- Jean-Louis Prévost
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Jean-Louis Prévost , né le 12 mai 1838 à Genève et mort le 12 septembre 1927 dans la même ville est un neurologue et physiologiste suisse.
Sommaire
Résumé biographique
Jean Louis Prévost est le fils de Guillaume Prévost (1799-1839). Il fait ses études à Zurich, Berlin et Vienne et devient en 1864 interne d'Alfred Vulpian à Paris. C'est la même année, alors qu'il n'est encore qu'étudiant, qu'il publie avec son ami Jules Cotard un article sur le ramollissement cérébral. Ses deux autres travaux importants de cette époque sont un mémoire sur la paralysie infantile et son travail de thèse consacré à la déviation conjuguée de la tête et des yeux dans les lésions cérébrales unilatérales, un signe qui avait attiré l'attention de son maître de thèse Vulpian.
Ayant obtenu son doctorat à Paris en 1868, il revient dans sa ville natale de Genève où il crée son propre laboratoire de recherche. Il collaborera notamment avec le neurophysiologiste anglais Augustus Volney Waller (1816-1870) et aura pour élèves Paul Dubois (1848-1918) et Jules Dejerine : lorsque ce dernier décide en 1871 d'approfondir sa formation médicale à Paris, c'est sa qualité d'ancien élève de Vulpian qui permet à Prévost d'introduire à son tour auprès de son ancien maître son jeune élève Dejerine. En 1876 il est nommé professeur de thérapeutique médicale à la faculté de médecine de Genève nouvellement fondée. Il succède en 1897 à Moritz Schiff comme professeur de physiologie, poste qu'il occupera jusqu'en 1913. Avec son assistant Federico Battelli (1867-1941), il découvre qu'un choc électrique chez l'animal anesthésié est capable de provoquer un arrêt cardiaque, mais aussi de faire repartir un cœur « paralysé » en état de fibrillation ventriculaire[1]. Cette observation est à l'origine de la mise au point des appareils de défibrillation utilisés en réanimation.
Prévost a introduit les méthodes de la physiologie moderne à Genève. On lui doit notamment l'organisation des travaux pratiques pour les étudiants dans l'enseignement médical[2]. Avec Constant E. Picot (1844-1931) et Jacques-Louis Reverdin (1848-1929), il est le co-fondateur, en 1881 de la « Revue médicale de la Suisse romande ». Il a été l'auteur de plus de 60 livres et articles et a dirigé 10 thèses de doctorat.
Dans les dernières années de sa vie, il devient aveugle et meurt le 12 septembre 1927 des suites d'une intervention chirurgicale
Éponymie
- Loi de Prévost-Vulpian : le côté de la rotation de la tête indique celui de la lésion en cas de lésion unilatérale d'un hémisphère cérébral.
- Syndrome de Prévost : déviation conjuguée de la tête et des yeux en cas de lésion unilatérale d'un hémisphère cérébral.
Ses publications principales
- Études physiologiques et pathologiques sur le ramollissement cérébral (en collaboration avec Jules Cotard). Mémoire lu à la Société de biologie dans le mois de décembre 1865.
- Observation de paralysie infantile ; lésions des muscles et de la moelle. Comptes rendus et Mémoires de la Société de Biologie 1865, 17:215-218
- De la déviation conjuguée des yeux et de la rotation de la tête dans certains cas d'hémiplégie. Thèse, Paris, 1868.
Bibliographie
- de Morsier G. Jean-Louis Prevost 1838-1927. Gesnerus, 1974, 31:19-38.
Références
- JL Prevost et F Battelli, « La mort par les courants électriques. Courants alternatifs à haute tension. », dans J Physiol Pathol Gen, vol. 1, 1899, p. 427-442
- Jean-Jacques Dreifuss, « Prevost et Battelli : l'électrochoc et le massage qui réaniment le cœur », dans Revue médicale suisse, vol. 7, no 284, 2 mars 2011, p. 511-512
Lien externe
- (en) article de Patrick Jucker-Kupper sur le site Who Named It?
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