- Invictus (film, 2009)
-
Pour les articles homonymes, voir Invictus (homonymie).
Invictus
Données clés Titre original Invictus Réalisation Clint Eastwood Scénario Anthony Peckham
d'après l'œuvre de :
John CarlinActeurs principaux Morgan Freeman, Matt Damon Sociétés de production Mace Neufeld Productions
Malpaso Productions
Revelations Entertainment
Spyglass EntertainmentPays d’origine États-Unis Genre Biopic Sortie 2009 Durée 134 minutes Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Invictus est un film américain réalisé par Clint Eastwood, sorti en 2009.
Sommaire
Synopsis
En 1995, l'Afrique du Sud organise la Coupe du monde de rugby à XV. Nelson Mandela commence son premier mandat en tant que président du pays. Contre l'opinion de ses partisans, il sent dans l'événement sportif la possibilité de créer un sentiment d'union nationale derrière l'équipe des Springboks, symbole durant plusieurs décennies des blancs d'Afrique du Sud, de leur domination et de l'apartheid (1948-1991). « One team, one country » (« une équipe, un pays »).
Ce film mêle l'histoire politique et la symbolique du sport ; un sport peut-il influencer l'état d'esprit des hommes ? C'est le pari, politique et humain, de Nelson Mandela après 27 ans d'emprisonnement, contre la peur réciproque des communautés d'Afrique du Sud qui provoque un climat de tension. Il s'agit de faire vivre la "nation arc-en-ciel".
Mandela, en pacifiste, tente de changer les choses, les mentalités ; il faut savoir changer soi-même pour tenter de changer le reste. Voilà ce que ce film dépeint, la lutte nécessaire pour le pardon. Un président et un capitaine d'équipe, chacun issu de communautés se haïssant, deux leaders pour une cause : l'union. La médiocre équipe des Springboks aidera-t-elle à la réconciliation de l'Afrique du Sud ? « Cette nation a soif de grandeur » , tel est l'espoir.
Mandela transmet au capitaine des Springboks un poème de William Ernest Henley, dont est tiré le tire du film, où il est dit notamment : I'm the master of my fate, I'm the Captain of my soul. (« Je suis le maître de mon destin, Je suis le capitaine de mon âme. »)
Fiche technique
- Réalisation : Clint Eastwood
- Scénario : Anthony Peckham, d'après le livre Playing the Enemy: Nelson Mandela and the Game that Made a Nation de John Carlin, traduit sous le titre Déjouer l'ennemi : Nelson Mandela et le jeu qui a sauvé une nation
- Décors : James J. Murakami
- Costumes : Deborah Hopper
- Photographie : Tom Stern
- Montage : Joel Cox
Gary D. Roach - Production : Clint Eastwood, Robert Lorenz, Lori McCreary, Mace Neufeld
- Société de distribution : Warner Bros.[1]
- Langue : anglais, afrikaans
- Lieu de tournage : Afrique du Sud[1]
- Format : Couleur • 2.35 : 1 • 35mm
- Durée : 2h12min
- Dates de sorties [2]:
Distribution
- Morgan Freeman (VF : Daniel Kamwa) : Nelson Mandela
- Matt Damon (VF : Damien Boisseau) : Francois Pienaar
- Tony Kgoroge (VF : Lucien Jean-Baptiste) : Jason Tshabalala, responsable de sécurité de Mandela
- Patrick Mofokeng : Linga Moonsamy, responsable de sécurité de Mandela
- Scott Reeves Eastwood : Joël Stransky
- Robert Hobbs : Willem
- Langley Kirkwood : George
- Bonnie Henna : Zindzi
- Adjoa Andoh (VF : Souria Adèle) : Brenda Mazikubo, chef de staff de Mandela
- Julian Lewis Jones : Etienne Feyder
- Matt Stern (VF : Jean-François Roubaud) : Hendrik Booyens
- Leleti Khumalo : Mary
- McNiel Hendriks : Chester Williams
- Zak Feau'nati (VF : Philippe Catoire) : Jonah Lomu
- Grant L. Roberts : Ruben Kruger
- Stelio Savante : le commentateur de rugby (non crédité)
Analyse
Le film est une assez fidèle reconstitution de l'ambiance de l'époque (1994-1995), notamment dans les stades de rugby, et comporte assez peu d'anachronismes.
Le film tire son titre d’Invictus, un court poème de l'écrivain William Ernest Henley qui fut cité à de très nombreuses reprises dans la culture populaire et qui contribua à le rendre célèbre. C'est le poème préféré de Nelson Mandela. Il est cité à plusieurs reprises dans le film.
Incohérences et anachronismes
- Avant le début de la compétition, l'équipe d'Afrique du Sud est présentée comme mauvaise. Or, si les Springboks perdent contre l'Angleterre le 4 juin 1994 à Pretoria sur le score de 32 à 15, ils l'emportent 27 à 9 une semaine plus tard au Cap lors du second test-match[3]. Entre ce match et le début de la Coupe du monde, les Springboks effectuent une tournée d'hiver en Nouvelle-Zélande : ils sont défaits par les All Blacks à Christchurch et Wellington mais obtiennent le match nul à Auckland[4].
- Au moment où les joueurs de l'Afrique du Sud s'entrainent le long de la route, on aperçoit une BMW Série 3, une Renault Mégane Scenic et un Land Rover de dernière génération, ainsi qu'une Hyundai Getz, véhicule sorti en 2003. Les plaques d'immatriculation automobiles des véhicules de la présidence sont à un moment celles de la toute nouvelle province du Gauteng alors que ces modèles de plaque (indicatif : GP) comprenant le blason de la province (officialisé le 17 juillet 1995) et remplaçant celles du Transvaal (indicatif : T), ne furent en usage qu'à partir de 1997.
- Lors de la demi-finale opposant l'Afrique du Sud à la France, l'arbitrage contesté de M. Derek Bevan qui est ensuite qualifié de « meilleur arbitre du monde » par Louis Luyt. Celui-ci lui offrira une montre en or d'une valeur de 1 500 euros ainsi qu'un mois de vacances en famille aux frais de la fédération sud-africaine[5].
- Dans les minutes qui précèdent la finale, les gardes du corps de Nelson Mandela sont surpris par le survol, à basse altitude, de l'Ellis Park par un B747 de la SAA et commencent à paniquer. En réalité, cette manœuvre a été effectuée à plus haute altitude et était prévue. Elle peut faire penser aux attentats du 11 septembre 2001.
- Plusieurs supporters All Blacks sont munis de drapeaux comportant un logo apparu plusieurs années après le match. Le terme « All Black » n'a été remplacé par « New Zealand All Blacks » que 10 ans après.
- Un facteur significatif concernant la condition physique des All Blacks est omis : l'équipe a subi une intoxication alimentaire collective deux jours avant la finale et plusieurs joueurs ont vomi sur le terrain. D'après la presse britannique, ils auraient été empoisonnés par une serveuse prénommée Suzie[6],[7].
- Le film ne retrace pas le banquet officiel d'après match où les équipes de Nouvelle-Zélande, France et Angleterre quittèrent la salle pour protester contre l'arrogance de Louis Luyt.
- Les rôles de Morné du Plessis et Kitch Christie dans la victoire des Springboks sont totalement occultés.
Notes et références
- (fr) Invictus sur Cinemovies.fr
- (fr+en) Section releaseinfo sur l'Internet Movie Database - Consulté le 11 juillet 2009.
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_du_Sud-Angleterre_en_rugby_%C3%A0_XV
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Afrique_du_Sud-France_en_rugby_%C3%A0_XV
- http://www.20minutes.fr/article/375780/Sport-Avec-Invictus-Clint-Eastwood-prend-quelques-libertes-avec-la-verite-du-terrain.php
- (en) OSMs sporting plaques, Guardian. Consulté le 21 octobre 2007
- (en) Meads lifts the lid on 1995 All Black RWC food poisoning, Rugbyweek.com. Consulté le 11 juin 2008
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Film américain
- Film tourné en Afrique du Sud
- Adaptation d'un événement réel au cinéma
- Film sur le racisme
- Film sorti en 2009
- Adaptation d'une œuvre littéraire au cinéma
- Film réalisé par Clint Eastwood
- Film de rugby à XV
- Film de Warner Bros
- Film de Spyglass Entertainment
- Film se déroulant dans les années 1990
- Film dont l'action se déroule en Afrique du Sud
Wikimedia Foundation. 2010.