Institut de genetique et de biologie moleculaire et cellulaire

Logo de l'IGBMC

L’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire, ou IGBMC, est un institut de recherches biomédicales situé à Illkirch-Graffenstaden (dans la communauté urbaine de Strasbourg) en Alsace, France. Fondé sous l'impulsion de Pierre Chambon, il est devenu probablement l'institut français de recherche le plus grand et le plus reconnu internationalement.

Historique et présentation générale

Fondé en octobre 1994, l'IGBMC est l'un des premiers centres européens de recherche en biomédecine. Il est intégré au Génopole Strasbourg Alsace-Lorraine créé en 1999 par le Ministère de l'Éducation nationale. L'institut est devenu en janvier 2001 une unité mixte de recherches dépendant du CNRS, de l'INSERM et de l'Université Louis Pasteur de Strasbourg.

La vocation de recherche biomédicale de l'institut est internationale avec plus de 40 nationalités représentées parmi ses chercheurs, des collaborations internationales (NIH, HFSP, programmes européens...), l'invitation de plus de 120 conférenciers français et étrangers par an et plus de 220 publications par an dans des journaux à comités de lecture. Sa vocation est également tournée vers la formation en accueillant des thésards et étudiants en master. L'activité de recherche est répartie en cinq départements, douze services scientifiques et plates-formes techniques regroupant 94 chercheurs, 101 post-doctorants, 147 thésards, étudiants et visiteurs et 253 ingénieurs, techniciens et agents administratifs. L'IGBMC bénéficie de la proximité immédiate de l'Institut clinique de la souris (ICS), plate-forme dédiée à la production et à l'analyse physiologique de souris génétiquement modifiées.

L'IGBMC bénéficie d'un budget annuel de 10 millions d'euros (hors salaires) et développe également des partenariats industriels^{[réf. nécessaire]}.

Champs de recherches

Le domaine principal de recherche de l'IGBMC est l'étude du génome des eucaryotes supérieurs, de son expression génique, du rôle structure-fonction des protéines, et de leur importance dans la compréhension notamment des pathologies humaines tels que les cancers, maladies monogéniques, et les maladies métaboliques.

L'institut compte cinq départements comprenant chacun plusieurs équipes avec des thèmes de recherche spécifiques :

1. Biologie cellulaire et développement : la recherche du département porte sur quatre grands axes : le développement du système nerveux, la spécification et le maintien des cellules souches et des cellules germinales, la biologie des épithéliums, les relations entre formation des organes et maladie. Les travaux s'appuient sur l'analyse génétique chez la souris, la drosophile et le nématode C. elegans pour comprendre la biologie du développement et son implication dans les pathologies humaines.
2. Biologie du cancer : l'objectif majeur du département est la résolution des mécanismes moléculaires sous-tendant les maladies néoplasiques ainsi que de concevoir de nouvelles méthodes de diagnostic, de pronostic et de thérapeutiques dans le domaine de la cancérologie. Les travaux sont menés sur des souris génétiquement modifiées et sur des systèmes cellulaires mimant des maladies humaines.
3. Neurobiologie et génétique : le département étudie le développement du système nerveux et la régulation de fonctions complexes du cerveau adulte sain et pathologique au niveau moléculaire chez la souris, le poisson-zèbre et la drosophile génétiquement modifiés.
4. Génomique fonctionnelle : l'activité du département est centrée sur l'analyse des mécanismes qui gouvernent l'expression des gènes permettant la compréhension du fonctionnement du génome dans des situations pathologiques. Pierre Chambon dirige une des équipes intitulée Dissection génétique de la signalisation des récepteurs nucléaires chez la souris et Jean-Marc Egly une équipe sur les mécanismes moléculaires de la transcription.
5. Biologie structurale et génomique : les travaux du département portent sur la détermination de structures de protéines et de leurs complexes fonctionnels et l'étude des relations structure-fonction en particulier dans la régulation de l'expression des gènes. Il constitue un centre d'expertise majeur en France combinant la radiocristallographie, la microscopie électronique et la RMN.

Plates-formes technologiques et services

Les départements de recherche bénéficient de quatre plates-formes technologiques :

1. Bio-informatique (plate-forme à haut débit pour la génomique comparative et structurale)
2. Biologie et génomique structurales (identification et modélisation de molécules)
3. Centre d'imagerie (microscopie électronique, optique et confocale)
4. Biopuces (analyse à grande échelle du transcriptome et du génome)

Ces plates-formes sont également ouvertes aux laboratoires extérieurs régionaux, nationaux et internationaux et assurent la formation d'étudiants et de scientifiques (centre d'accueil, participation à des congrès et formations).

L'institut compte divers services communs scientifiques (animalerie, culture et banques de cellules, séquençage et synthèse de peptides, génie génétique, protéomique, transgénèse, histologie et embryologie...) et divers services communs généraux (administration, bibliothèque, informatique, photographie, services techniques d'électronique, de mécanique, de plomberie...).

Directeurs

• Pierre Chambon de 1994 à 2002.
• Jean-Louis Mandel et Dino Moras depuis 2002.

Accès

Le site est desservi par la ligne A du tramway de Strasbourg, arrêt Campus Illkirch et par la ligne 2 du bus urbain, arrêt Campus Illkirch.

Liens externes

• Le site officiel de l'IGBMC

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