- Jean-Pierre François Blanchard
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Jean-Pierre Blanchard
Pour les articles homonymes, voir Blanchard.Jean-Pierre Blanchard Nom de naissance Jean-Pierre François Blanchard Naissance 1753
Le Petit-AndelyDécès 1809 (à 56 ans)
ParisNationalité France Profession(s) Aéronaute Jean-Pierre François Blanchard, né au Petit-Andely le 4 juillet 1753 et mort à Paris le 7 mars 1809, est un aéronaute français qui s’illustra dans la conquête des airs en ballon.
Fils d’un ouvrier tourneur, il montre dès l’enfance son goût pour l’invention et la mécanique. Cet autodidacte construit des automates puis conçoit une voiture à pédale. Plus tard, il met au point une machine hydraulique pour alimenter Château-Gaillard en eau, expérience renouvelée à Vernon puis à Grenoble.
Mais c’est la conquête des airs qui le passionne. Il travaille à un « vaisseau volant ayant la forme d’un oiseau, muni de six ailes et de gouvernail ». Il organise une démonstration publique le 5 mai 1782, mais ne pourra décoller.
Suivant l’exemple des frères Montgolfier qui ont fait voler un ballon avec deux passagers gonflé à l’air chaud l’année précédente, il construit un ballon gonflé à l’hydrogène et muni d’une hélice et de rames en plumes mues à la force des bras. Le 2 mars 1784, la foule rassemblée sur le Champ de Mars à Paris assiste à l’ascension d’un aérostat habité de 27 pieds de diamètre. Le ballon, poussé par le vent, franchit la Seine et revient pour se poser rue de Sèvres. Au moment où le ballon était sur le point de départ, un jeune homme du nom de Dupont de Chambon sauta dans la nacelle et, tirant son épée, déclara sa volonté de procéder à l’ascension en compagnie de Blanchard. On dut l’en retirer par la force[1].
Le 7 janvier 1785, Blanchard et son ami et mécène américain John Jeffries traversent la Manche de Douvres à Guines en 2 heures 25 minutes, à bord d’un ballon gonflé à l’hydrogène. Au cours de ce passage, Blanchard et son compagnon avaient effectué environ un tiers de la traversée lorsque leur vaisseau se mit à descendre. Après que les deux aérostiers eurent jeté par-dessus bord tout ce dont ils disposaient, le ballon reprit de l’altitude jusqu’aux deux tiers où il se remit à descendre. Blanchard et Jeffries durent, cette fois, jeter non seulement l’ancre et les cordages, mais également se déshabiller et jeter par-dessus bord une partie de leurs vêtements. La reprise d’altitude du ballon leur éviter d’utiliser leur dernière ressource, qui aurait été de couper la nacelle. Alors qu’ils approchaient du rivage, l’aérostat s’éleva, décrivant un magnifique arc au-dessus de la terre avant d’aller se poser en forêt de Guines.
Cet exploit eut un retentissement dans toute l’Europe et Blanchard se rendit dans de nombreux pays pour effectuer des démonstrations de vol en ballon ainsi que des essais avec des animaux d’un parachute auquel il travaillait. Il alla aux États-Unis faire des présentations, au cours de l’une desquelles son fils trouvera la mort. Cet aéronaute fit sa quinzième ascension à Francfort et sa seizième à Gand. Dans cette dernière, il courut de grands dangers. Ne pouvant résister à la froide température jusqu’à laquelle son ballon s’était élevé, il le creva, laissa tomber sa nacelle, s’accrocha aux cordes et réussit à descendre sans se faire de mal.
Lors de sa soixante-sixième ascension, qui eut lieu en 1808, au château de Blois, près de La Haye, Blanchard fut frappé d’apoplexie et, hors d’état d’entretenir le feu de son fourneau, il tomba de plus de soixante pieds de hauteur. Il fut, après avoir reçu de Louis Bonaparte, roi de Hollande, tous les secours qu’exigeait sa position, transporté en France où il mourut, quelque temps après son arrivée, des suites de ses blessures.
Sa seconde femme, Madeleine Sophie Armant, qui l’accompagnait depuis 1805, poursuit les présentations de vol libre. Elle y laisse également la vie à Paris le 6 juillet 1819, son ballon s’étant enflammé.
Notes
- ↑ Il ne s’agissait pas, ainsi qu’on l’a parfois affirmé à tort, de Napoléon Bonaparte.
Bibliographie
- Édouard Pelay, « Pierre Blanchard, aéronaute ; histoire de ses ascensions », Bulletin des amis des monuments rouennais, 1899.
Voir aussi
- Portail de l’aéronautique
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