- Jean-Baptiste Piron
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Jean-Baptiste Félicien Louis Joseph Piron (né le 10 avril 1896 à Couvin - mort le 4 septembre 1974 à Uccle) est un général de l'armée belge. Il fut le commandant de la 1re brigade belge, dite brigade Piron, des Forces belges libres qui combattirent auprès des Alliés lors de la libération de l'Europe pendant la Seconde Guerre mondiale.
Piron est admis à l'âge de 17 ans en 1913 à l'École militaire. Il participe à la Première Guerre mondiale où il dirige un peloton au sein du 2e bataillon du 2e régiment de ligne. Il combat lors de la bataille de l'Yser et est promu lieutenant en mars 1916. Il change de régiment mais en octobre 1917 est hospitalisé à Cabourg pour une appendicite. Inapte pour quelques mois pour servir dans l'infanterie, il devient observateur à la 6e escadrille de reconnaissance. Il sera blessé suite à un atterrissage forcé. A la fin de la guerre, il est nommé capitaine à l'âge de 22 ans. Il poursuit alors sa carrière militaire reprenant ses études à l'école Militaire puis à l'école de Guerre ce qui le pousse vers un poste à l'état-major du 2e corps d'armée à Anvers. Il rejoint ensuite un régiment de grenadiers, puis nommé commandant, intègre le régiment de cyclistes frontière à Henri-Chapelle. En mars 1936, il est nommé major, retourne dans un régiment de grenadiers. Au début de la guerre, en septembre 1939, il intègre l'état-major du 5e corps d'armée. En mai, l'armée belge est défaite en 18 jours et capitule le 28 mai. Les officiers belges sont internés à Maria-ter-Heide mais Piron s'échappe. En avril 1941, il quitte la Belgique et après un très long périple via Marseille, l'Espagne et Gibraltar, il débarque à Greenock en Écosse le 6 janvier 1942.
À cette date, une unité belge a déjà été constituée en Angleterre mais n'est pas opérationnelle. Après un court passage à l'état-major des forces terrestres belges, en avril 1942, il est nommé officier supérieur chargé de la formation du 1er bataillon de fusilliers, d'une batterie d'artillerie et de l'escadron blindé. Pour diriger l'ensemble, il crée alors son propre petit état-major avec le lieutenant René Didisheim (né le 5 janvier 1907, docteur en droit) et le commandant Cannepeel. Il retourne à l'état-major des forces belges qui viennent d'être mises officiellement à la disposition des Alliés, soit 2 ans après leur constitution. En décembre 1942, suite à un entretien avec le Premier ministre belge en exil, il prend le commandement de ce qui est devenu le 1er groupement belge qu'il va continuer à former en vue d'un débarquement en Europe. En avril 1943, il est nommé lieutenant-colonel, puis quelques jours avant l'envoi de ses troupes en Normandie, colonel. Fin juillet et début août, sa brigade débarque en Normandie. A son grand dam, l'état-major allié l'avait laissé en réserve, ne prévoyant de l'utiliser que lors de la libération de la Belgique. C'est sur sa pression que la brigade, désormais appelée Brigade Piron, a débarqué plus tôt en Normandie pour combattre en France. Alors que les principaux combats en Normandie sont sur leur fin, la brigade libère la côte est du Calvados, Cabourg, Trouville-sur-Mer, passe la Seine et s'apprête à combattre pour la libération du Havre quand elle est retirée du front. Début septembre, elle est envoyée en urgence, sur le front qui avance rapidement dans le nord de la France, les troupes alliées commençant à entrer en Belgique. Si la brigade suit d'une journée les troupes britanniques pour la libération de Bruxelles, elle participe à la libération de la Belgique, à la bataille des Ardennes et aux durs combats en Hollande fin 1944 - début 1945.
En septembre 1945, Jean-Baptiste Piron est nommé aide de camp du Prince Régent. Il commande alors la 2e division d'infanterie belge. Il est promu Général-Major en décembre puis en décembre 1946, il prend le commandement des troupes belges d'occupation en Allemagne. Un an plus tard, en décembre 1947, il est nommé Lieutenant-Général. En janvier 1951, il devient chef de l'état-major de la Force terrestre belge puis président du comité des chefs d'état-major (équivalent de chef d'état major des armées belges) ainsi qu'aide de camp du roi Baudouin. Il prend sa retraite en juillet 1957 après plus de 45 ans d'armée et 2 guerres.
Il meurt le 4 septembre 1974, à 78 ans le jour anniversaire de son entrée dans Bruxelles libéré. Il est enterré dans la pelouse d'honneur 40-45 du cimetière de Molenbeek-Saint-Jean, commune de la Région de Bruxelles-Capitale.
En souvenir...
- Par décision du 25 mai 1948 du Conseil communal de Couvin, sa ville natale, la place Verte porte désormais le nom de place Général Piron.
- Il y a, à Molenbeek-St-Jean, une avenue Brigade Piron. Celle-ci est bordée par le parc des Muses dans lequel se trouve un monument à la mémoire de la Brigade Piron.
- Plusieurs communes ont une rue en souvenir de la Brigade Piron : Ranville, Dives-sur-Mer, Houlgate, Villers-sur-Mer, Blonville-sur-Mer, Honfleur et Montignies-sur-Sambre
- Une rue de Noville-les-Bois et de Tournai porte son nom : rue Général Piron
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