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Institut universitaire de France
Pour les articles homonymes, voir IUF.L'Institut universitaire de France, abrégé par le sigle IUF, est un service français du ministère chargé de l'Enseignement supérieur, dont la mission est le développement de la recherche de haut niveau dans les universités. Il a également pour but d'encourager les jeunes chercheurs.
Sommaire
Présentation
L'Institut est créé par décret le 26 août 1991[1]. Il s'agit d'un organisme sans murs dont les membres restent dans leurs propres universités (deux tiers au moins des membres de l'IUF appartiennent à des universités en dehors de Paris).
L'IUF se compose de deux types de membres, tous enseignants-chercheurs, professeurs ou maîtres de conférences, en poste dans une université française :
- les membres seniors ;
- les membres juniors (âgés de moins de 40 ans).
De plus, environ dix professeurs étrangers peuvent être invités chaque année.
Les membres sont élus pour une durée de cinq ans (non renouvelable pour les juniors, renouvelable une fois pour les seniors).
- Ils sont placés en position de délégation auprès de l'IUF, mais demeurent dans leur université d'appartenance.
- Ils bénéficient d'un allégement des 2/3 de leur service statutaire d'enseignement.
- Des crédits de recherche spécifiques sont versés chaque année à leur équipe ou leur laboratoire.
- Ils bénéficient automatiquement de la prime d'excellence scientifique (PES).
- Des moyens matériels (bureau et salles de réunion) sont mis à leur disposition au siège de l'IUF.
- Un rapport d'activité leur est demandé à mi-parcours et à l'issue des 5 ans de leur délégation.
- Les membres de l'IUF doivent contribuer au rayonnement scientifique local, national et international dans un souci délibéré d'interdisciplinarité.
Controverse autour des nominations de septembre 2008
Les nominations à l'Institut Universitaire de France de septembre 2008 ont provoqué une vive controverse, notamment à cause de la nomination de 7 femmes seulement sur les 44 nominations seniors et 17 femmes sur les 58 nominations juniors[réf. souhaitée]. La polémique porte également sur la nomination de Michel Maffesoli[2],[3]. Interrogée par le quotidien Libération, Valérie Pécresse a affirmé à plusieurs reprises qu'elle n'avait nommé que les personnes « retenues par les sous-jurys » ; or, selon l'économiste Élie Cohen, président du jury, Michel Maffesoli « n'aurait jamais été retenu par le jury même s'il y avait eu plus de places »[4],[5].
Contrairement à la procédure fixée par le règlement intérieur de l'Institut universitaire de France et approuvée par arrêté depuis 2007, la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, a procédé par un arrêté du 28 août 2008 à 22 nominations supplémentaires non prévues par les listes de candidatures finales fournies par les jurys de l'Institut[6].
Certains membres des jurys senior et junior de l'Institut ont protesté contre ces nominations en faisant circuler, le 24 septembre 2008, une déclaration où ils « s'indignent du manque de transparence et des nominations de 2008 »[7]. Cette contestation est soutenue par la Société de mathématiques appliquées et industrielles (SMAI)[8] et par l'Association française pour l'information scientifique (AFIS)[9].
Membres actuels
- James Bartlett, astrophysicien, membre senior 2008
- Alexandre Bouzdine, physicien (chaire de supraconductivité)
- Dominique Rousseau, juriste
- Olivier Petré-Grenouilleau, historien
- Jérôme Bibette, physico-chimiste
- Thomas Ebbesen, physicien et chimiste
- Yves Bréchet, chimiste (chaire de physicochimie des matériaux de structure)
- Jocelyn Benoist, philosophe
- Jacqueline Lalouette, historienne
- Jackie Pigeaud, philologue
- Claude Gauvard, historienne
- Elisabeth Charlaix, physicienne
- Bruno Siccardy, astrophysicien, membre senior 2007
- Sylvie Vauclair, astrophysicienne, membre senior 2002
Anciens membres
- Édouard Bard, membre senior 1994
- Alain Blanchard, membre junior 1995
- Christian Bréchot, membre junior 1991
- Pierre Chambon, membre senior 1991
- Frédéric Daigne, membre junior 2007
- Bruno Étienne, membre senior 1996
- Mathias Fink, membre senior 1994
- Serge Haroche, membre senior 1991
- Gilles Henri, membre junior 1998
- Michel Lazdunski, membre senior 1991
- Jean-Marc di Meglio, membre senior 1998
- Guy Pelletier, membre senior 1995
- Michel Rieutord, membre junior 1997
Notes et références
- ↑ Décret no 91-819 du 26 août 1991 relatif à l'Institut universitaire de France, JORF no 201 du 29 août 1991, p. 11335, NOR MENN9101644D, sur Légifrance.
- ↑ Sylvestre Huet, « Mauvais thème astral à l'université », dans Libération, 6 octobre 2008.
- ↑ Sylvestre Huet, « Affaire Maffesoli et Institut universitaire de France, l'astrologie à l'origine », sur {sciences²}, 6 octobre 2008.
- ↑ Sylvestre Huet, « Valérie Pécresse veut creuser les écarts de rémunérations entre scientifiques », sur {sciences²}, 28 octobre 2008.
- ↑ Sylvestre Huet, « L'économiste Elie Cohen « scandalisé » », dans Libération, 27 octobre 2008.
- ↑ Arrêté du 28 août 2008 portant nomination à l'Institut universitaire de France, JORF no 206 du 4 septembre 2008, texte no 33, NOR ESRS0816704A, sur Légifrance.
- ↑ « À propos des nominations 2008 à l'Institut universitaire de France... : Déclaration des membres des jurys IUF senior et junior 2008 », 24 septembre 2008.
- ↑ SMAI, « À propos des nominations 2008 à l'IUF... », octobre 2008.
- ↑ AFIS, « « Affaire Maffesoli », l'histoire se répète… », 14 octobre 2008.
Liens externes
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