- Patrick Balkany
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Pour l’article homonyme, voir Isabelle Balkany.
Patrick Balkany Patrick Balkany lors d'un colloque sur la sécurité à Vitrolles, en septembre 2007.Mandats Maire de Levallois-Perret Actuellement en fonction Depuis le 19 mars 2001 Prédécesseur Olivier de Chazeaux Successeur - 14 mars 1983 – 18 juin 1995 Prédécesseur Parfait Jans Successeur Olivier de Chazeaux Député de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine Actuellement en fonction Depuis le 19 juin 2002 Prédécesseur Olivier de Chazeaux Successeur - 23 juin 1988 – 21 avril 1997 Prédécesseur - Successeur Olivier de Chazeaux Biographie Date de naissance 16 août 1948 Lieu de naissance Neuilly-sur-Seine (France) Nationalité Française Parti politique RPR, UMP Profession Directeur de société modifier Patrick Balkany, né le 16 août 1948 à Neuilly-sur-Seine (Seine, aujourd'hui Hauts-de-Seine), est un homme politique français. Membre fondateur du RPR, il est aujourd'hui membre de l'UMP. Maire de Levallois-Perret de 1983 à 1995 et depuis 2001, il est député de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine de 1988 à 1997 et depuis 2002. Il est souvent qualifié de « sulfureux » par la presse française, en raison de ses fréquentations et de ses condamnations par la justice.
Sommaire
Jeunesse et vie privée
Patrick Balkany est le fils de Gyuia Balkany, directeur de société[1] qui fut déporté à Auschwitz[2] et de Gisèle Frucht[1]. Après des études de commerce à l'École internationale de Genève[1], il reprend l'entreprise familiale de prêt-à-porter créée par son père[3]. Il est aussi acteur de 1965 à 1967 et apparaît en tant que maire de Levallois-Perret dans des séries télévisées de 2001 à 2010, faisant notamment une apparition dans Commissaire Moulin[4].
En 1976, Patrick Balkany épouse Isabelle Smadja qu'il a rencontrée lors d'un match de boxe en 1975[5]. Ils ont deux enfants : Vanessa et Alexandre[3], tous les deux gérants de diverses sociétés[6],[7]. Patrick Balkany se déclare juif non-pratiquant[2].
Carrière politique
Début en politique
Proche de Michel Jobert, il est membre fondateur du comité central du RPR en décembre 1976[3]. Lors des élections législatives de 1978, il brigue un siège de député dans la 1re circonscription de l'Yonne, détenue par le giscardien Jean-Pierre Soisson, où il avait été envoyé par Jacques Chirac, et obtient 10 % des voix.
Implantation dans les Hauts-de-Seine
À la suite de son échec à Auxerre, il s'implante à Levallois-Perret, où il ouvre une permanence[8]. En 1981, après la dissolution de l'Assemblée nationale par François Mitterrand, Patrick Balkany se présente aux élections législatives où il est battu en obtenant 46 % des voix contre le député-maire communiste de Levallois-Perret[3]. Un an plus tard, en 1982, lors des cantonales, il emporte un siège de conseiller général dans le canton de Levallois-Perret-Sud et devient vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine. En 1983, il est élu dès le premier tour maire de Levallois-Perret avec 51,1 % des voix. Durant ses deux premiers mandats, il contribue à la profonde mutation de Levallois-Perret, en transformant les zones industrielles déliquescentes ou en friche (occupant près d'un quart de la superficie de la ville) en quartiers résidentiels et de bureaux. À l'occasion de l'élection présidentielle de 1995, Patrick Balkany soutient la candidature d'Édouard Balladur, qui sera battu par Jacques Chirac. Lors des élections municipales qui suivent, il perd contre le chiraquien Olivier de Chazeaux.
Condamnations et exil à Saint-Martin
En mai 1996, Patrick Balkany est condamné (décision confirmée en appel le 30 janvier 1997) par la 9e chambre du tribunal correctionnel de Nanterre, à quinze mois de prison avec sursis, 200 000 francs d'amende et deux ans d'inéligibilité. Il avait rémunéré aux frais du contribuable levalloisien entre 1985 et 1995 trois personnes désignées comme des employés municipaux, mais qui ne s'occupaient que de son appartement de Levallois-Perret et de sa résidence secondaire près de Giverny[9].
Il s'exile alors volontairement à Saint-Martin pour, selon ses propos, « chercher la paix et se faire oublier »[10] Patrick Balkany s'est mensongèrement présenté, dans un article publié dans L'Express[10], comme étant le directeur de la station de radio RCI2, la principale radio de l'île qui portera plainte[11].
Le 28 juillet 1999, la Chambre régionale des comptes d'Île-de-France condamne Patrick Balkany à rembourser à la ville de Levallois-Perret le montant des salaires des employés municipaux liés à sa condamnation, soit 523 897,96 euros[12]. Son épouse Isabelle, vice-présidente du conseil général des Hauts-de-Seine et conseillère municipale à Levallois-Perret, est condamnée à la même peine pour « prise illégale d'intérêts[13] ».
Ayant interjeté l'appel devant le Conseil d'État qui a confirmé le jugement de la Chambre, le 27 juillet 2005, Patrick Balkany a étalé le remboursement des salaires à la ville de 2000 à 2006. Il est aussi redevable à la municipalité de Levallois des intérêts que les juges ont fait courir à compter du 31 mai 1995, date du licenciement par le maire des agents communaux, soit un montant de 230 865,57 euros. En février 2007, le ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, Thierry Breton, est saisi par Patrick Balkany d'une demande de remise gracieuse de cette dette. Le 12 février 2007, le conseil municipal de Levallois (à majorité UMP) donne son accord préalable à sa requête[14]. Le remboursement est suspendu à la décision du ministre des Finances qui n'est toujours pas connue à ce jour.
En 2003, il est condamné à 1 500 euros d'amende pour diffamation et injure publique envers l'élue communiste Annie Mandois[15]. Il fait appel.
La Cour d'appel de Versailles le reconnaît coupable, le 31 mars 2004, de « délit de diffamation » pour avoir accusé, lors d'un conseil municipal, la communiste Annie Mandois d'avoir utilisé des fonds publics dans l'intérêt d'un parti politique ou pour son intérêt personnel, coupable d'« injure publique » et de « diffamation » à l'encontre d'une personne chargée d'un service public pour l'avoir accusé « d'avoir endoctriné des enfants » lorsqu'elle était enseignante. Il est en outre condamné à une peine d'amende de 1 500 euros, à verser 1 500 euros à Mme Mandois de dommages et intérêts plus 1 000 euros pour préjudice moral[réf. nécessaire].
Retour en politique
Se considérant comme à nouveau éligible, il effectue son retour sur la scène politique de Levallois à l'occasion des élections municipales de 2001. Sans étiquette, il remporte le scrutin face au maire sortant soutenu par le RPR et l'UDF, la liste de la gauche plurielle, ainsi qu'une liste divers droite. Le préfet des Hauts-de-Seine saisit alors le tribunal administratif de Paris pour contester l'élection de Patrick Balkany au conseil municipal de Levallois-Perret, ce dernier étant selon lui inéligible[16].
En juin 2002, lors des élections législatives, il retrouve son siège de député de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine, en s'imposant de justesse dans une triangulaire, face au candidat socialiste et au sortant Olivier de Chazeaux[17]. Il siège dès lors au groupe UMP, qui succède au RPR.
À la suite du recours préfectoral, le 29 juillet 2002, le Conseil d'État confirmant un jugement du tribunal administratif de Paris du 17 octobre 2001, considère que Patrick Balkany était inéligible au moment du scrutin et annule son élection à la mairie de Levallois-Perret. Le 22 septembre 2002, de nouveau éligible lors de l'élection municipale partielle qui suit, il est réélu maire de Levallois-Perret dès le premier tour avec 53,78 % des voix, améliorant ainsi son score de 2001[18].
Lors du premier tour des élections législatives de juin 2007, Patrick Balkany arrive en tête en réunissant 42,11 % dans sa circonscription. Il est élu au second avec 55,25 % des voix face à son adversaire socialiste Gilles Catoire[19], en obtenant plus de 66 % à Levallois-Perret. L'année suivante, il est réélu maire de sa ville, la liste qu'il conduisait l'ayant emporté dès le premier tour des municipales[20].
Un article du journal Le Monde, daté du 29 juin 2009, se fait l'écho d'un rapport de la Chambre régionale des comptes d'Île-de-France du 6 avril 2009 dressant un bilan sévère de la gestion de Levallois-Perret. Le document évoque une hausse de la dette, une explosion des dépenses festives et des « anomalies » dans le contrôle des frais et dans la gestion du parc de voitures de fonction[21]. En réaction, Isabelle Balkany conteste le bien-fondé de ces accusations, et s'étonne que seul le dernier mandat de son mari ait fait l'objet d'investigations de la part des magistrats financiers[22].
D'octobre 2010 à juin 2011, Patrick Balkany n’a assisté à aucune des 33 réunions du mercredi de la Commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale[23], et écope d'une sanction financière (retenue sur les indemnités)[24].
Autres engagements
Patrick Balkany fait partie des 270 parlementaires qui ont signé, début 2006, le « Manifeste pour la défense du droit fondamental de l’enfant d’être accueilli et de s’épanouir dans une famille composée d’un père et d’une mère[25] », à l'initiative du député de Saône-et-Loire Jean-Marc Nesme.
Détail des mandats et fonctions politiques
Mandats électoraux
- 22/03/1982 - 02/10/1988 : vice-président du conseil général des Hauts-de-Seine
- 14/03/1983 - 19/03/1989 : maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine)
- 23/06/1988 - 01/04/1993 : député (RPR) de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine (Levallois-Perret-Clichy)
- 20/03/1989 - 18/06/1995 : maire de Levallois-Perret
- 02/04/1993 - 21/04/1997 : député (RPR) de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine
- 19/06/1995 - 01/07/1997 : conseiller municipal de Levallois-Perret
- 19/03/2001 - 09/03/2008 : maire de Levallois-Perret
- 19/06/2002 - 17/06/2007 : député (UMP) de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine
- depuis le 20/06/2007 : député (UMP) de la 5e circonscription des Hauts-de-Seine
- depuis le 10/03/2008 : maire de Levallois-Perret
Fonctions politiques
- 1976 : membre du conseil national du RPR
- 1990 : membre du bureau politique du RPR
- 1985 - 1998 : président de l'Office public départemental d'HLM des Hauts-de-Seine
Ouvrage
- Patrick Balkany, Une autre vérité, la mienne, Paris, Éditions Michel Lafon, 2010, 264 p. (ISBN 978-2-7499-1003-1)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- « Faisons de la politique ensemble », blog de Patrick Balkany
- Sa fiche sur le site de l'Assemblée nationale
Notes et références
- Who's Who in France, édition 2008, p. 183
- Jerusalem Post, par Meïr Azoulay, 3 mai 2005. Copie: www.upjf.org Interview de Patrick Balkany au
- A propos de l'auteur sur le blog de Patrick Balkany. Consulté le 11 décembre 2010
- Patrick Balkany - Filmography sur The Internet Movie Database. Consulté le 11 décembre 2010
- Les secrets de Balkany - Isabelle, rouage essentiel sur le site du magazine L'Express, 11 octobre 2007. Consulté le 11 décembre 2010
- liste des sociétés dont Vanessa Balkany (né le 20.12.1976) est gérant sur le site société.com. Consulté le 11 décembre 2010
- liste des sociétés dont Alexandre Balkany (né le 23.07.1980) est gérant sur le site société.com. Consulté le 11 décembre 2010
- Patrick Balkany : comédie française » sur le site du magazine Le Nouvel Économiste, 26 novembre 2004. Consulté le 11 décembre 2010 Gaël Tchakaloff, «
- Casseroles - Les hommes politiques condamnés et réélus » sur le site du magazine L'Express, 22 juin 2009. Consulté le 12 décembre 2010 Juliette Cua, Catherine Gouëset, «
- Balkany aux Antilles » sur le site du magazine L'Express, 25 décembre 1997. Consulté le 12 décembre 2010 Jean-Marie Pontaut, «
- Cass. 2 ème civ. 25 Janvier 2007 » sur le site Légifrance. Consulté le 12 décembre 2010 Arrêt de la Cour de Cassation, «
- Balkany, employé modèle, Le Journal du dimanche, 27 juillet 2007.
- « M. Balkany, maire de Levallois, espère obtenir la remise gracieuse d'une dette », Le Monde, 13 février 2007.
- Patrick Balkany espère faire effacer sa dette, Christine Henry, Le Parisien, 14 février 2007
- Patrick Balkany condamné pour injure Le Parisien, le 3 Septembre 2003
- Dans un communiqué, la préfecture relève que la « Cour des comptes a en effet jugé M. Balkany “comptable de fait des deniers de la commune”. En application de l'article L-231, alinéa 2 du Code électoral : “ne peuvent être élus conseillers municipaux […] les comptables des deniers communaux. Les comptables, de fait, sont assimilés à des comptables des deniers publics et à ce titre ils sont inéligibles, selon la jurisprudence du Conseil d'État” ». Patrick Balkany avait été déclaré comptable de fait par un arrêt de la Cour des comptes du 26 octobre 2000, consécutif à sa condamnation de 1996.
- résultats dans la 5e circonscription des Hauts-de-Seine sur le site du ministère de l'Intérieur. Élections législatives de 2002 -
- « Le système Balkany », L'Express, 6 février 2003.
- résultats dans la 5e circonscription des Hauts-de-Seine sur le site du ministère de l'Intérieur. Élections législatives de 2007 -
- résultats à Levallois-Perret sur le site du Figaro. Élections municipales de 2008 -
- « La gestion de Patrick Balkany à Levallois-Perret épinglée », dans Le Monde, 29 juin 2009 [texte intégral]
- Jean-Pierre Thiollet, France Soir, 2 juillet 2009 "Je me demande s'il n'y a pas une volonté de nuire...", propos recueillis par
- (fr) Absentéisme : des députés mis à l’amende, 3 août 2011. Consulté le 3 août 2011
- (fr) Étude d'application du règlement relatif à la présence des députés Session 2010 — 2011, 3 août 2011. Consulté le 3 août 2011
- Manifeste pour la défense du droit fondamental de l’enfant d’être accueilli et de s’épanouir dans une famille composée d’un père et d’une mère, sur le site www.acep.asso.fr
Catégories :- Personnalité du Rassemblement pour la République
- Personnalité de l'Union pour un mouvement populaire
- Député des Hauts-de-Seine
- Ancien conseiller général des Hauts-de-Seine
- Maire des Hauts-de-Seine
- Levallois-Perret
- Personnalité politique condamnée lors d'une affaire politico-financière
- Naissance en 1948
- Naissance à Neuilly-sur-Seine
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