- Jardin tropical de Paris
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Jardin tropical de Paris
Présentation Date de construction 1900-1907 Destination initiale Jardin d'agronomie tropicale Propriétaire État Destination actuelle Espace vert Protection Inscrit MH (1965)
Inscrit MH (1994)Géographie Pays France Région Île-de-France Département Paris Arrondissement 12e (bois de Vincennes) Coordonnées modifier Le jardin tropical est un jardin de 4 hectares et demi inauguré en 1907. Il est implanté dans l'est du Bois de Vincennes, à la lisière de Nogent-sur-Marne, sur le site du jardin d'essai colonial, outil de l'Administration Française destiné à accroître, à la fin du XIXe siècle, les productions de ses colonies.
Sommaire
Localisation
Le jardin tropical est situé à l'extrémité orientale du bois de Vincennes, à la limite avec Nogent-sur-Marne. Il est accessible par l'avenue de la Belle-Gabrielle.
Caractéristiques
Le jardin mesure 4,5 ha (45 000 m²). Il se caractérise par une végétation naturelle, où seuls les édifices et les allées sont dégagés. La végétation est essentiellement endémique à l'Île-de-France, seules quelques espèces tropicales (bambou, arbre à latex, kakis) subsistant.
Plusieurs édifices de l'exposition coloniale de 1907 sont toujours présents : les pavillons du Congo, de la Guyane, de l'Indochine, du Maroc, de la Réunion et de la Tunisie, l'esplanade du Dinh, ainsi que plusieurs éléments de l'ancien village indochinois (ponts, porte chinoise, etc.). Le pavillon du Congo, détruit par un incendie, est à l'état de ruine. Bien que la ville de Paris ait entrepris un travail de restauration, la plupart des édifices sont très délabrés.
En plus de ces édifices, le jardin tropical abrite plusieurs monuments aux morts à destination des soldats de France d'outre-mer morts pendant la Première Guerre mondiale : monument au souvenir des soldats de Madagascar, monument aux Cambodgiens et Laotiens morts pour la France, monument aux Indochinois chrétiens morts pour le France, monument aux soldats noirs morts pour la France. Le temple du souvenir indochinois, cambriolé et incendié en 1984, a été reconstruit sur un modèle plus petit en 1992.
Historique
Création
En 1899, un jardin d'essai colonial est créé pour coordonner les expériences agronomiques sur les plantes exotiques destinées à la production : caféiers, bananiers, arbres à caoutchouc, etc. Son but est d'accroître les productions des colonies françaises.
Au début du XXe siècle, 10 000 boutures et 40 000 graines sortent de ses serres et sont expédiées dans les possessions françaises d'Outre-mer.
Exposition coloniale
En 1907, l'Exposition coloniale est l'occasion de transformer le site en un jardin didactique qui regroupe en situation les possessions d'Asie et d'Afrique.
Six villages sont reconstitués, avec leurs monuments, leurs productions mais aussi leurs habitants. Deux millions de visiteurs découvrent le campement Touareg, dans lequel les rebelles nomades attaquent le courrier, les villages indochinois, malgaches, congolais et la ferme soudanaise, sans oublier l'ethnie Kanak de Nouvelle-Calédonie. Les habitants de la métropole découvrent les peuples des colonies, transportés de force dans un décor de carton pâte. Cette exhibition fera plus tard qualifier les expositions coloniales de véritables zoos humains.
Usage ultérieur
Pendant la Première Guerre mondiale, le site sert d'hôpital pour les troupes coloniales.
Le site héberge un temp l'École d'agronomie tropicale.
L'usage du jardin est ensuite affecté au Centre Technique Forestier Tropical. De nombreux bâtiments subsistant témoignent de cette période comme la termitière, les serres ou l'entrepôt de stockage des bois tropicaux. Le centre technique déménage à Montpellier en 1976.
Dégradation
Plusieurs bâtiments de l'exposition coloniale sont vandalisés et incendiés, la plupart des autres sont laissés à l'abandon et se dégradent, les plantations exotiques ont totalement disparu.
D'autres bâtiments, mieux préservés, sont consacrés à la recherche et à l'enseignement. C'est le CIRAD, institut français de recherche agronomique au service des pays du sud, qui en est affectataire. La situation juridique et administrative est toutefois peu claire puisque le CIRAD n'est pas propriétaire du sol qui reste à la ville de Paris. Le site héberge plusieurs laboratoires de recherche dont le CIRED (Centre international de recherche sur l'environnement et le développement), le CEDIMES et l'IEDES.
Le jardin est acquis en 2003 par la ville de Paris qui entreprend un programme d'aménagement. La pose de clôtures, isolant le jardin des bâtiments délabrés dangereux ou consacrés à la recherche, permet de rétablir l'accès au public.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Jardin d'agronomie tropicale sur paris.fr
- Historique et photos du Jardin Tropical
- Vestiges de l'exposition coloniale Nogent 1907
- Le jardin Tropical en histoire et en photos
- Paris's forgotten human zoo, par Clea Caulcutt, RFI, 16 février 2011.
Notes et références
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Catégories :- Bois de Vincennes
- Jardin botanique de France
- Monument historique du 12e arrondissement de Paris
- Monument historique inscrit en 1965
- Monument historique inscrit en 1994
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