- Isabelle Balkany
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Isabelle Smadja, épouse Balkany, née à Boulogne-Billancourt le 20 septembre 1947, est une femme politique française.
Elle est première adjointe au maire de Levallois-Perret, son mari Patrick Balkany. C'est une proche du président Nicolas Sarkozy, dont elle est la marraine d'un des fils, Jean.
Sommaire
Biographie
Famille et débuts professionnels
Isabelle Smadja est née dans une famille de commerçants. Son père « a fait fortune dans l'import-export et le caoutchouc en Tunisie puis en France[1] », son oncle Charles Smadja a racheté les Artistes associés à Charlie Chaplin[1].
Isabelle Smadja débute en 1968 comme journaliste au journal Combat dont un autre de ses oncles, Albert Smadja, est propriétaire[1]. Puis, elle devient « dircom » d'Europe 1, « où elle se constitue son carnet d'adresses dans les médias et le show-biz[2] ».
Ascension politique de Patrick Balkany
En 1976, elle rencontre Patrick Balkany et l'épouse la même année. Elle présente Patrick Balkany à Marie-France Garaud, l'éminence grise de Jacques Chirac. Patrick Balkany entre alors en politique. Isabelle devient la tête du tandem Balkany[1]. Quelques mois plus tard, son mari figure parmi les fondateurs du RPR, le parti politique que Jacques Chirac crée le 5 décembre 1976, notamment contre Valéry Giscard d'Estaing[1].
Dans la foulée, Patrick Balkany reçoit l'investiture du RPR pour affronter le giscardien Jean-Pierre Soisson à Auxerre. Isabelle Balkany dirige la campagne, avec comme seule autre expérience similaire, la campagne de Philippe Tesson, candidat en 1968 à Saint-Germain-des-Prés[précision nécessaire][2]. Patrick Balkany n'est pas élu.
Lorsqu'en 1983, Patrick Balkany devient maire de Levallois-Perret, elle devient responsable de la communication municipale.
La gestion de la ville de Levallois-Perret
Mais en 1995, le couple est poursuivi par la justice dans l'affaire des employés municipaux travaillant à leur domicile.
Le 28 juillet 1999, elle et son mari, sont condamnés pour « prise illégale d'intérêts » par la chambre régionale des comptes d'Île-de-France[3]. Isabelle Balkany est condamnée à quinze mois d'emprisonnement avec sursis et à rembourser 770 000 Francs solidairement avec son mari. Toutefois, le 12 février 2007, Patrick Balkany fait adopter par son conseil municipal une demande de remise gracieuse auprès du ministre des Finances, alors Thierry Breton, de la dette d'un montant de 230 865,57 € résultant de cette condamnation[3]. Le maire de Levallois-Perret explique qu'ils ont déjà remboursé le principal, mais que ces 230 865,57 € seraient uniquement les intérêts de cette dette. Le remboursement est suspendu à la décision du ministre des Finances qui n'est toujours pas connue à ce jour.
Patrick Balkany perd ses mandats de maire en 1995 et de député en 1997 au profit du RPR Olivier de Chazeaux. Les Balkany se séparent pendant plusieurs mois[2].
Mais elle est à nouveau à ses côtés lorsque Patrick Balkany retrouve les rênes de sa mairie, en 2001 puis en 2002[2]. Isabelle devient première adjointe, chargée de l'enfance, des affaires scolaires et de la communication.
En 2009, Isabelle Balkany se défend contre les accusations d'un rapport de la chambre régionale des comptes sur la gestion de la ville de Levallois-Perret et en particulier au sujet des frais de cérémonies de la commune, passés de 239 951 € à 484 052 € entre 2000 et 2005, voire « même à plus d'un million d'euros, en tenant compte des 525 000 € de dépenses réalisées par l'association Levallois Communication ». Elle affirme alors que la ville possède des « spécificités, injustement ignorées » par la chambre régionale des comptes, mais qu'elle tiendra compte des recommandations émises par le rapport[4].
Dans les Hauts-de-Seine
En 1988, Patrick Balkany qui vient de se faire élire député alors qu'il est aussi maire, doit abandonner son poste de Conseiller général, pour respecter la loi sur le cumul. Pasqua la choisit pour représenter le canton de Levallois-Perret-Sud et elle entre au conseil général des Hauts-de-Seine[2]. Aussitôt élue, Charles Pasqua en fait la vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine chargée des collèges. L'année suivante, elle devient aussi conseillère municipale de Levallois-Perret, où son mari entame son deuxième mandat de Maire[2].
En 2001, elle change de terre d'élection au profit du canton de Levallois-Perret-Nord.
Après l'élection présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy lui demande de lui succéder à la tête du Conseil général des Hauts de Seine. Malgré ce soutien, elle échoue face à Patrick Devedjian, secrétaire général de l'UMP et ennemi de longue date des Balkany[2]. Elle critique par la suite régulièrement le nouveau président des Hauts-de-Seine à mesure qu'il se détache progressivement de l'héritage sarkoziste. Elle soutient Jean Sarkozy qui prétend vainement à la présidence de l'EPAD sans abandonner l'idée de prendre la tête du département[5].
Le 27 mars 2011, à nouveau candidate sur le canton de Levallois-Perret-Sud, elle perd son siège au conseil général des Hauts-de-Seine, face au candidat divers droite Arnaud de Courson, tandis que son ancien canton passe à gauche[6].
Souhaitant rebondir après cet échec, elle se présente en quatrième position sur la liste UMP lors des élections sénatoriales de septembre 2011[7]. Placée à une position éligible, elle n’est cependant pas élue à cause de la poussée de la gauche et de la présence d’une liste dissidente menée par Jacques Gautier, sénateur UMP sortant. Ce dernier est élu et Isabelle Balkany est donc battue[8].
Décoration
- Le 30 janvier 2008, elle reçoit la Légion d'honneur[9],[10].
Notes et références
- Libération du 23/03/2001, Les revalloi!
- L'Express du 11/10/2007, Isabelle, rouage essentiel
- « M. Balkany, maire de Levallois, espère obtenir la remise gracieuse d'une dette », Le Monde, 13 février 2007.
- Gestion de Levallois-Perret : Isabelle Balkany s'explique Le Nouvel Observateur :
- lemonde.fr
- [1]
- [2]
- UMP dans les Hauts-de-Seine : le dissident Jacques Gautier réélu, Isabelle Balkany battue ; La Tribune de Genève : « Même dans son département des Hauts-de-Seine, près de Paris, Nicolas Sarkozy essuie des revers. Son alliée la plus proche, Isabelle Balkany, y a été battue. » [3] ; TF1 : Sénatoriales : les personnalités élues ou battues ; Valeurs Actuelles : Droite. Sénatoriales : l’alerte rouge Selon Public Sénat :
- Décret de nomination
- http://www.france24.com/fr/20110112-legion-dhonneur-revers-dune-medaille]
Catégories :- Naissance à Boulogne-Billancourt
- Naissance en 1947
- Personnalité du Rassemblement pour la République
- Personnalité de l'Union pour un mouvement populaire
- Femme politique française
- Conseiller général des Hauts-de-Seine
- Levallois-Perret
- Chevalier de la Légion d'honneur
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