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Jean-Baptiste Dominique Rusca
Jean-Baptiste Dominique Rusca Naissance 27 novembre 1759
la BrigueDécès 14 février 1814 (à 54 ans)
SoissonsOrigine France Grade général de division Jean-Baptiste Dominique Rusca, général de division, naquit à la Brigue, le 27 novembre 1759.
Il fit de bonnes études et exerça la médecine dans le comté de Nice. Lorsque la Révolution française éclata, Rusca en adopta les principes, se mit en relation avec les Jacobins de Nice, fut banni de son pays et eut ses biens confisqués.
Venu en France, il se retira au quartier général de l'armée du siège de Toulon, et exerça sa profession de médecin dans les hôpitaux militaires.
Nommé chef de bataillon au 6e bataillon de sapeurs le 1er mai 1793, puis adjudant-général chef de bataillon le 23 frimaire an III, il suivit l'armée de Dumerbion qui envahit l'État de Gênes et menaça l'Italie. Il guida l'armée dans le comté de Nice, chassa les Piémontais du col de Fouvelus, et concourut à réduire la forteresse de Saorgio, que le général André Masséna attaquait à la tête des grenadiers.
Il combattit seul dans la ville de Bores contre trois dragons autrichiens ; il en tua un et fit les deux autres prisonniers. Le département des Alpes-Maritimes, en reconnaissance de cette action, lui décerna un sabre au mois de thermidor an II.
L'invasion de l'Italie ne pouvant avoir lieu, Rusca passa à l'armée des Pyrénées orientales commandée par Pérignon, ensuite par Schérer, fut fait adjudant-général, chef de brigade le 25 prairial an III, et le lendemain se distingua à l'affaire de Crospia où, commandant une petite colonne de chasseurs, il s'empara de trente paires d'épaulettes d'officiers espagnols. La paix avec l'Espagne le ramena, toujours sous les ordres de Schérer, sur le territoire piémontais.
Sa conduite devant Loano, le 2 frimaire an IV. où il enleva avec beaucoup d'ardeur et de courage plusieurs camps retranchés, le fit nommer par les représentants du peuple général de brigade sur le champ de bataille même, nomination qui fut confirmée le 3 nivôse suivant.
À Dego, le 28 germinal, il fit 100 prisonniers, prit deux pièces de canon et s'empara des hauteurs de San Giovani.
Le 18 floréal, il attaqua avec succès le camp retranché de Ceva, et le 21, à Lodi, il décida peut-être de la victoire en se jetant sur une colonne autrichienne qui menaçait la position. Le gouvernement lui écrivit deux lettres de félicitations à propos de sa conduite à San Giovani et à Lodi.
Chargé de garder Salo, il défendit cette place avec vigueur et y fut dangereusement blessé de deux coups de feu à la cuisse gauche le 11 thermidor. Il passa à l'armée de Rome le 22 germinal an VI. Il eut plusieurs commandements en Italie et fut attaché à l'armée de Naples aux ordres de Championnet.
Au mois de frimaire an VII, cette armée quitta les États pontificaux pour se porter en avant. Rusca battit avec deux bataillons une colonne de 14 000 Napolitains à Torre-de-Palma, sur l'Adriatique (États-Romains), fit beaucoup de prisonniers, prit 32 pièces de canons et 40 caissons de munitions de guerre ; il fit 300 prisonniers à Monte-Pagano, et concourut à la prise de Naples. On reconnut ses bons services en le nommant général de division le 17 pluviôse.
Quand Macdonald eut succédé à Championnet et que la retraite eut été ordonnée, Rusca suivit le mouvement de l'armée. Il se trouva à l'affaire de la Trebia (20 prairial), où il déploya une grande valeur, et où il reçut deux coups de feu à la jambe gauche. Abandonné à Plaisance avec d'autres généraux blessés, il demeura prisonnier des Autrichiens pendant 20 mois.
Rentré des prisons de l'Autriche, le premier Consul lui confia le commandement de l'île d'Elbe, le 23 frimaire an X, commandement dans lequel l'Empereur le fit remplacer le 8 prairial an XIII ; il l'avait nommé membre de la Légion-d'Honneur le 23 vendémiaire an XII et commandant de l'Ordre le 25 prairial de la même année.
En l'an XI, il avait offert 600 francs pour concourir aux frais de l'armement qu'on préparait contre l'Angleterre. Remis en activité le 28 mars 1809 à l'armée d'Italie, il commanda une division dans le Tyrol.
Envoyé dans la Carniole contre Chasseller, il le rencontra près de Villach, le battit, lui fit 900 prisonniers et le força à une retraite précipitée.
Après la paix de Vienne, l'Empereur le fit baron.
Il resta en disponibilité jusqu'au 20 janvier 1814, époque de sa nomination au commandement de la 2e division de réserve de Paris. Nommé commandant en chef du camp de Soissons le 12 février, Rusca fut frappé mortellement le 14 sur les remparts de cette ville.
Le 15, les Russes, qui s'étaient rendus maîtres de la place, rendirent les honneurs funèbres aux restes de ce général.
Distinctions
- Il fait partie des 558 officiers à avoir son nom gravé sous l'Arc de triomphe de l'Étoile.
Source
« Jean-Baptiste Dominique Rusca », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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