Isabelle Thomas

Isabelle Thomas

Isabelle Thomas est une femme politique du Parti socialiste née le 26 novembre 1961 au Blanc-Mesnil.

Sommaire

L'étudiante

Elle fait des études de droit à l'Université de Paris XIII Villetaneuse. En 1981, elle adhère à l’Union nationale des étudiants de France - Indépendante et démocratique (UNEF-ID) et, peu après, est élue au conseil de gestion de sa faculté. En interne, à l’UNEF-ID, elle milite à la Tendance plus (Pour l'Union syndicale). En 1983, dans la foulée de la défaite socialiste aux élections municipales, elle adhère au Parti socialiste.

En 1983, elle participe au mouvement contre le projet de réforme de l'enseignement supérieur d'Alain Savary. C'est à cette occasion qu'elle noue des relations plus étroites avec Julien Dray. Elle entre alors dans le cercle des proches de ce militant socialiste et associatif. Elle rejoint donc le groupe Question socialiste qui se donne pour objectif de construire un courant sur l'aile gauche du Parti socialiste. Elle est aussi parmi les membres fondateurs de SOS Racisme en 1984.

En 1986, Isabelle Thomas est vice-présidente de l'UNEF-ID lorsqu'éclate le mouvement contre le projet de loi Devaquet. Cette réforme prévoit notamment de donner une large autonomie aux universités (sélection, diplômes, frais d’inscription...). Villetaneuse est l’un des premiers campus à se mettre en grève. Isabelle Thomas se retrouve donc rapidement en première ligne. Les journaux qui se rendent sur place la remarquent rapidement en raison de sa facilité à prendre la parole. Elle s’impose comme l’une des figures d’un mouvement qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Bien que déléguée de son université à la coordination étudiante, elle ne parvient pas à se faire élire porte parole, ce poste revenant à David Assouline, plus radical. Mais elle ne quitte pas pour autant le devant de la scène. Finalement le 8 décembre, grâce à la force de la mobilisation, sans doute aussi à cause de la mort d’un étudiant, Malik Oussékine, le ministre Alain Devaquet démissionne et le Premier ministre Jacques Chirac retire son texte.

À l’issue du mouvement, Isabelle Thomas, à la tête de la sensibilité Villetaneuse (issue de la tendance Plus), fait l’analyse que l’unité syndicale réalisée au cours du mouvement a fait sa force. Elle réclame donc la réunification avec l’autre UNEF. Dans ce but, elle concentre ses efforts sur les états généraux de l'enseignement supérieur tenus à Saint-Denis en mars 1987. Mais la réunion est surtout marquée par les divisions entre les divers groupes et groupuscules représentés. Loin de s’entendre, les deux UNEF opposent leurs logiques d’appareil. Finalement les états généraux se séparent sans qu'une entente n'ait pu être trouvée.

Peu après, lors du congrès de 1987, Isabelle Thomas, au nom sa sensibilité, propose de reprendre une vieille revendication de l’UNEF, l’allocation d’étude (appelée à l’origine salaire étudiant par référence à la Charte de Grenoble). L’idée est rejetée par la majorité en place, mais deviendra une des propositions emblématique de la sensibilité Villetaneuse et sera finalement intégrée au programme de l’UNEF-ID dans les années 1990. Cette revendication est toujours défendue par l’UNEF actuelle.

Isabelle Thomas et François Mitterrand

Le mouvement de 1986 a été aussi l’occasion pour le Président de la République François Mitterrand de remarquer Isabelle Thomas. Dès l’année suivante, il la fait rentrer au Conseil national du Parti socialiste, et l'intègre à son comité de campagne. Dès lors, elle doit renoncer à son poste au bureau national de l’UNEF-ID pour éviter la confusion de genres. Une fois la réélection du président assurée, il en fait sa chargée de mission pour les problèmes de la jeunesse.

Certains syndicalistes[Qui ?] lui reprocheront cet engagement qui deviendra par la suite l'un des symboles de la proximité supposée entre le PS et l'UNEF-ID.

À la gauche du Parti socialiste

Elle se présente aux élections législatives de 1988 en banlieue parisienne mais elle est battue. Toutefois, sa présence au Comité directeur du PS permet à Julien Dray de faire connaître son courant. Isabelle Thomas et Julien Dray présentent un texte dès le congrès de Lille en 1987. Ce document, très ancré à gauche, est l’occasion pour eux de se faire connaître de l’aile gauche du PS, notamment de Jean-Luc Mélenchon. C’est avec lui qu’ils fondent le courant Nouvelle école socialiste et présentent leur première motion en bonne et due forme lors du congrès de Rennes en 1990. L’année suivante, ils sont rejoints par Marie-Noëlle Lienemann avec laquelle ils créent la Gauche socialiste. Lors de l’éclatement de cette dernière en 2002, Isabelle Thomas reste dans l’opposition de gauche à la majorité et participe au Nouveau monde, alors que Julien Dray se rallie à François Hollande. Mais en 2005, le Nouveau monde, victime du départ de Jean-Luc Mélenchon, éclate à son tour. Isabelle Thomas fait alors le choix de rester avec les amis d’Henri Emmanuelli et participe à la fondation d’Alternative socialiste. Ce courant, après bien des rebondissements, rejoint, dès septembre 2005 le Nouveau Parti socialiste afin de préparer avec lui le Congrès du Mans. Au congrès de Reims, elle soutient la Motion C conduite par Benoît Hamon et Henri Emmanuelli. Le parcours d’Isabelle Thomas, à travers les courants du Parti socialiste est marqué par une volonté constante de participer à la structuration de l’aile gauche du PS.

Mandats

Isabelle Thomas s’implante finalement en Bretagne, où elle est conseillère municipale de Saint-Malo et conseillère régionale. Dans ce dernier organe, elle fut présidente de la commission environnement et cadre de vie de 2004 à 2010. Elle est désormais vice présidente du conseil régional de Bretagne chargée de la mer et de la protection du littoral.

Au sein du Parti socialiste, elle fut chargée du secrétariat national à la mer. Elle est aujourd'hui membre du bureau national.

Site Internet

www.isabelle-thomas.fr


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Isabelle Thomas de Wikipédia en français (auteurs)

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