- Isabelle Gatti De Gamond
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Isabelle Gatti de Gamond
Isabelle Gatti de Gamond, née à Paris le 28 juillet 1839, morte le 11 octobre 1905, est une féministe, spécialiste belge de l'éducation.
Biographie
Elle arrive très jeune à Bruxelles avec sa famille. Son père, Jean-Baptiste Gatti, est un artiste peintre et républicain italien. Sa mère, Zoé de Gamond, inspectrice des salles d'asile, écoles primaires de filles et écoles normales d'institutrices, meurt en 1854. Dès 17 ans, Isabelle devient préceptrice en Pologne pour gagner sa vie. Elle poursuit sa formation en autodidacte, étudiant seule le grec, le latin et la philosophie.
Rentrée à Bruxelles en 1861, elle poursuit cette formation aux cours publics organisés par la Ville de Bruxelles où elle se lie avec Henri Berger et Marie Errera.
En 1862, à 23 ans elle lance L'Éducation de la Femme, une revue où elle jette les bases d'un enseignement féminin plus développé. Deux ans plus tard, avec l'aide d'Henri Berger et l'appui financier de la Ville de Bruxelles un premier Cours d'Éducation pour jeunes filles est créé. Indépendant de toute emprise cléricale (ce qui est rare à l'époque en Belgique), ce cours dispense une formation scientifique et constitue la première véritable école communale laïque d'enseignement moyen pour filles de Belgique.
La presse catholique se déchaîne contre la fille Gatti mais l'institution n'en connaît que plus de succès. Parmi les institutrices qui fondent avec Isabelle cette pédagogie nouvelle on trouve Marie Popelin et Henriette Dachsbeck. Charles Buls contribue à la création d'une section de régentes en 1880 puis s'ouvre une section pré-universitaire en 1891.
Aussitôt retraitée, en 1899, elle s'engage sans réserve dans la vie politique où elle milite au sein du Parti ouvrier belge pour le socialisme, le rationalisme et le féminisme. Secrétaire de la Fédération nationale des femmes socialistes, son combat pour le suffrage universel est cependant désapprouvé au sein même de son parti qui craint que le vote des femmes profite essentiellement aux cléricaux.
À sa mort, en 1905, elle laisse ses biens à différentes œuvres qu'elle avait fondées. Elle est inhumée dans le cimetière du Dieweg, dans la commune d'Uccle, où une rue porte son nom. Un athénée porte également son nom à Bruxelles.
Voir aussi
Lien externe
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