- Jean-Baptiste Nouvion
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Jean-Baptiste Nouvion Jean-Baptiste NouvionNaissance 30 septembre 1833 Décès 1er août 1898 Nationalité France Profession Prefet Pour les articles homonymes, voir Nouvion (homonymie).Jean-Baptiste Nouvion (1833 à Vars-sur-Roseix -1898 à Vars-sur-Roseix) est un Préfet en Algérie sous le Second Empire.
Sommaire
Carrière
Entré dans la carrière préfectorale, il débuta comme chef de cabinet des Préfets du Var et de la Vienne, puis de son oncle Gustave Mercier-Lacombe, Directeur Général des Services civils de l'Algérie et conseiller d'État.
De 1859 à 1861, Jean-Baptiste Nouvion est le plus proche collaborateur de Gustave Mercier-Lacombe qui aux côtés du Gouverneur Général a la responsabilité des affaires civiles de l'Algérie. Bien que plus jeune, Nouvion entretenait des relations très amicales avec le Maréchal Aimable Pélissier, duc de Malakoff et devait travailler à ses côtés pour la préparation du budget de l'Algérie qui était présenté au Conseil d'État. A la mort du Maréchal Pélissier en 1864, la direction générale des affaires civiles est supprimée et l'établissement du budget revint au Ministère de la Guerre.
Sous-préfet de Philippeville (Algérie) de 1862 à 1870, il accueillit l'empereur Napoléon III lors de son escale à Philippeville le 28 mai 1865 (second voyage de l’Empereur en Algérie) et l'accompagna tout au long de sa visite dans la province.
La proclamation de la République et la chute de l'Empire provoquèrent la cessation des fonctions de Jean-Baptiste Nouvion comme représentant du gouvernement impérial. Philippeville connut une brève période de trouble au cours de laquelle, Jean-Baptiste Nouvion dut réaffirmer comme représentant du Pouvoir, qu'il n'avait d'ordre à recevoir que du Gouvernement légal. L'ouvrage consacré à Mercier-Lacombe, relate comment le Préfet Nouvion au cours d'une de ces journées de trouble saisit un excité sur le perron de la préfecture et lui en fit rouler toutes les marches au milieu des applaudissements de la foule gagnée par son attitude courageuse.
Rentré en France, il fut nommé Intendant militaire de décembre 1870 à juillet 1871 puis Sous-préfet de Saint-Nazaire.
Il retourne en Algérie comme Préfet d'Oran (Algérie), poste qu'il occupa de 1873 à 1879. Dans ce département, il encouragea vivement la viticulture, préconisa la création de comptoir d’escompte pour faciliter le crédit aux colons et enfin proposa la création de sociétés de colonisation par l’initiative privée.
Mis en indisponibilité, il fut rappelé à l'activité comme Commissaire enquêteur du service de la propriété indigène en Algérie, puis de nouveau admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Théodore Monbrun, à la séance du Conseil général d'Oran, le 7 octobre 1899, pouvait dire "qu'en aucune période depuis la conquête, et dans un espace de six ans, il n'a été fait en Oranie un effort plus considérable" : création de villages, ouverture de routes, construction de barrages, plantations d'arbres, aménagement des eaux.
Les volumes du conseil général et des rapports annuels du département d’Oran de 1873 à 1879 outre le centre de Nouvion, témoignent de l’agrandissement des centres de : Ouillis, Inkermann, Tiffilès, Sidi-Lhassen, Saint-Aimé, Habra, Oued Taria, Aïn Feka Zarauela, Terny - et de la création des centres de : Chabat el Leham, Hammam Bou Hadjar, Arlal, Bou-Henni, l’Ouggaz, Saint-Lucien, Mocta Douz, Blad Touaria, Sirat, Sahouria, Cassaigne, Bosquet, Renault, Hamodéna, El Romri, Oued Djemâa, les Silos, Froha, Palikao, Maoussa, Oued-aria, Franchessi, Aïn Farès, Thiersville, Mercier-Lacombe, El Keçar, Lamtar, Aïn el Hadhar, Tabia, Oued Imbert, Aïn Fezza, Tekbalet.
C'est pour perpétuer son souvenir qu'un village d'Oranie porta le nom de Nouvion, rebaptisé après l'indépendance El Ghomri.Distinctions
- Médaille d'Honneur de 1ère classe pour actes de bravoure au cours d'une épidémie à Draguignan, 1862
- Officier de la Légion d'honneur, décoré par l'Empereur Napoléon III le 6 juin 1865
- Officier de l'Instruction publique
- Commandeur d'Isabelle la Catholique
- Grand officier de Charles III d'Espagne
- Grand officier du Nichan Iftikhar (Tunisie)
Travaux et publications
"Situation au 31 décembre 1878 du département d'Oran au point de vue de la colonisation, des nouveaux villages et de la constitution de la propriété" présentée par M. Nouvion. Oran, impr. de Heintz, Artus et Cie, 1879
Famille
Issu d'une famille ancienne du Périgord (Mercier de Lacombe et Lansade de Plagne), il épousa Claire Chassériau, fille de l'architecte en chef de la ville d'Alger, baron Charles Frédéric Chassériau. Il eut 5 enfants : Henri Nouvion (Administrateur directeur-général de la banque de l'Afrique occidentale), Gustave Nouvion (directeur du Crédit Foncier d'Algérie), Georges Nouvion (Administrateur directeur-général de la Société agricole algérienne), général Frédéric Nouvion et Albert Nouvion. La famille Nouvion obtient en 1911 la concession des mines de zinc plomb argentifère de l'Oued Oudina en Algérie (ancienne concession de son oncle Gustave Mercier-Lacombe). Ces mines furent exploitées par la sociéte des mines de l'Oued Oudina.
La devise familiale est nous vions mais ne dévions pas.
Sources
- "Histoire des préfets, Cent cinquante ans d'administration provinciale, 1800-1950" de Pierre Henry - Nouvelles Editions latines - 1950
- "Le livre d’or de l’Algérie – biographie des hommes ayant marqué dans l’armée, les sciences, les lettres etc. de 1830 à 1889" de Narcisse Faucon - Challamel & Cie Ed - Paris - 1889
- "Napoléon III en Algérie" de Octave Teissier, Challamel ainé Libraires - Paris - 1865
Liens externes
- Site de la Mairie de Vars (commune de la Corrèze) - histoire de la famille Nouvion
- Famille Chasseriau-Nouvion, Généalogie d'Haiti et de Saint-Domingue
Notes et références
Catégories :- Personnalité du Second Empire
- Préfet français en Algérie
- Naissance dans la Corrèze
- Naissance en 1833
- Décès en 1898
- Officier de la Légion d'honneur
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