- Jacques O'Moran
-
James O'Moran, né le 1er mai 1739 à Elphin, dans le comté de Roscommon en Irlande et guillotiné le 6 mars 1794 à Paris, est un général de division français.
D’un père cordonnier, O’Moran quitta, jeune, son pays natal pour la France où il grandit à Morin-la-Montagne avant de s’engager le 15 novembre 1752 comme cadet dans la Brigade irlandaise de Dillon. Ses états de service de service lui valurent d’être promu lieutenant-en-second le 14 janvier 1759.
Ayant servi en Allemagne dans les campagnes de 1760-1, il passe sous-lieutenant le 1er mars 1763, sous-aide-major le 4 février 1769, capitaine le 16 avril 1771, capitaine-en-second le 5 juin 1776, capitaine-commandant le 30 janvier 1778, major le 20 octobre 1779, mestre-de-camp le 24 juin 1780, lieutenant-colonel de Dillon le 9 juin 1785 et colonel du régiment le 25 août 1791.
Il a servi comme commandant dans les tranchées et fut blessé au siège de Savannah en septembre 1779. Il appartenait à l’Ordre de Cincinnatus. De 1779 à 1782, il fut à la Grenade, aux Indes occidentales, et en Amérique en 1783.
À la Révolution, il est promu colonel le 25 juillet 1791, maréchal de camp le 6 février 1792, lieutenant général puis général de division. Servant sous Dumouriez en Champagne et en Belgique, il capture Tournai. Le 3 octobre 1792, il passe lieutenant général et reçoit, en 1793, le commandement du camp de Cassel où se trouve l’armée du Nord chargée de défendre la Flandre face aux Anglais et aux Prussiens.
Arrivé à son poste en avril, O’Moran fait le tour des places fortes placées sous sa responsabilité (Cassel, Bergues, Dunkerque et Bailleul) afin de les mettre en état de défense. Fin 1793, il est commandant du camp de Lille puis commandant général des troupes de Douai à Dunkerque.
Sur les représentations de la division Ferrières, et apparemment soupçonné de recevoir de l’or anglais, Le Bas, délégué, avec Duquesnoy, à l’armée du Nord, en août 1793, procéda à son arrestation et à celle de Richardot.
Après avoir été suspendu, puis jeté en prison, il est déféré, sous la Terreur, au Tribunal révolutionnaire de Paris qui le condamne pour trahison « en contrariant les plans au moment de l’exécution ». Il fut guillotiné le 16 ventôse An II Place du Trône renversé.
Références
- (en) John Cornelius O’Callaghan, History of the Irish brigades in the service of France, from the revolution in Great Britain and Ireland under James II., to the revolution in France under Louis XVI, Glasgow, Cameron and Ferguson ; New York, P.N. Haverty, 1870.
- Louis Marie Prudhomme, Histoire générale et impartiale des erreurs, des fautes et des crimes commis pendant la Révolution française, à dater du 24 août 1787, Paris, [S.n.], 1796-1797.
Sources
- (en) Sidney Lee, The Dictionary of National Biography, vol XIV, New-York, MacMillan, p. 1068.
Catégories :- Général de la Révolution française
- Personnalité guillotinée durant la Révolution française
- Naissance en 1739
- Ordre de Cincinnatus
- Décès en 1794
- Militaire français de la guerre de Sept Ans
Wikimedia Foundation. 2010.