Une avenue de Bruxelles (commune de Saint-Gilles) porte le nom de Jean Volders[2].
Il est inhumé au cimetière d'Evere à Bruxelles.
Notes et références
- Journal Le Peuple, 15/05/1896
- Éléments historiques de la section de Saint-Gilles du Parti Socialiste
Catégories :- Personnalité du Parti socialiste (Belgique)
- Journaliste belge
- Naissance à Bruxelles
- Naissance en 1855
- Décès en 1896
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