- Inspection générale de la police nationale
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L'Inspection générale de la police nationale désigne en France le service d'inspection de la police nationale.
Sommaire
Historique
La « police des polices » regroupe à la fois l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN) et l'Inspection générale des services (IGS). Ces deux services ont été officiellement fusionnés par Charles Pasqua, ministre de l'Intérieur, par un décret du 31 octobre 1986, mais ils fonctionnent de manière assez indépendante, même si officiellement le chef de l'IGS est l'adjoint du directeur de l'IGPN. Dominique Boyajean, inspecteur général des services actifs de la police nationale, a été nommé directeur de l'IGPN par décret du 28 avril 2008.
Compétences
Alors que l'IGS a une compétence limitée au ressort de la préfecture de police de Paris, soit le SGAP de Paris (Paris intra muros et départements de la petite couronne, soit Hauts-de-Seine (92), Seine-Saint-Denis (93) et Val-de-Marne (94), y compris les aéroports parisiens d'Orly et de Roissy), l'IGPN couvre tout le reste du territoire français. Les deux services sont chargés du contrôle administratif et disciplinaire de l'activité des services de la Police nationale. La Police municipale peut être également contrôlée par les services de l'IGS et de l'IGPN et ce, depuis la réforme de 1999.
Missions
L'IGS/IGPN a une triple mission :
- audit de l'activité policière (nationale et municipale)
- enquête dans le cadre d'affaires disciplinaires concernant des policiers (sur saisine de l'autorité judiciaire ou administrative)
- études diverses demandées par le directeur général de la police nationale.
Controverse
L'organisation non gouvernementale Amnesty International estime que, bien que cette direction ait pour mission de « traquer et dénoncer » les dérives de la police nationale, l'IGPN ne remettrait que rarement en cause les comportements illégaux des policiers. Cette administration serait en effet victime de fortes pressions de l'autorité supérieure (ministère de l'Intérieur), qui ferait tout pour que les « bavures » policières soient couvertes. Cela viserait à préserver au mieux l'image de la police. Ainsi, des représentants d'Amnesty International estiment que le 15 mai 2004, à Cannes, lors d'une manifestation, un journaliste aurait indiqué avoir été frappé par des CRS. Celui-ci aurait porté plainte, mais c'est finalement lui qui aurait été mis en cause pour avoir attaqué les CRS. Des vidéo tendraient à prouver le contraire ; les CRS n'auraient toutefois pas été inquiétés[1].
Localisation
Située à Paris, l'IGPN est rattachée à la direction générale de la police nationale, elle-même dépendant du ministère de l'Intérieur.
Il existe deux délégations régionales de l'IGPN : l'une à Lyon, l'autre à Marseille.
Les « bœuf-carottes »
Composés de commissaires et d'officiers de police, les enquêteurs de l'IGPN sont surnommés par les autres policiers les « bœuf-carottes » ou tout simplement les « bœufs » , surnom donné pour leur réputation de « cuisiner » longtemps les personnes interrogées par leurs services.
Article connexe
- Inspection technique de la gendarmerie nationale qui remplit un rôle identique dans la gendarmerie
Sources
- Portail du droit français
- Portail de la sécurité civile et des sapeurs-pompiers
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