- Jean-Alban Lefiot
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Jean-Alban Lefiot, né le 27 février 1755 à Lormes et décédé à Paris le 15 février 1839, était un homme politique français.
Sommaire
Biographie
Carrière avant la Convention
Il est le fils d'un contrôleur des actes, Paul Lefiot, et de Anne Berle.
Il est avant la Révolution avocat au présidial et bailliage royal de Saint-Pierre-le-Moûtier.
En 1790, Lefiot est nommé procureur-syndic de Saint-Pierre-le-Moûtier.
A la Convention
Le Montagnard
En septembre 1792, Lefiot est élu député à la Convention nationale par le département de la Nièvre, par 326 voix 387 votants. Révolutionnaire exalté, il siège sur les bancs de la Montagne. Au procès de Louis XVI, il vote pour la mort sans sursis du souverain déchu.
Il est ensuite envoyé en mission auprès de l'armée des Pyrénées où il se lie d'amitié avec La Tour d'Auvergne.
Mission dans la Nièvre, le Cher et le Loiret
En l'an II, la Convention l'envoie organiser le gouvernement révolutionnaire dans le Cher, de la Nièvre et le Loiret. Il reçoit les pleins pouvoirs pour sa mission mais fait preuve de beaucoup de modération. Il parvient pacifiquement à éviter une révolte frumentaire et préserve Nevers de la famine. Mais sa politique "modérantiste" déplait fortement au Comité de Salut public, qui lui reproche d'avoir fait remettre des détenus suspects en liberté à Cosne-sur-Loire. Il est pour cela rappelé à Paris le 27 mars 1794.
De retour dans la capitale, il tente de se détacher des modérés en publiant une proclamation virulente appelant à l'écrasement des Indulgents et des traîtres. Il n'est toutefois pas inquiété par le Comité de Salut public contrairement à d'autres anciens représentants en mission.
De retour à la Convention il prend part à plusieurs discussions concernant l'instruction publique.
Le Crêtois
Après la chute de Robespierre, Lefiot s'oppose à la réaction thermidorienne. Après l'Insurrection du 12 germinal an III, il se déclare contre la mise en accusation des députés favorables au mouvement émeutier. Cette adhésion au groupe des "Montagnards de l'an III" (ou Crêtois) le fait attaquer par la majorité thermidorienne. Dubois-Crancé l'accuse notamment d'avoir fait guillotiner injustement quatre citoyens de Montargis. Lefiot, tout en reconnaissant les faits, se défend en rejetant la responsabilité sur le Comité de Salut public dont il n'aurait fait qu'appliquer les ordres.
Il est finalement décrété d'arrestation le 21 thermidor an III, malgré la défense du girondin Lanthenas. Il reste trois mois en prison avant d'être libéré par l'amnistie de brumaire an IV.
Fin de carrière
Peu après sa libération, Merlin de Douai lui offre une place de chef de division au ministère de la Justice.
Il reprend ensuite son métier d'avocat à Nevers avant d'être élu juge du tribunal de cassation de la Nièvre en 1798. Toutefois cette élection est annulée par le Directoire à cause de ses idées jacobines.
Franc-maçon, il est membre de l'Amitié à l'Épreuve. Il réapparaît pendant les Cent-Jours comme conseiller à la préfecture de la Nièvre.
Exilé par la loi bannissant les régicides, Lefiot s'établit en 1816 à Aix-la-Chapelle, puis à Liège où il s'inscrit comme avocat.
Il rentre en France en 1830 après la chute de Charles X. Il reçoit une pension viagère de la part du gouvernement de la Monarchie de Juillet, et s'éteint à 84 ans en 1839.
Sources
« Jean-Alban Lefiot » , dans Robert et Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, 1889 [détail de l’édition]
Catégories :- Conventionnel régicide
- Représentant en mission
- Ancien député de la Nièvre
- Naissance en 1755
- Décès en 1839
- Naissance en Nivernais
- Naissance dans le Morvan
- Personnalité politique du Morvan
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